Placés sur orbite aux élections européennes par Dany le Rouge, les partis écologistes semblent ne pas passer le virage de la crise économique. Eva Joly s’enfonce dans les sondages et aucun candidat de premier plan n’en fait un cheval de bataille. Pire même, quand Nicolas Sarkozy veut caresser les agriculteurs dans le sens du poil, il leur promet moins de contraintes environnementales. Pourtant sa porte-parole est une écologiste convaincue, enfin je croyais … Le Grenelle de l’environnement devait être, selon Sarkozy, « une révolution dans nos façons de penser ». C’était en 2007. Eh bien en 2012, on n’en parle plus !

Qui faut-il blâmer ? Le sujet est toujours aussi important, mais quand il faut choisir entre la croissance créatrice d’emplois et le « vivre autrement » des écologistes, le choix est vite fait. La majorité des Français n’est pas encore prête à renoncer au nucléaire, ni à sa voiture pour prendre les transports en commun. Les écologistes paient le mauvais choix de leur candidat : certes Eva Joly est une personne sincère mais il est certain que Nicolas Hulot, plus médiatique, aurait fait une meilleure campagne. Les socialistes ont des accords électoraux avec les écologistes, mais il faut reconnaître que François Hollande est plus que discret sur la question. Comme Corinne Lepage n’a pas encore ses 500 parrainages, on peut craindre que l’environnement n’intéresse plus personne. Eva Joly avait réclamé pour passer à l’émission « des paroles et des actes » mais ça n’intéresse pas France 2 qui craint une mauvaise audience. Même François Bayrou ne s’intéresse guère à ce sujet, tout occupé qu’il est par son « fabriquer en France ». Tout est donc à refaire pour les écologistes sans qui plus rien n’étaient possible en 2009 et qui devront retrouver un leader de choc, s’ils veulent à nouveau compter.