Le dernier des messages pour la première année d’Eloise, cela m’attriste et me réjouit à la fois, puisque cela annonce, dans quelques jours, de nouvelles aventures avec l’arrivée de la plus belle dans la section des moyens.


Résumer la première année de maternelle de ma fille n’est pas chose aisée, alors essayons d’être le plus clair possible.  En relatant les aventures d’Eloise depuis septembre dernier, les enseignements, que j’en ai tirés, sont autant personnels que généraux. Je ne vais pas m’étendre sur les sentiments personnels, car ai-je encore besoin de démontrer qu’Eloise est la plus jolie, la plus épanouie, la plus… des petites filles. Comment est-il possible, que tous les papas du monde voient la beauté du monde à travers leur petite fille ? Inexplicable et pourtant si magique….

Toujours est-il, que d’un point de vue plus général, une première année de maternelle permet de prendre conscience de l’intérêt mais aussi et surtout de l’utilité de cette période. On ne peut que se féliciter de cette exception française. Trois ans et déjà l’école affirment certains. Mais, l’école maternelle reste l’école de l’apprentissage de la vie. Le simple fait d’aller à l’école ouvre nos enfants à la vie en collectivité, à la nécessité de respecter certaines règles,…bref un véritable apprentissage. En un an, Eloise a évolué, prenant conscience de l’obligation de se lever, comprenant que les rituels du matin étaient importants…

En classe, c’est en chausson, alors il faut se changer en arrivant. C’était surprenant au début, mais après quelques mois, gare à moi, si j’oubliais de retirer ses baskets, je me faisais rappeler à l’ordre. « Bonjour » à toutes  les personnes rencontrées de la maitresse à l’assistante, en passant par la directrice…Un apprentissage de tous les instants. Mais, cette première année de maternelle sert aussi  à un apprentissage du fait de la maitresse et de son assistante. Même si certains dénoncent le coût de cette école maternelle, je ne peux que m’insurger contre de tels propos. Oui, l’école maternelle a son utilité, même si elle n’est pas dans le minimum scolaire, imposé par la législation. Si les maitresses (que les maitres ne soient pas jaloux, je pense aussi à eux) sont dévouées et d’une rare efficacité, je souligne aussi, avec insistance, l’importance des assistantes, sans qui rien ne serait possible. Alors, lorsque certains technocrates estiment qu’il faut évaluer les enfants pendant cette période de la maternelle, j’essaie de ne pas m’étrangler. Evaluer des enfants pour (dixit les mêmes technocrates) les enfants, qui éprouveront des problèmes par la suite…sic. On croit marcher sur la tête. Mine de rien, l’apprentissage d’Eloise a été énorme, puisqu’en une année, elle a appris à reconnaitre son nom écrit de différentes manières, et que comme tous les enfants de sa classe, elle savait, que chaque matin elle se devait de placer son prénom sur le tableau de présence. Ne comptons pas les nouveaux mots appris ni même les notions (au-dessous, au-dessus,…) ou les directives pour le spectacle. Tout s’est fait en douceur, mais l’apprentissage s’est effectué…Alors pour tout cela, pour Eloise comme pour tous les camarades de sa classe, pour l’école d’Eloise comme pour toutes les autres écoles maternelles de France, je salue le dévouement et le travail si efficace de l’ensemble du personnel. Bravo Mesdames et Messieurs.

Car, si je suis parfois épuisé après avoir gardé Eloise une après-midi, je m’imagine la difficulté de devoir gérer 30 enfants de cet âge en simultané. Alors dans quelques jours, Eloise entrera en moyenne section de maternelle, et je vous assure, que c’est avec autant de plaisir, que je vous relaterai ses aventures.