Les associations,

une caractéristique bien Française.

 

Évoquer les Associations c’est entrer dans une nébuleuse tant elles sont diverses et nombreuses. En novembre 2007 une étude de Viviane Tchernonog CNRS du Centre d’Économie de la Sorbonne recensait quelques 1.1 millions de structures représentées par 928.000 associations sans salariés, 172.000 associations employeurs pour un volume d’emplois de 1.050.000 temps pleins auxquels s’ajoute 14 millions de bénévoles avec un budget cumulé de 59,4 milliards d’euros. Le budget annuel moyen par association s’élève à environ 11.700 € pour les associations sans salariés et à 282.000 € pour les associations avec employeurs.

Sans ces associations, la France serait dans une situation misérable tant elles sont un élément moteur de notre pays en y apportant aide, conseils et soutiens par l’importance de ce bénévolat. Les Français sont généreux, ils donnent de leur temps mais aussi de leur argent pour que ce monde associatif participe au bien de tous. En 6 années le budget associatif a cru à un rythme annuel de 2,5 % plus vite que le PIB. L’évolution remarquable est celle du nombre de bénévoles qui a augmenté à un rythme annuel de 5 % alors que dans le même temps la restructuration des financements publics a été caractérisée par une baisse de ceux de l’État et une augmentation de ceux des Conseils généraux. L’allongement de la durée de la vie fait qu’à 60 ans et plus, les Français sont encore potentiellement valides et beaucoup sont ceux qui participent au domaine associatif. A cet âge les enfants ne sont plus à charge, et l’on devient disponible pour apporter un peu de soi aux autres.

Combien les Français donnent-ils aux associations, il est très difficile d’y répondre tant les dons sont divers. Les derniers mois de l’année sont porteurs pour le secteur caritatif, c’est le moment ou les Français sont les plus sollicités, et ils ont une pensée pour les plus malheureux, les personnes pauvres et âgées, les enfants atteints de maladies graves voire incurables, ou de malformations sont le vecteur relayé par les médias qui assure un lobbying pour qu’ils mettent la main au portefeuille. N’avons nous pas entendu Pierre Bergé crier au secours accusant l’Association Française contre les myopathies par l’intermédiaire du Téléthon de monopoliser pour son seul profit la générosité des Français. Il est certain qui si l’on donne beaucoup à une association les autres le ressentent et peuvent en souffrir, le porte monnaie des Français n’étant pas extensible. L’exemple du Téléthon ou sont montrés des enfants atteints d’handicaps majeurs incurables est saisissant, et l’utilisation abusive de ces enfants pour faire de l’argent devient particulièrement choquante. Ce ne sont pas des êtres à exhiber dans une foire télévisuelle nationale même si c’est pour une bonne cause.

Selon Recherches et Solidarités sur la générosité des Français de novembre 2009 de Cécile Bazin et Jacques Malet, plus de 6 millions de foyers fiscaux auraient faits des dons recensés par l’administration fiscale. L’étude marque que toute critique en direction d’une association ne peut que nuire, particulièrement au moment de la collecte, et affaiblir la générosité des Français. C’est évident, le scandale de l’ARC, association pour la recherche sur le cancer, pour abus de confiance et recel de biens sociaux au préjudice des donateurs par Jacques Crozemarie président de l’ARC en 1999 à conduit à une méfiance bien naturelle qui s’est soldée par moins de donateurs. Cela a eu pour effet de renforcer les contrôles de la gestion comptable des associations et de renforcer les exigences des donateurs. Les donateurs savent ce qu’ils veulent, que leur générosité soit bien utilisée, que les frais de gestion soient réduits, et 50 % d’entre eux ne feraient un don qu’après mûre réflexion pour une action précise. 40 % conjugueraient coup de cœur et réflexion. 70 % attendraient une information claire sur les valeurs et les objectifs des associations. Et 20 % aimeraient disposer de ces informations avant de donner.

Les chiffres clefs des dons déclarés à Bercy en 2007.

Le montant total des dons déclarés à l’administration fiscale dans le cadre de la déclaration des revenus représentent 1,696 milliards d’euros.
Le nombre de foyers fiscaux ayant présenté une déclaration de don 6,048 millions sans compter deux fois les foyers qui ont présentés une déclaration dans différentes catégories fiscales, aides aux personnes en difficultés et autres dons.
Estimation du don moyen en 2007 par foyer fiscal 280 €.

Parmi les donateurs imposables, 23.000 déclarations (0,5%) ont été jugées non recevables, et n’ont pas été prises en compte au titre des réductions fiscales, pour un montant total de 23 millions d’euros. Parmi les donateurs non imposables, 928.000 déclarations, soit 70% des donateurs non imposables, n’ont pas été prises en compte et n’ont pas bénéficié de la réduction. Ces déclarations correspondent à un montant total de 163 millions d’euros de dons.

Cécile Bazin et Jacques Malet confirment leur estimation selon laquelle on aurait dépassé 3 milliards d’euros de dons en 2007. Estimation calculée à partir des dons déclarés, de la proportion de ce qu’ils représentent par rapport à l’ensemble des dons effectués par chèque, virement ou Internet, et à partir de l’estimation de la proportion que représentent les dons effectués en espèces.

Évolution des données,

a- augmentation de 7,7% des montants :

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b- évolution comparée de la collecte observée dans l’enveloppe de 1,3 milliards d’euros en 2007.

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c- repli du nombre de foyers déclarant un don en 1994 et 2004, et reprise en 2006. L’année2004 étant exceptionnelle marquant une augmentation de 14 % ayant pour cause le Tsumani en Asie.

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d- évolution de la valeur des dons déclarés par les foyers fiscaux

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Il est important de souligner que l’augmentation de la réduction d’impôt liée aux dons déclarés constitue aussi un effet d’incitation à donner plus, en 2007 les Français ont donné 895 millions de plus qu’en 1991 sur un montant de un milliard d’euros. Le rapport montre aussi ce que l’on savait que la générosité est plus forte chez les Français à revenus modestes déclarés que chez les contribuables à hauts revenus.

Combien l’État donne aux associations ,

au cours de l’année 2008 l’État aurait donné près de 1,2 milliards d’euros aux associations d’après l’Observatoire des subventions aux associations.  Or le document officiel précise effort financier de l’État en faveur des associations recense les chiffres de toutes les subventions versées par chaque ministère aux associations et ce à quel titre que ce soit. Un vrai amalgame. La palme revient au ministère de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi qui a subventionné des associations à hauteur de 457,4 millions d’euros.

Il s’agit donc de définir ce que l’on entend par association qui n’ont pas toutes les mêmes objectifs. Celles qui sont subventionnées par le ministère des finances ne s’adressent pas à celles de l’action humanitaire par exemple.

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Il en résulte que l’on ne connait pas la subvention de l’État à cette action. Ce que l’on sait est que l’on ne peut déduire de ses impôts que 60 % des dons faits et déclarés dans le cas d’associations d’utilité publique.

Les associations obéissent à la loi du premier juillet 1901 qui gère sur l’ensemble du territoire toutes les catégories socioprofessionnelles, toutes les tranches d’âge de la population. C’est le sceau légal des associations qui sont l’interface entre le citoyen et la politique, elles expriment la démocratie. Sa nature est un engagement humain unissant volontairement et librement les personnes autour d’un projet commun.

« Substituer à l’égoïsme individuel la loi féconde de la fraternité »
Waldeck-Rousseau.

Selon l’article 1er de la loi de 1901 , l’association est «la convention par laquelle deux ou plusieurs personnes mettent en commun, d’une façon permanente, leur connaissance ou leur activité dans un but autre que de partager des bénéfices». Cette disposition traduit le principe selon lequel une association peut se former librement sans aucune formalité administrative adéquate. Cependant, il convient de distinguer l’association dépourvue de personnalité juridique de celle qui, au contraire, pourra effectuer des actes juridiques de portée plus ou moins limitée. L’association de fait pour laquelle aucun acte de publicité n’a été déclaré est une association à personnalité juridique nulle.

L’association déclarée acquiert, elle, la personnalité juridique. Elle peut ainsi ester en justice, recevoir des dons manuels, acquérir à titre onéreux, posséder et administrer les cotisations de ses membres, le local destiné à l’administration de l’association et à la réunion de ses membres, les immeubles strictement nécessaires à l’accomplissement de l’objet qu’elle s’assigne. La déclaration se fait auprès de la Préfecture ou de la Sous-préfecture de son siège par une publication des données principales au Journal Officiel, dénomination, but de l’association, statut et noms des membres de l’association chargés de l’administration ou de la direction. Toute modification de ces données entraîne une publication dans les mêmes formes.

Les associations reconnues d’utilité publique jouissent d’une pleine capacité juridique. L’article 11 précise qu’une association reconnue d’utilité publique peut posséder des immeubles et des valeurs mobilières, recevoir des dons et des legs. La reconnaissance d’utilité publique est accordée par décret du Premier Ministre sur le rapport du Ministre de l’Intérieur et après avis du Conseil d’Etat. Deux personnes peuvent librement former une association sans autorisation préalable ni déclaration en préfecture. Cette liberté impose toutefois que l’objet de l’association ne soit pas contraire aux lois, aux bonnes mœurs et ne porte pas atteinte à l’intégrité du territoire.

Il suffit, pour pouvoir bénéficier de la capacité juridique, que ces personnes déclarent leur association en Préfecture.

Ces dispositions sont applicables sur l’ensemble du territoire français. Seule la région de l’Alsace-Moselle est soumise au droit local dont les modalités de création d’une association diffèrent de la loi de 1901. On voit ainsi que le terme association regroupe une diversité énorme d’objectifs et qu’il est difficile d’y voir clair.

Parmi les associations il faut distinguer celles qui n’ont aucun salarié de celles qui sont employeurs, voire employeurs complétés par des bénévoles. Il se créé plus de 62.000 associations par an, la place des personnes de plus de 60 ans représente environ 29 % des bénévoles et 19 % parmi les plus de 70 ans. On voit là d’une part avec l’augmentation de la durée de vie, celle de sa qualité de vie qui permet un engagement associatif de ces personnes libérées des contraintes familiales.

Quels sont les domaines d’activité prédominants,

les diverses études sur le secteur associatif en ce qui concerne l’emploi, le recours au bénévolat, les budgets et les sources de financement, on peut relever quatre domaines d’activité prédominants, défense des droits et des causes, sports, culture, vie sociale. Le tableau suivant donne les domaines d’activité des associations.

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Répartition des associations suivant la taille et le budget

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Les associations développent souvent plusieurs activités, entre lesquelles les frontières sont loin d’être étanches. Les associations proposant par exemple à la fois des activités sportives, récréatives et culturelles sont nombreuses, des associations tournées vers l’aide aux chômeurs peuvent développer à la fois des activités de formation, d’insertion et des actions sociales ou humanitaires, elles sont donc susceptibles de relever de plusieurs grands secteurs d’activité. Au total, 35 % des associations ont indiqué une appartenance à au moins un second secteur d’activité.

19 réflexions sur « Les associations, »

  1. J’étais certain de revoir émerger le scandale du Telethon.
    Mais à mon avis ceci n’est qu’un faux argument, si on avait proposé au sidaction la meme somme que récoltée par le telethon, jamais le debat n’aurait été soulevé. Il faut se rappeler certaine choses également, c’est que les sommes de promesses de dons n’ont pas atteint des records du jour au lendemain!
    Certaines recherches qui aboutissent ne servent pas uniquement dans les myopathies, mais aussi dans les cancers et également des pistes de recherches pour la lutte contre le sida.
    Si cela avait été la situation inverse, auraient-ils soulevé ce débat?

    Effectivement le côté ethique de montrer des enfants malades a été soulevé, mais on pourrait soulever le même problème de montrer des sidéens, ils ne sont pas des phénomènes de foire non plus.
    Ce même scandale a t-il été soulevé lorsque la Croix-Rouge, le Secours populaire, Medecins sans frontières ou l’Unicef montraient des enfants réfugiés lors du tsunami? Pourtant la misère des enfants ne se montre pas.
    A t-on soulevé ce débat lorsque Dorothée avec le secours catholique vendait des bougies au profit des enfants et faisait des reportages sur leur misère? Non.
    Fait-on le même scandale avec cette chère Bernadette Chirac et ses pièces jaunes montrant sans cesse des enfants hospitalisés, malgré le scandale de David Douillet? Non

    Non, le seul point central de ce scandale, ce n’est pas une histoire d’éthique ni de monopole, mais juste une histoire de pognon qui n’est pas suffisamment revenu à leur goût dans le compte de leur association, même s’ils peuvent bénéficier indirectement des avancées permises par d’autres organismes. Et devant une cupidité aussi gerbante peut on vraiment etre en parfaite harmonie avec une telle association dite « caritative ».

  2. [b]Julien[/b] bonjour,

    Je connais bien votre argumentation qui est celle développée par le Téléthon à la suite de l’annonce de Pierre Bergé.

    Connaissez-vous combien d’argent a été distribué aux autres associations conformément aux dires du Téléthon ?

    Probablement non, tout cela manque de clarté. Il est quasiment impossible dans cette nébuleuse associative de voir clair, et c’est ce que j’ai voulu montrer par cet article.

    Je ne soutiens pas Pierre Bergé, a-t-il raison probablement pas tout à fait, a-t-il tord probablement pas tout a fait !

    Par contre ce que je trouve choquant c’est l’exposition du malheur de ces enfants pour faire de l’argent.

    Cet article à pour but de monter ce que représentent les dons et les associations dont le terme est à mon avis inadapté lorsqu’il s’agit du ministère de l’Économie et des Finances, mais aussi pour d’autres ministères.

    Il devrait y avoir une distinction entre celles qui sont caritatives, sportives et les autres afin d’éviter cet amalgame.

    Bien à vous,

    Anido

  3. J’ignore totalement les arguments qui ont pu etre avancés par le Telethon pour se défendre.
    Mais parrallèlement je suis tout à fait d’accord pour dire que quand tant de fond sont dégagés il est dur d’avoir une totale clarté, on ne peut se baser que sur la confiance, tout comme si on donne aux Restos du coeur, le Samu social etc.
    De nos jours, on ne peut plus être sûr de rien…

    Mais il faut être honnête ce scandale n’aurait jamais vu le jour de la part de Bergé si le sidaction récoltait autant de fonds que le téléthon, ce n’est pas une histoire d’éthique qui est en cause mais bien de pognon.
    A ce moment là, pourquoi le sidaction ne se révolte pas contre le mouvement pièces jaunes? eux aussi montrent des enfants malades pour faire de l’argent qui plus est, a servi à payer une voiture de sport à un de ses représentants avec laquelle il a eu un accident!

    Donc à ce moment là je le dis haut et fort : [b]BOYCOTTONS LE MOUVEMENT PIECES JAUNES ![/b]

    Le fait d’être filmé n’est pas une obligation. C’est également de montrer aux autres les difficultés auxquelles ils sont confrontés, que ce soit dans les soins mais aussi social.

    Secondairement, c’est humain, tout le monde en général le dit, « j’aime bien savoir ou va mon argent ». Si une association disait « vos dons ont permis de monter 45 ecoles, de soigner 12500 enfants, assainir 145km de voies d’eau »
    Ok c’est génial de lire ça mais concrètement: où tout cela a t-il été fait? qu’est ce qu’ils appellent soigner? à quoi ressemblent les écoles baties? qu’est ce que ca a changé pour les habitants? etc…et tout cela sans témoignages ben ça n’éclaire pas vraiment.

    De même je ne défend pas le telethon, mais je critique la bassesse des arguments de l’attaque de Bergé, car à ce moment là il faut incriminer toute association montrant des malades ou la misère! on les cite?
    -Telethon
    -sidaction
    -ARC
    -Medecins sans frontière
    -unicef
    -secours populaire
    -secours catholique
    -association pièces jaunes
    -croix rouge
    -atd quart monde
    -reporter sans frontières
    -unesco
    -onu
    -enfance et partage
    -sos femmes battues
    -sos villages d’enfants
    ….
    Bref je m’arrête là car rien qu’en France, la liste est longue!

  4. (suite)
    Autre exemple simple et réel: j’ai une maladie. Elle m’empoisonne la vie, m’empêche des tas de choses, et lors d’un accès j’en ai pour au moins 15 jours, antibiotique, repos, arrêt de travail obligatoire, perte d’argent, etc. et aucune aide financière en parrallèle, pas de reconnaissance handicap.
    Lorsque j’en parle, des aléas que cela occasionne chez les malades comme moi, on me dit « arrête de te plaindre », « n’exagère pas ».
    Sauf qu’un jour c’est cette même personne qui m’a trouvé mal et profondément choquée elle m’a dit « merde j’imaginais pas que c’était comme ça!comment tu fais pour vivre? »

    C’est pour ça que d’un sens je peux comprendre l’objectif des reportages diffusés que ce soit par telethon ou autre: montrer la réalité des choses et non pas se retrancher derrière des dires qui occultent une bonne partie des choses.

  5. [b]Cher Nidolga,
    je suis Administratrice de trois associations, dont une pour laquelle je rempli le role de trésorère.
    Cette assocaiton là ne reçoit que des fonds publics, et comme nous faisons de la réinsertion, nous avons ouvert un atelier de couture lavage, et repassage,

    Les cilents sont des personnes comme vous et moi, et l’atelier permet à nos personnes en difficultés de se réinsérer dans la vie active en apprenant un métier!

    Les seules ressources privées que recoit La Pose (c’est son nom) viennent de cet atelier!

    Pour les autres fonds,(on ne se plaint pas jusque maintenant) je ne saurai vous citer tous les organismes qui participent au financement, tant il y en a
    La Pose compte plus de 63 salariès à ce jour, rémunérés par les fonds dédiés, c’est à dire l’ensemble de ce que nous recevons de l’Etat, et autres Institutions!
    Nous comptabilisons trois pôles importants :
    L’hébergement d’urgence
    La parentalité
    La réinsertion,
    Et de multiples sous-pôles

    Voilà un petit témoignage sur ce que je vis au quotidien
    Je suis heureuse de participer bénévolement à la réussite de notre association!

    Bien à Vous
    SOPHY[/b]

  6. [b]Julien[/b],

    Merci de répondre.

    Il est probablement vrai que le Sidaction ne récolte pas autant que le Téléthon.

    L’objectif n’est pas le même, et on pourrait penser que ceux qui sont malade du sida n’ont pas respecter l’éthique de la nature. Il n’en reste pas moins vrai que c’est un fléau qu’il convient de combattre par les précautions d’usage hygiène éthique et sexuelle, les enfants né de parents atteints sont séropositifs et de soigner autant que faire se peut. Donc Pierre Bergé a soulevé un problème qu’il convient de prendre en compte, même s’il est choquant, il y a aussi des enfants malades du sida.

    Maintenant, et c’est vrai, les pièces jaunes glanent énormément d’argent, mais il faut reconnaitre que la dynamique de cette association est particulièrement efficace, ce qui n’est pas le cas du Sidaction.

    D’une façon générale, je suis contre l’exploitation de la misère humaine pour faire de l’argent, et cela quelle que soit l’association. On peut en parler mais quant à montrer ces malheureux cela me fait mal et signifie que nous ne sommes pas assez grand pour comprendre qu’il nous faut aider.

    Votre problème de santé, je le comprends et je compatis aux difficultés de vie qu’il vous occasionne, et comprends votre réaction aux propos de Pierre Bergé, mais elle est orientée.

    Croyez bien que je ne condamne rien, et que les associations caritatives sont un bien national humain, sans elles beaucoup de choses ne seraient faites, j’ai simplement posé un problème de transparence car sous le vocable association on y met tout, et l’on ne voit plus rien.

    A essayer d’y voir clair, j’ai passé plusieurs heures pour savoir combien finalement l’Etat donne, donc nous tous, aux associations sans résultat clair.

    Mon papier n’a d’autre but que d’éclaircir ce que sont les associations, et il n’est pas exhaustif.

    Bien à vous,

    Anido

    En fait tout est une question de dynamique pour récolter de l’argent, le Sidaction n’est pas à la hauteur de son action. Seulement je déplore que l’on se serve de cette exhibition d’enfants pour faire de l’argent. Cela me fait penser à de la mendicité.

  7. [b]SOPHY[/b] bonsoir,

    Vous êtes un bijou, et votre témoignage est pertinent.

    Je ne peux que vous féliciter de votre engagement, vous êtes d’utilité publique et vous agissez pour les autres en difficultés.

    Tous mes respects, Madame l’Administratrice, et il faudrait que votre témoignage en fasse émerger d’autres, c’est aussi le but de ce papier.

    Bien à vous,

    Anido

  8. [b]Invitons donc publiquement sur C4N, tous les responsables, administrateurs, ou salariés des associations à venir témoigner, et nous raconter leurs parcours,

    Je suis certaine que parmi nos lecteurs, rédacteurs, commentateurs, il en est qui se dévouent également pour une association, quelle qu’elle soit!
    L’appel est lancé !![/b]

  9. [b]SOPHY[/b],

    Merci de reprendre cet appel; il faut montrer que sur C4N il est des gens dévoués qui donnent un peu de leur temps aux autres.

    Bien à vous,

    Anido

  10. Bonsoir Anidon,
    Bel article, comme d’habitude. On peut toujours si ce n’est pas en argent mais en vêtements
    couvertures etc, etc, Lorsque j’ai quitté Marseille, je connaissais un veilleur à l’Armée
    du Salut. Je fréquentais cette famille. J’ai donné une petite camionnette de vaisselle, couverture et tout ce qui peut être utile aux plus démunis, de la nourriture aussi..Quittant un
    grand appartement pour en habiter un tout petit il fallait donner. Je ne sais pas vendre
    et je sais qu’il y a tant de malheureux dans le besoin qui viennent s’installer en France.
    Ici c’est avec la Croix Rouge que j’ai des contacts. Je ne donne presque plus d’argent
    depuis que j’ai vu réapparaître à la télé le président de l’ARC : reposé bronzé grossi
    avec une mine magnifique, j’ai dit à mon mari « regarde ce verreux comme il a bonne mine ». Quelques jours après on disait haut et fort ce qu’il avait fait avec les Fonds récoltés.
    Il est évident que pendant quelques années les gens étaient plus réticents en don. Quant aux pièces jaunes je n’aime pas non plus toute cette publicité que l’on fait autour pour
    que les enfants se séparent de leurs petites pièces.
    J’espère n’avoir pas été trop dure mais l’on est comme on est.
    Bien amicalement

  11. Bonsoir Anido,
    J’ai lu quelque part que vous préférez intervenir sur ce site.
    Il ne vous sera pas difficile de me reconnaitre étant donné que ma réponse est aussi sur Facebook.
    Les chiffres que vous indiquez sont bien représentatifs d’une démission des divers gouvernements depuis déjà quelques années. Qu’ils soient de droite ou de gauche, rien n’y a fait.
    En ravanche je panse que les associations sont plus nombreuses que cela.
    En tous cas, je note que de trop nombreuses associations de bouscules pour les mêmes objectifs. Ce qui me fait quelque peu bondir car c’est quelque part de l’argent de dons dépensés inutilement.
    Par ailleurs je me suis fait avoir par 2 fois dont l’Arc et une autre très grande association qui, malgré 2 relance a oublié de me donner le justificatif pour l’avoir fiscal.(dont j’avais tenu compte pour établir la valeur de mon chèque).
    Puis à 2 reprises des associations ont décliné mon offre de les aider dont une m’indiquant ouvertement que c’est l’argent qui l’interessait…et la seconde qui dernièrement, n’a éprouvé aucun intérêt malgré mon insistance à ce que je les aide. J’attend encore de ses nouvelles.
    Alors que penser des associations?
    Maintenant les subventions de l’Etat me paraisse un peu distribuée n’importe comment. Il y a quelques années, on pouvait trouver des ubventions accordées à des associations fantômes ou d’autres qui ne faisaient qu’organiser des voyages pour les « bénévoles » eux mêmes. Ou encore ces subventions qui arrosent des groupemlent de réflexion qui cache en réalité des mouvements politiques et se font financer en toute quiétude.
    Qu’en est-il aujourd’hui?
    Amitiés
    Ludo

  12. [b]Eleina[/b] bonsoir,

    Mais bien sur, on donne ce que l’on peu, il n’y a pas que l’argent, il y a aussi le cœur.

    C’est bien de ne pas avoir vendu ce qui vous restait et voyez-vous vous pouvez l’écrire et montrer ainsi votre générosité.

    Moi aussi je donne tout ce qui ne me sert plus, comme vous vendre je ne sais pas.

    Merci d’avoir témoigné, et vous n’avez pas été trop dure simplement comme vous êtes franche et généreuse.

    Bien à vous,

    Anido

  13. @Anidom
    Il est bien évident que ce que je rapporte ne change en rien en la qualité de l’article et du recul que l’on peut y constater.
    Mais en effet, faire appel aux dons c’est toujours une forme de mendicité et qui est révélateur du fonctionnement de notre société: même si il y a des bénévoles qui donnent de leur temps, l’argent sera toujours l’élément central de toute action et qu’il nous gouverne.

    Mais ça de déterminer avec une précision relative combien de notre argent en reviens aux assoces, ce sera impossible. Dès qu’il s’agit de budget d’etat, c’est si « gros » qu’il est dur à s’imaginer. C’est le principe de politique
    [i]Plus un mensonge est gros, mieux il passe[/i] 😉

  14. [b]Ludo 2[/b] bonsoir,

    Oui, il est préférable que les commentaires soient sur ce site, facebook n’en à pas besoin, et n’oublions pas que c’est la publicité qui apporte à C4N de quoi vivre.

    Oui les gouvernements quels qu’ils soient ou ont été ont le même comportement. Seuls les socialistes une fois ont donné à Coluche l’utilité publique à son association, les restos du cœur.

    Quand au nombre d’associations, il n’est pas possible de le cerner précisément tant elles sont diverses et variées.

    Moi aussi j’ai donné à l’ARC et comme vous et beaucoup d’autres notre argent n’a pas eu sa vraie destination.

    Il suffit de connaitre une personnalité, de fonder son association à quelques uns, de la déclarer en préfecture, et puis ensuite les fonds arrivent tous seuls.

    Alors ensuite vous pouvez offrir vos services et ainsi voyager aux frais de l’association que vous avez créée.

    Et même plus simple vous faites une association de réflexion avec quelques philosophes et le tour est joué.

    Bien à vous,

    Anido

    Vous savez les associations sont notre reflet, et leurs dirigeants ne sont pas tous comme nous le souhaiterions, il en est qui ont des comportements à la limite de la voyourie.

    Quand aux subventions de l’Etat c’est du n’importe quoi, une vraie jungle impossible d’y voir clair

  15. Evidemment le plus choquant est la facilité avec laquelle on a trouvé des milliards pour sauver les banques: pourquoi ne pas en consacrer une partie aux grandes causes de santé publique ???????

  16. [b]Julien[/b],

    Non, je ne peux qualifier de mendicité ce que l’on donne sous forme de dons aux associations. Pour moi, il y a une différence notable, entre le fait de donner [u][b]simplement sans excès de publicité[/b][/u] [u][b]ou d’exposition[/b][/u], que de donner à partir d’un exhibitionnisme d’enfants.

    Il est humain de donner à celui qui n’a rien ou peu de choses, il est anormal que l’on vous mette dans une situation de dépendance qui vous oblige à donner. Il faut que votre geste vienne du cœur et non un peu forcé.

    C’est bien vrai, plus c’est gros plus ça passe.

    Bien à vous,

    Anido

  17. [b]Fabien Bardoux[/b] bonsoir,

    Merci de venir sur cet article, je n’en espérais pas moins.

    Avec tous ces milliards combien pourrions nous faire d’heureux ?

    Quels changement et quel bonheur, ce serait un bon moyen pour notre économie que ces malheureux consomment au lieu que ce soient les banques qui nous ont mis dans cette situation de dépendance et qui reçoivent le prix de leur félonnie.

    Bien à vous,

    Anido

  18. [b]Fabien Bardoux[/b] bonjour,

    Vous ne mâchez pas vos mots.

    Tout à fait de votre avis, le pire c’est que nous ne pouvons pas nous passer d’elles, les banques bien entendu.

    Mais ne pensez-vous pas que c’est un autre problème, bien que par un certain coté ne pourrait-on pas admettre que les subventions accordées par le gouvernement dans cet amalgame, affecte aussi celles aux banques ?

    Bien à vous,

    Anido

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