Je ne suis ni médecin, ni laborantin, ni employé par une quelconque industrie pharmaceutique, mais un reportage traitant des risques liés au "mauvais cholestérol" et à ses traitements médicamenteux, a toutefois interpellé le scientifique de formation que je suis.
Aux vues des propos contradictoires tenus par les intervenants, eux à l’inverse tous dotés de solides formations scientifiques, j’ai décidé de me documenter davantage en profondeur, pour tenter d’apporter ma modeste contribution aux questions que doivent se poser les "malades" concernés.
D’un côté il y a la publication de la thèse du Professeur Evin, éminent spécialiste, qui quant à lui, dénonce ni plus ni moins, l’inutilité totale des statines (composés médicamenteux du traitement du "mauvais" cholestérol) et en sus conteste les liens, qui auraient été établis jusqu’à aujourd’hui, sur les risques de décès cardio-vasculaires imputables au "mauvais" cholestérol.
D’autres spécialistes eux-aussi tout à fait respectables et crédibles, bondissent et on serait tenté tout comme eux de penser qu’il serait étonnant, que l’ensemble des études réalisées par de grands scientifiques, dans de grands laboratoires, universités, revues médicales etc, soient erronées.
Ils attirent l’attention des patients sous traitement, sur la dangerosité qu’il y aurait à accorder un crédit total à la publication du Professeur Evin, bien qu’ils la considèrent comme respectable, en craignant qu’ils puissent selon eux, cesser toute prise des statines et s’exposer à d’éventuels accidents.
En effet de nombreuses études antérieures à cette publication de thèse, assurent qu’il existe bel et bien un lien incontestable, entre un taux par trop élevé de "mauvais" cholestérol et les risques coronariens.
Les détracteurs du Professeur Evin mettent d’ailleurs en avant, les conclusions de 2 rapports: l’étude MRFIT (qui concernait le suivi de plus de 350.000 américains sur une période de 10 ans) et l’étude Interheart réalisée dans plus de 50 pays (sur 30.000 personnes) qui assurent que 52% des accidents cardio-vasculaires, étaient directement liés à un excès de "mauvais" cholestérol.
6 facteurs de risques, auraient selon ces mêmes études été identifiés.
A l’évidence, toute affirmation scientifique peut se voir contestée, aussi sérieuse soit-elle, mais il ne faut toutefois pas tomber dans un certain "catégorisme", qui ferait pencher radicalement vers une ou l’autre des théories.
Pour terminer, on se doit de rester très prudent, en consultant son médecin de famille, seul habilité à nous rassurer efficacement sur nos craintes diverses, tant que des preuves formelles n’auront pas été apportées quant à la véracité de l’une ou l’autre des théories.