Les arts de la parole !  

Un village dans la France profonde, celle d’en bas, celle qui souffre…

Bref, un petit coin de verdure, au cœur d’une vallée, loin du microcosme parisien.

Une vallée façonnée par des légendes, peuplées de Nuthons, Trolls…

On ne sait pas si c’est encore la France, ou si c’est déjà la Belgique.

Dans une de ces petites villes ardennaise, coincée dans les méandres de la Meuse, se déroule depuis quelques jours des drôles d’évènements ;

Des parkings sont transformés en jardins fantastiques, où les arbres poussent les racines en l’air.

La rumeur raconte que ce serait des demandeurs d’asile, avec l’aide des services techniques de la ville et de quelques bénévoles qui auraient transformé le bitume en jardin extraordinaire.

Des cagettes suspendues aux murs, côtoient des maisons à poules et des bancs multicolores.

                  


 

Sur les marchés, des individus bizarres interpellent les passants, pour créer des devises loufoques.

 

Le soir venu, quelques noctambules se dirigent vers une salle où se mélangent des rires, des cris d’horreur et des odeurs de cuisine.

A l’intérieur, l’aménagement de la salle est en concordance avec le climat extérieur !

Nos repères n’y ont plus de place :

Les tables sont des bobinos en bois,

Des plantes poussent sur les murs,

Des fontaines rafraichissent des petites souris qui lisent leur journal,

Une envolée d’oiseaux se décroche des branches suspendues au plafond.

 

     

Très vite nous sommes invités à ressortir pour aller dans une petite maison.

Là, un cycliste sorti du début du siècle passé, nous raconte une étrange histoire.

Celle d’un enfant du pays, qui aurait gagné le tour de France grâce à un élixir de sa composition.

Constitué d’Eau, de Pastis et d’Olives (E.P.O), ce breuvage magique aurait fait école pendant encore bien des années.

 

 

 

Des mots surgissent de l’autre salle !

On y entend : festival, arts, parole, culture…

Mais à quoi sert la culture ?

A rien !

L’amour non plus ne sert à rien !

Mais, sans ces riens que seraient nos vies ?

 

Les lumières de la salle s’éteignent !

Sur scène, un homme, qui semble parfaitement ordinaire, annonce qu’il va nous emmener dans un voyage, qui part de son enfance.

« Tout est vrai, sauf peut-être le dragon !  », déclame t’il !

Il n’aura fallut que quelques secondes pour comprendre, qu’il fallait qu’on pose nos références, nos idées sur le voyage.

Un fou, un allumé, qui délivre ses mots pour nous émouvoir, nous surprendre, nous perdre.

De la gravité de la vie, à la légèreté des rêves.

 

« Tout est arrivé à cause de cette satanée histoire… A l’aube, j’ai du quitter une fois pour toute l’enfance (ce parterre de mousse odoriférante) et m’engager sur mon chemin de Compostelle à moi… (Non pas façon St Jacques, mais à cause d’une coquille quand même).  « A l’heure qu’il est je n’en suis toujours pas revenu…  Faut dire qu’entre-temps on m’a piqué mon vélo… » Ce qui fait que je suis encore loin d’être arrivé, car comme le dit la sentence : Celui qui en partant de zéro, n’est arrivé à rien, n’a de merci à dire à personne ».  

Après avoir écouté les délires verbaux de Pépito Matéo, il faut se méfier des escargots qui risquent de crever les pneus avec leurs petites antennes.

 

Le festival des arts de la parole débute sur Fumay, pour se prolonger pendant 10 jours.

 

Ps : un lien pour en voir plus sur Pépito !

http://www.youhumour.com/video-humoriste/one-man-show/pepito-mateo/441/