qu’est-ce que c’est ?

 

Depuis que l’endettement de la Grèce est connu et qu’elle risque de faire faillite si les fonds Européens ne sont pas débloqués à temps en entrainant dans la spirale de l’endettement celle du Portugal, de l’Espagne, de l’Irlande, voire de l’Italie, et même de la France pendant qu’on y est par suite de déficits importants, dus à la crise financière pour laquelle ces pays n’auraient pas été à la hauteur de leurs responsabilités, entravant leur crédibilité sur les marchés internationaux, conduisant à des difficultés de prêts pour payer ne serait-ce que les salaires de leurs Agents, ce serait la faillite purement et simplement financière d’un état, si aucune aide n’est apportée alors qu’ils existent et vivent !

La crise Grecque viendrait de ses mensonges d’État sur la réalité de son économie espérant que la situation s’améliorera. A l’automne 2009, le gouvernement socialiste de Georges Papandréou décide de faire la vérité sur le déficit budgétaire du pays – 12,7 % du produit intérieur brut, PIB, et non – 6%, les marchés perdent confiance. Les taux de la dette Grecque grimpent, le pays emprunte à des coûts de plus en plus prohibitifs, les marchés s’auto-intoxiquent. Il devient donc difficile de prêter à la Grèce n’étant pas certain de récupérer son argent, et ce sont les Grecques qui finalement payeront les erreurs de leur gouvernement par des plans d’austérité draconiens.

En d’autres termes, avoir un territoire des habitants et des biens immobiliers, une armée et je ne sais quoi d’autre ne compte pas pour les banques, seul compte le compte en banque du pays, c’est la même chose pour nous, il est bien connu que l’on ne prête qu’aux riches, c’est à dire la potentialité à recevoir de l’argent puisque vous êtes solvable.

En somme, nous ne sommes rien, si nous n’avons pas un bon compte en banque, le capitalisme dans toute sa splendeur, l’humain n’existe plus.

Habituellement quand on dépense trop on n’a plus d’argent, c’est vrai aussi pour une Nation qui à besoin de faire face à ses charges et si la balance entre les dépenses n’est pas compensée par celle des recettes c’est la faillite. Seulement ce raisonnement ne prend en compte les charges fixes qui ne rapportent pas, étant seulement des charges impossibles à y échapper. Tout ne peut donc être rentable ce que les banquiers ne comprennent pas ou ne veulent pas comprendre, pour eux, s’ils prêtent de l’argent, il faut pouvoir le rembourser normal non ? Ce gouvernement Papandréou n’a surement pas atteint un tel déficit sans raison et les spéculateurs doivent y avoir une part de responsabilité. Le problème est que la Grèce n’a pas de potentialités vivant du tourisme et de son agriculture mais devant importer son énergie en soutenant un important secteur publique représentant 40 % de son PIB, beaucoup trop de fonctionnaires.

Ces banquiers ne perdent jamais d’argent et ils n’ont aucune responsabilité si un pays est au bord de la faillite par ce qu’il n’a pas pu maîtriser ses dépenses, ou qu’il a menti ce qui revient au même, par contre, ils peuvent spéculer et entrainer un pays à la faillite. Il conviendrait donc d’affamer le peuple, et peu importe que les dépenses aient été mal maîtrisées, c’est la spirale infernale car plus le peuple est affamé moins seront les rentrées d’argent jusqu’à un moment ou tout devient plat comme un électro-encéphalogramme.

Il y a trois Agences de notation dans le monde «Fitch, Moody’s et Standard & Poor’s» et elles ont la tache d’estimer le risque de crédit des entreprises, banques et États. Elles notent la fiabilité des obligations, dettes ou produits structurés, les fameux CDO (collateralized debt obligation, obligation adossée à des actifs) mis en cause lors de la crise des subprimes, et cela pour les entreprises ou les États. Le plus étonnant, c’est que leur source de financement provient des institutions privées désireuses d’être notées, c’est gratuit pour les États….

Que sont ces fameuses notes , elles sont propres à chaque Agence, pour Standard & Poor’s,

* D’abord le fameux AAA : c’est la crème de la crème, les investissements considérés comme les plus sûrs (risque quasi nul de faillite à 3 ans). L’Allemagne fait partie de ce club très fermé ainsi que la France.

* AA+, AA, AA- : du plus sûr au moins sûr, les investissements de «bonne qualité». L’Espagne est passée hier à de AA+ à AA, même note que l’Irlande. Sa note reste solide mais la tendance est négative

* A+, A, A- : qualité moyenne. Le Portugal a été abaissé cette semaine à A-. L’Italie est A+

* BBB+, BBB, BBB- : qualité moyenne inférieure

* BB+, BB, BB- : investissement considéré comme spéculatif, et donc risqué. On parle aussi de junk bonds, obligations pourries. Le risque de faillite estimé est de 23% à 3 ans. La Grèce est en BB+ en court-terme et BB en long-terme

* B+, B, B- : hautement spéculatif

* CCC+, CCC, CCC- : Mauvaise condition, au bord de la faillite

* D : défaut de paiement.

C’est comme à l’école A, B, C, D du bon au mauvais.

Le Portugal A- serait plus affecté que l’Italie A+ et l’Irlande comme l’Espagne seraient encore moins affectés AA, or on parle peu de l’Italie qui n’est pas bien, mais qui a des potentialités, et de plus un des pays fondateurs du Marché commun, ancêtre de l’Union Européenne. D’après DSK, il ne faut pas trop croire à ce que disent les Agences de notation qui sont payées par ceux qu’elles notent. Le soupçon est toujours présent quant à la sur notation de certains organismes qui pourraient se montrer généreux. Surtout, on leur reproche de ne pas avoir vu venir toutes les différentes crises récentes, crise des subprimes où les agences donnaient de très bonnes notes à certains actifs quelques semaines seulement avant qu’on les qualifie de toxiques, éclatement de la bulle Internet, effondrement bancaire Islandais. C’est comme partout, rien n’est précis tout est relatif et vaseux.

En fait, elles donnent une tendance qui est liée aux mauvaises nouvelles pour rattraper ce qu’elles auraient dû voir. Or, tout prêteur peut se faire une assez bonne idée de la situation de la Grèce à partir des mauvaises nouvelles que donne le Premier ministre, déficit à 14% du PIB, probable révision à la hausse de ce déficit et à la baisse de la croissance du PIB, et malgré cela, chaque fois qu’une dégradation de notation intervient, aussi redondante soit-elle avec l’information existante, elle provoque de nouvelles paniques. Les dégradations de notations renforcent ainsi l’aspect grégaire des marchés, élaborés en groupe par le fait que les investisseurs institutionnels lisent les mêmes journaux, sortent des mêmes écoles écoutent les mêmes économistes, c’est donc un microcosme vivant en autarcie. Mais, elles jouent leur rôle dans le cadre des emprunts d’État, la note importe peu ce sont les tendances qu’elles montrent associées aux situations économiques connues des pays.  

Elles entretiennent aussi une spirale mortelle puisque chaque dégradation fait monter les taux d’emprunt, ayant renforcé la mauvaise situation de la Grèce, justifiant une nouvelle dégradation. En fait, il suffit d’infliger à un pays, qui est dans le besoin, une mauvaise note pour faire monter les taux et lui piquer encore plus d’argent, c’est cruel mais non dénué de réalité.

Notre verrou Européen, l’Euro, nous oblige à soutenir sa valeur par rapport à celle des autres monnaies, et s’il s’affaiblit, nous perdons notre richesse d’échange commercial à moins de vivre en vase clos. Nous devons acheter nos matières premières et si notre monnaie est affaiblie, elles nous coûtent plus cher si notre balance commerciale est déficitaire. C’est donc un problème d’équilibre entre les importations et exportations, et dans ce chapitre l’Allemagne est positive alors que nous Français sommes dans le rouge depuis longtemps.

Nous avons intégrés à l’Union des pays qui sont très différents les uns des autres économiquement. La Grèce à peu de moyens, et soutenant une armée à Chypre qui lui coûte. Tout comme le Portugal pays pauvres eu égard à l’Allemagne, ce qui arrive était donc prévisible dès la moindre difficulté financière. Or, la Grèce n’a pas les moyens de retourner sa situation, sa population ne l’accepte pas subissant déjà un régime d’austérité, pourra-t-elle aller plus loin ? C’est la crainte de l’Allemagne qui sent bien que non, d’ailleurs elle était contre l’ouverture de l’Europe à tous ces pays privilégiant un groupe central des pays fondateurs ayant une potentialité économique voisine. On ne peut le lui reprocher.

«La Grèce ne sera pas en mesure de mener la politique de rigueur qui est nécessaire et à la fin en viendra «à demander une annulation de la dette à l’Allemagne» a prévenu mercredi un influent économiste Allemand, Hans-Werner Sinn, président de l’institut de recherche économique Ifo, l’un de ceux qui conseillent le gouvernement Allemand. Appelant Berlin à ne pas se laisser harceler par des pays de l’étranger qui font partie eux-mêmes de la catégorie des pécheurs. Que les Italiens, les Espagnols, nous pressent pour que nous payions sans condition maintenant, c’est compréhensible, car c’est un précédent qui sera d’importance pour eux a fait valoir M. Sinn. Cependant le ministre des finances Allemand dans un entretien au Handelsblatt mercredi, Berlin prévoit d’apporter à la Grèce 8,4 milliards d’€ de prêts garantis par l’État, à travers la banque publique Allemande KfW, courant sur une période de douze mois».  

Quelles solutions, et bien il convient d’aider la Grèce si l’on veut sauver l’Euro sans cela elle doit sortir de l’Union ce qui n’est pas honnête et pas prévu après l’avoir acceptée connaissant sa potentialité économique. L’autre possibilité est une dévaluation de l’Euro ce qui grèverait les autres pays sur leurs importations mais augmenterait leurs exportations, un Euro fort n’est pas forcement une bonne solution si un seul pays peut le soutenir, il faut être réaliste.

Nous allons vers un éclatement de l’Union Européenne, je ne vois pas d’autre issue à terme ce qui à mains égards serait un bien pour nous.

Revue de presse sur la crise Grecque

Télézapping : Grèce, la petite note qui baisse, qui baisse
envoyé par lemondefr. – Regardez les dernières vidéos d’actu.