Le MEDEF propose à ses membres de commencer le congrès par un saut en parachute. Effectivement, un « responsable » qui a déjà sauté en parachute a prouvé une certaine capacité à faire face aux obstacles ou a acquis une expérience vitale. Ce texte voudrait encourager le commun des mortels à dépasser cette étape très enrichissante.

Quoique émotif, plutôt peureux, un raisonnement néocortical et non pas le fruit de l’activation du cerveau des émotions (v. Internet pour plus de précisions) m’a d’abord déterminé à pratiquer le saut en élastique.                             

 Il me semblait que, à 45 ans (en 1990), dressant un bilan, *** si je désirais demeurer cohérent (avec moi-même) :

-étant donné que les risques d’accident apparaissaient inférieurs à ceux pris en montant en voiture (où on est à la merci de n’importe quel chauffard …),

-ne pouvant pas être victime de moi-même, c. à d. d’une erreur de comportement (puisque n’ayant pas du tout à intervenir, étant ligoté),

je n’avais aucun motif de me dérober à l’expérience !

J’ai sauté du pont de Ponsonnas, de 103 m, (entre Grenoble et Gap).

L’organisateur m’a enserré dans des élastiques, cordes.

Je suis monté sur le parapet.

Il m’a expliqué qu’il ne me pousserait pas, qu’il m’appartenait de choisir.

-D’un côté, le vide semblait immense, démesuré

-De l’autre, je m’étais déplacé de Dunkerque uniquement pour sauter.

-Je me suis élancé du parapet du pont sans problème, le contrat passé avec moi-même étant limpide, les bras élevés, le regard vers le ciel.

-Je me suis entendu crier pendant toute la descente sans autre impression, le cerveau étant saturé et n’arrivant plus à enregistrer.

Soudain, en reprenant mes esprits, je me suis découvert en train de voler, de remonter dans les airs, comme un oiseau ! Instant formidable ! … Le balancement en va-et-vient se prolongea dans la quiétude aérienne jusqu’à l’amortissement total.

L’année suivante, J’ai ré- expérimenté 2 fois (compris dans le prix …) de la plage de Dunkerque en haut d’une grue de 70, 80 m (?)

Ce n’était pas mal mais je vous conseille de sauter de la plus grande hauteur possible !

CELA APPREND OU APPORTE QUELQUE CHOSE : PLUS DE CALME DANS LES SITUATIONS POTENTIELLEMENT DANGEREUSES !

Cette première expérience étant réalisée, la descente en parachute m’est apparue moins invraisemblable, moins inimaginable ! POURQUOI PAS !

Dans la foulée, je me suis inscrit dans un club de parachutisme, me suis entraîné en salle pendant quelques heures l’hiver, me suis finalement abstenu au printemps dans la mesure où les instructeurs avaient un profil trop militaire, trop rugueux, ne me plaisant pas.

            -8 ans plus tard, (à 53 ans) la lecture d’une revue féminine qui proposait à ses lectrices (explications et commentaires d’une journaliste en illustration) de passer ses vacances dans les airs (ULM, planeur, saut en élastique, parachute, parapente), qui indiquait des adresses, me donnait envie de réaliser la fin d’un ancien rêve.

Le premier saut (bien sûr à ouverture automatique) ne m’a pas posé de problèmes.

L’accueil fut sympathique. La directrice du centre de Maubeuge était une jeune femme, championne de France, Sandrine David (très sympathique, apaisante)

L’apprentissage au sol dure une demi-journée.

Le saut (retardé de plusieurs jours, suite au mauvais temps …) a été formidable, m’a laissé une impression indescriptible, la sensation de descendre lentement dans un paysage grossissant progressivement …, comme dans les premières images d’un célèbre film de Bourvil et Funès (peut-être : La grande vadrouille ?).

(La seule ombre au tableau fut la frayeur du moniteur avec qui j’étais en contact radio … : pour virer, je devais enfoncer ou pousser un lien avec la main avant de revenir à l’ancienne position ; j’appuyais mais, je ne sais pourquoi, quoique pas du tout impressionné, plutôt hypnotisé, je ne relevais pas le bras, me contentais de me regarder tourner toujours plus !)

Quelques semaines plus tard, profitant d’une manifestation de l’aéroport de Marck (Calais), un second saut de confirmation fut effectué. Quoique très chouette, il ne m’offrit pas le même émerveillement (c’était déjà du connu !)

Après le 1200 m à ouverture immédiate, pourquoi pas la chute libre de 4400 m ?     L’année suivante, au lieu de partir de 1200 m seul, en automatique, je complétai le tableau en pratiquant en tandem une chute libre de 4400m.

La descente n’est pas du tout « paniquante » mais chouette, impeccable, « sereine », laissant penser plutôt à une descente en voiture à grande vitesse …

A partir du moment où le moniteur ouvrit le parachute vers 1200 m, je me mis à discuter avec lui comme dans le métro, n’éprouvant plus de satisfaction particulière sinon la sensation de train-train !

Je pense que l’expérience du saut en parachute, à condition que tout soit bien préparé, bien intégré dans le cerveau, apporte une expérience, un « PLUS » qui restera ancré en tant que référence fondamentale !

(Il va plus loin que le saut en élastique puisqu’il fait entrer notre responsabilité comportementale).

Je ne me souviens pas d’avoir ressenti mon cœur battre ou s’accélérer depuis. Devant l’obstacle incontournable, c’est un peu comme si je faisais front, face au vent, calmement, avec en fond d’écran inconscient « arrivera ce qui arrivera ».

A CONSEILLER A TOUTES ET TOUS ! 

N'est-il pas amusant que ce soit une femme, Laurence Parisot, qui propose une évolution ! ! ! Est-ce étonnant ? Certainement pas ! Les femmes ne pourront que toujours plus montrer leurs potentialités (Mais il est vrai qu'elles n'auront pas à se forcer, vu le spectacle quotidien que nous offrent les décideurs, les intellectuels, les philosophes MASCULINS ! Sans parler de leurs comportements, ceux qui ont imprégné la marche de l'Humanité, les guerres et massacres, les gorges tranchées et les viols (Pourquoi n'apprend-on pas à l'école, durant les cours d'Histoire, en priorité la réapparition des pulsions animales dès que le vernis culturel n'est plus valorisé ? !), notamment le choix d'un homme en tant que DIEU ! ! ! )