Le genre fantastique donne bien trop rarement lieu à l’expression des concepts les plus originaux qui soient. Le cinéma regorge malgré tout de certaines oeuvres dont le postulat d’origine permet tout de suite de capter l’attention et de captiver le téléspectateur. Le film L’effet papillon fait clairement partie de ces oeuvres qui bénéficient à la fois d’une idée de base des plus passionnantes et d’un traitement tout à fait réussi.
L’effet papillon est sorti en 2003. Réalisé par Eric Bess, il met en vedette un acteur encore peu connu à l’époque, Ashton Kutcher.
Le film démarre en nous proposant une théorie : Si l’on était capable de changer quelques petits détails de notre passé, alors le présent et l’avenir en seraient très profondément modifiés. C’est précisément ce que l’on appelle l’effet papillon. Le héros du film, Evan Treborn, a ce don de pouvoir modifier le présent en étant capable de modifier quelques éléments, aussi infimes soient-ils, du passé.
Ayant connu une enfance marqué par un drame, il va alors, une fois ce talent découvert, tenter de réparer certaines choses du passé pour tenter de bouleverser totalement le présent. Il va alors faire la cruelle expérience de son pouvoir et se rendre compte que toutes ses actions ont des conséquences totalement incontrolables sur la vie. Il va alors tout faire pour corriger ses propres corrections.
Vous l’aurez compris, l’effet papillon joue à fond la carte du complexe temporel en nous proposant tout au long du film plusieurs interprétations possibles de l’existence en fonction des actions perpétrées par le héros.
Plus ce dernier cherche à réparer les dégâts et à permettre à son entourage de vivre une vie tout à fait normale et heureuse, plus ces modifications vont être une source de déchaînements qu’il va avoir tous les malheurs du monde à atténuer.
L’effet papillon n’est pas le premier film à aborder le sujet des voyages dans le temps, d’une histoire sans cesse réinterprétée au gré des bouleversements. Ce qui fait de l’effet papillon un film à ce point réussi est son traitement original et l’espèce de spirale dévastatrice dans laquelle le héros ne cesse de plonger, croyant bien faire.
ous l’aurez compris, je vous conseille vivement l’effet papillon et tout particulièrement pour les fans de cinéma fantastique. Les films qui ont cette capacité à nous surprendre sont suffisamment rares pour qu’on passe à coté de celui-ci. Certes sorti en 2003, l’effet papillon n’a rien perdu de son punch et de son scénario jouissif.
Néanmoins, je vous déconseillerai la suite de ce film qui n’en est d’ailleurs pas vraiment une puisque bien que reprenant le même concept, il se focalise sur de nouveaux personnages, nettement moins intéressants et profonds que ceux de ce premier volet.
Comme quoi, un bon film repose essentiellement sur une bonne idée et celle de l’effet papillon, sans pour autant être révolutionnaire, fait tout à fait mouche.
Un film à découvrir sans plus tarder si ce n’est déjà fait.
[b]A l’instar du grain de sable ! ou pire encore, un simple mot de travers !
on disait jadis: petite cause grands effets.
Ce film est intéressant de par sa construction d’un illogisme-logique quasi parfait. Ce thème est bien connu en littérature fantastique et agréable à regarder pour les amateurs et pourquoi pas les autres.[/b]
Oui, très intéressant et passionnant à regarder ce film : les paradoxes produits à l’infini par le fameux effet papillon donnent parfois le vertige…Et pour une fois, pas de faiblesse à la conclusion. On pourrait ajouter qu’Ashton Kutcher joue diablement bien. A voir, effectivement!
J’ai également beaucoup apprécié ce film. Mais il me semble qu’il existe deux fins alternatives, l’une « mieux » que l’autre, ou en tous cas beaucoup plus réaliste dans la continuité du film…