Réactions mitigées suite à l’annonce, Jeudi 27 Janvier, par le Président de la République, d’un grand programme visant à développer des parc éoliens en mer. 


 Le projet avait, pourtant tout pour séduire les plus irréductibles partisans d’une énergie propre et durable.  Pas moins de 600 éoliennes vont être implantées sur cinq sites entre Saint Nazaire et le Tréport d’ici 2015. Ces dernières seront installées à minimum 10 kilomètres au large des côtes  et devraient être regroupées en plusieurs dizaines de mâts. L’Etat ne fixera pas de tarif de rachat pour l’énergie produite en mer, et a prévenu que les candidatures retenues seront celles qui proposeront , à la fois, un coût maîtrisé de l’énergie, et  des garanties en matière de création d’emploi dans la filière éolienne. 

 Sur son site, le Parti Socialiste, regrette le temps perdu : 2012 pour la sélection des candidats, 2015 pour le démarrage des premières machines. Pour le PS, le gouvernement aurait réduit la taille de la voilure – les 3000 MW annoncés se situant à mi chemin de l’engagement du Grenelle de l’Environnement. Le PS exige, par ailleurs, des garanties sur l’implication du tissu économique local, des laboratoires de recherches français et des régions.  

C’est du côté du Modem, que le gouvernement a obtenu le meilleur des soutiens. Jean-Luc Bennahmias, député européen et vice-président du Mouvement Démocrate, a estimé jeudi 27 janvier que "la relance de l’emploi industriel, ce sont les énergies renouvelables qui en constituent la plus belle ». Il a tenu à affirmer sa "solidarité au projet gouvernemental" sur l’éolien et appelé les opposants à ne pas s’en tenir au "statu quo". Faut il y voir une tentative de rapprochement entre les deux partis, sur les thématiques du développement durable, sachant que, en 2012, la préservation de l’environnement ne sera probablement pas, comme ce fut le cas lors de l’élection présidentielle de 2007, un axe central de débat.