Voilà une question que bon nombres de chefs d’état aux quatre coins du monde se posent actuellement. Comment faire taire une révolution populaire? Voici par exemple, une liste exhaustive des « meilleures » solutions trouvées par les chefs d’état dictatoriaux au travers du globe pour y arriver.

 

Règle n°1 : Censurer la presse Locale et Internationale

 

Censurer la presse est un moyen sûr et efficace d’atténuer tout mouvement révolutionnaire. Un moyen permettant de ne pas laisser se propager des mouvements de grognes, susceptibles au travers de la presse de se gonfler, et prendre une ampleur trop importante. Le meilleur moyen par ailleurs restant de nationaliser bon nombre de médias importants tout en faisant « couler » les plus petits avec l’aide notamment de sabotages, d’intimidations en tous genres, ou encore d’attentats envers les locaux de récalcitrants, voir en piratant les médias concernés.

 

Dans toute guerre populaire, la gangrène redoutée par les chefs d’état, est la presse. Et d’autant plus la presse Internationale, qui relayant d’une façon ou d’une autre les informations sur les évènements d’un pays, crée une mauvaise image du dit pays et par la même occasion du gouvernement en place, avec en tout premier lieu, une (très?) mauvais image du leader politique nationale. En Irak, Corée du Nord, Egypte, etc.. cette méthode porte ses fruits et écarte à coup sûr des lieux des manifestations les journalistes imprudents qui voient là le risque de se retrouver arrêter pour des contrôles de visas et gentiment emmenés dans des postes de polices ou de contrôles loin des mouvements. Une méthode qui a fait ses preuves, certaines nations n’hésitant pas par ailleurs, à directement condamner les journalistes puis à les exécuter pour « troubles à l’ordre publique », ou encore « espionnage ».Les spécialistes du genre étant notamment la Corée du Nord et l’Iran.

 

Des préceptes mis en place notamment par feu le « Président » Ben Ali, ou encore le Général Kadhafi, voir même les présidents Bouteflika et Moubarak. Des valeurs sûrs donc qui n’ont pas hésité à mettre cette règle n°1 en application, mais attention il arrive parfois que certains médias changent de camp en cours de route, et là tout devient plus compliqué pour les gouvernements.

 

Règle N°2 : Couper les communications cellulaires

 

Contrôler les communications cellulaires, une idée intéressante, permettant de ne pas voir les informations allées trop vite d’une région à l’autre ou encore d’un pays à l’autre. Une méthode permettant de désunifier les mouvements qui peuvent poindre à divers endroits d’une même cité,tout en déséquilibrant la corrélation populaire liée à l’accession aux communications cellulaires.

Une méthode mis notamment en place par le Président Moubarak en Egypte sur les lieux des manifestations, permettant ainsi de mieux refouler par exemple les médias occidentaux qui étaient dans l’impossibilité de transmettre les « lives » à leur employeurs et à leur spectateurs.

 

Règle N°3 : Imposer un couvre feu

 

Quel meilleur moyen pour avoir un semblant de calme que d’imposer aux rues de se vider sous peine de représailles? Aucun. La meilleure façon pour cela de faire, et de décréter un couvre feu. En effet, grâce à cette mise en application du couvre feu, toutes les personnes présentent dans la rue passée l’horaire de mise en application, sont déclarées hors la loi. Dans ce cadre, il est donc « légal » d’arrêter ses personnes ou encore de les détruire, ces dernières ayant volontairement outrepassées les directives nationales en bravant l’autorité judiciaire. Une méthode souvent utilisée, mais qui présente beaucoup de limites, car si beaucoup se mettent d’accord au sein de la population pour braver la loi, alors il devient plus que difficile pour le gouvernement de faire taire les opposants. Cela ferait bien trop de monde à arrêter ou tuer sans que cela ne soit repris ensuite par les médias de tous horizons.

Une méthode à utiliser donc avec parcimonie car les limites sont importantes, et vraiment risquées pour l’équilibre et la quiétude nocturne des dictats.

 

 

Règle N°4 : Censurer la Toile et les Réseaux Sociaux

 

Internet est devenu un formidable outils de cohésion pour les peuples opprimés. Un outil permettant de se réunir, de discuter, de s’organiser, de se mobiliser, et de débattre sur les évènements de tel ou tel pays. Un moyen aussi de s’informer sur ce qu’il se passe au sein d’une nation sans que les médias tributaires de la règle n°2 n’en soient informés. La toile, ou la vie en 2D, est devenue plus qu’une arme de destruction massive de dictats à travers le monde, et beaucoup commencent vraiment à la craindre, celle ci ne pouvant réellement être contrôlé en toute discrétion par personne. Une méthode qui notamment à porté ses fruits en Libye, ou le Général Kadhafi est passé maître dans l’application de cette règle. Un poison pour les chefs d’états dictateurs qui est plus dangereux encore pour eux qu’une arme atomique.

 

Twitter, Facebook, etc…des noms qui font trembler les pires gouvernements du monde. Des noms encore inconnus il y a quelques années qui aujourd’hui ont réussi grâce à des jeunesses fougueuses à renverser les dictatures les plus installées. Ben Ali par exemple, le dictateur Tunisien avait sous estimé cette force de frappe populaire, et à fini par s’en fuir de Tunisie face à la pression populaire. En Egypte, le président Moubarak n’a pas fait la même erreur et à censurer directement, dès les prémices des mouvements populaires, ces moyens d’expression pour ne pas avoir lui aussi à migrer en direction de l’Arabie Saoudite. Les réseaux sociaux sont une réalité fictive ayant découlé sur une vérité réelle, une vie en 2D qui a fait des ravages en 3D.

 

Règle N°5 : Ne pas perdre la puissance militaire

 

La puissance militaire. Cette force de frappe armée et surentraînée, capable à elle seul de remporter tous les combats. Une force essentiel à la pérennité d’un gouvernement à la protection de ses acquis. Une force permettant à elle seule, de ne pas craindre de révoltes populaires et de gérer sans difficultés aucunes toutes les situations de crises à l’intérieur d’une nation. Perdre le soutien et l’appui de cette force est automatiquement signe de défaite pour un dictateur, comme le Président Ben Ali a pu le prouver en Tunisie. Or s’attacher et fidéliser les services d’une armée sous l’égide de son gouvernement permet de garantir la quiétude du chef en place. En Corée du Nord, Egypte, Algérie, Libye, etc, l’armée agit pour le compte du gouvernement en place et cela sans vergogne ce qui permet aux leaders de tout bords de ne pas craindre réellement de renversement politique. Pour faire une bonne dictature, bien solide, l’essentiel est donc d’avoir une armée puissante.

 

 

Vous l’aurez compris, pour faire un bon dictateur et annihiler toute menace populaire, l’essentiel est de« Censurer la Presse Locale et Internationale », « Couper les Communications Cellulaires », « Imposer un Couvre Feu », « Censurer la toile et les Réseaux Sociaux », et « Avoir la confiance de l’armée ». Grâce à ces 5 règles plus que simples, il est impossible de perdre une guerre civile, d’autant plus si toutes les règles sont appliquées en même temps, et que vous êtes à la tête d’un état réputé pour sa qualité d’exportation, le mieux étant d’être une nation productrice de pétrole, et/ou encore de représenter un vrai intérêt diplomatique pour les autres nations du Globe. Être dictateur ne s’improvise pas, et pour faire un bon dictateur il est certaine règles qu’il faut absolument connaître sans quoi votre pouvoir n’en sera que plus éphémère.

 

Voici donc la liste des 5 règles appliquées en Tunisie (en son temps), Algérie, Libye, Mauritanie, Egypte, Cisjordanie, Corée du Nord, Iran, etc…et qui ont fait la force des dirigeants politiques en place. Des règles qui appliquées à la lettre seront gages de succès pour nos dictateurs en devenir. Comme quoi, la dictature tient vraiment à peu de choses.

 

Pour ceux qui ne l’aurait pas compris, bien évidemment je ne suis adepte de la dictature, et je prône plutôt la liberté populaire. Ce texte est avant tout une satyre visant à démontrer l’autoritarisme qui gît actuellement sur plusieurs trop nombreuses régions du monde.