Les allocations familiales, ce sujet « tabou » que nul ne doit aborder vient de prendre du plomb dans l’aile. Mais qu’elle est-elle réellement au vue de la population Française ? Un gagne-pain, communément appelé argent braguette, une aide sociale aux plus modestes ou un pousse à l’acte pour enrailler une démographie en chute libre ?

 Le 11 mars 1932, la France a besoin de se repeupler et le gouvernement Tardieu fait voter une loi qui deviendra très vite une des lois les plus populaires du siècle dernier.

En réalité cette allocation a vu le jour après-guerre, en janvier 1918 dans le Morbihan ou une « caisse de compensation » est créée pour venir en aide aux mères de famille qui triaient le charbon pendant la 1ère guerre mondiale. Cette idée de compensation est reprise en avril 1918 par le « syndicat patronal des constructeurs, mécaniciens, chaudronniers et fondeurs de l’Isère » et évolue vers « une caisse de compensation des indemnités et allocations de famille » alimentée au prorata par les industriels

En 1932, cette allocation de famille est généralisée à tous les salariés de l’industrie et du commerce et les employeurs doivent obligatoirement adhérer à ce régime solidaire. L’état fixe un taux minimum régional à l’allocation qui varie suivant les catégories professionnelles. Les « allocs » sont nées

Alors que toutes les autres prestations familiales et sociales sont liées aux revenus, les allocations familiales, elles, ne se basent que sur le nombre d’enfants à charge, mais qu’elles étaient réellement les raisons de cette allocation ?

Une catégorie de la population de 1932, considère que la descendance doit être assumée par la famille, une autre partie de la population plutôt favorable à une prestation sociale préférerait que l’allocation familiale soit directement liée au montant des revenus de la famille, une troisième catégorie considère cette allocation comme moins onéreuse que d’autres comme par exemple une augmentation du taux horaire de travail et donc bénéfique pour l’industrie

Ce qui préoccupe davantage les politiques de l’époque, c’est la baisse de la natalité mondiale qui  freinera le dynamisme économique du pays. Les allocations familiales témoigneront donc de La reconnaissance de l’état envers ceux qui produisent les enfants de demain et donnera en plus à la population l’impression que l’état s’occupe et s’intéresse aux familles et aura pour résultat que les Français soient classés parmi les peuples les plus féconds d’Europe.

De nos jours, la situation économique et sociale n’est guère différente et nous avons toujours le besoin vital de générer la jeunesse de demain qui aura en charge le paiement de notre système de retraite. La rémunération de l’argent braguette, « service d’état » est toujours compensée par les allocations familiales au prorata du nombre d’enfants et une modification des droits, comme le souhaite aujourd’hui notre gouvernement, pourrait avoir pour effet une baisse de la natalité mais la suppression de la C.A.F  aux plus favorisés permettrait de redonner un caractère plus social à cette indemnité et surtout de regonfler des caisses mises à mal par la crise actuelle.