Comme tous les ans dès la rentrée, il manque de nombreux professeurs dans de nombreuses spécialités et l’Education nationale, s’efforce de recruter par tous les moyens des remplaçants, l’essentiel étant qu’il y ait un professeur devant les élèves.
Le rectorat de Paris, vient de contacter près de deux cent étudiants qui ont raté le concours de professeurs des écoles, pour venir constituer le vivier des remplaçants pour cette année scolaire. Ils vont devoir être capable au pied levé, du jour au lendemain, de remplacer un professeur absent pour maladie ou congé de maternité ou parental, aussi bien en primaire qu’en secondaire.
Il y a deux ans, les retraités avaient été sollicités pour assurer des remplacements, mais cela a attiré très peu d’anciens professeurs. Il faut dire qu’après une carrière bien remplie on a probablement envie d’autre chose.
Certains chefs d’établissements recourent à Pôle emploi et postent même des petites annonces de recrutement de professeurs sur des sites Internet comme « Leboncoin.fr » pour pallier le manque d’effectif.
Le problème des remplacements a toujours été depuis de nombreuses années très problématique dans l’éducation nationale et certains pensent qu’il suffit d’embaucher des contractuels sans formation pour satisfaire les parents d’élèves qui s’inquiètent de voir le nombre trop important de demi-journées de cours perdues.
Le métier d’enseignant est un métier difficile qui ne s’apprend pas du jour au lendemain. Même si la plupart des remplaçants sont très motivés par ce type de job qui leur permet d’avoir environ 1 500 € net pour une vingtaine d’heure de présence effective par semaine, il leur manque l’expérience et la maîtrise des programmes nécessaires à l’encadrement et à la formation des élèves.
Il serait temps que l’Education nationale se donne les moyens d’une politique éducative de qualité en formant davantage ses enseignants aussi bien titulaires que remplaçants avant de les laisser seuls parfois désarmés face à une classe ; cela éviterait peut être certains dérapages !
Il serait temps que l’Education Nationale recrute les professeurs des autres structures au lieu de les rejeter sans arrêt !
Et la qualité de pédagogue est toujours [b]la[/b] première qui est considérée ?
[b]La pédagogie ??
Un don à cultiver, certes, mais un DON, que les enseignants du XXIème siècle ont tendance à oublier.
Un bémol : allez faire de la pédagogie dans une classe de 35 élèves.
les plus forts suivront, les autres seront délaissés pour respecter le « Programme »
L’art de se faire comprendre en transmettant un « savoir » a quasiment disparu.[/b]
[b]SOPHY
Tout à fait .
L’état rendant l’école obligatoire doit en assumer les conséquences et en particulier donner aux enfants qui lui sont confiés l’enseignement auxquels ils ont droit dans des conditions non seulement correctes mais qui plus est les meilleurs possibles: c’est à ce prix là qu’on constitue une nation de citoyens évolués. Les sureffectifs, le matériel pédagogique manquant, les professeurs mal formés et ne maitrisant pas leurs nerfs (sauf cas de petits voyous qui devraient aller faire un tour dans la forêt amazonienne avec les serpents et les araignées) les locaux désuets, les « bahuts » à taille inhumaine et j’en passe !
Cette tâche ne peut être comprise que dans le domaine de l’excellence (y compris ne pas hésiter un instant à virer les profs qui ne font pas l’affaire) attirer les meilleurs enseignants et offrir des salaires attractifs, ne pas embaucher que des profs de gauche, établir un lien de confiance avec les parents, baigner l’enseignement en général d’un climat humaniste …
Nous en sommes très loin
Je préconiserai le licenciement d’environ 1/3 des effectifs actuels (dont 15 à 20% dans le ministère de l’éducation nationale et assimilés y compris en « mission ou délégués ») et recruterais aussi bizarre que cela puisse paraître 50 à 60 000 nouveaux profs sur une période de 3 ans (je réévaluerai sérieusement les salaires des anciens que je voudrais conserver les autres pouvant aller se faire pendre ailleurs)[/b]
[b]@Zelectron :
Quand vous présentez vous aux Présidentielles de 2012 ?
Je vote POUR VOUS IMMÉDIATEMENT.
pas un mot à retirer de votre plaidoyer sur l’Éducation nationale.
je sais que vous rencontrerez des difficultés pour combattre les Syndicats qui s’opposeront au remplacement des postes d’enseignants, qui n’ont pas leur place dans ce Grand Ministère, et que « Nous » entrons là dans un programme Libéral.
Peut être y arriverez vous en mettant en avant l’augmentation de salaire des Professeurs émérites.
Il me semble que ce programme de la rémunération au mérite avait en son temps, fait partie des projets de l’UMP.
Mais je pense qu’en campagne électorale la Droite renoncera à dégraisser le mammouth, que les éléphants de Gauche continueront de défendre dans leur statut actuel.
Bravo, pour cette analyse à laquelle j’adhère !!
SOPHY [/b]
[b]Un tout autre sujet (bien que lié tout de même)
Quelle sorte d' »élèves » ont amené la prof de math à Béziers à se donner la mort en prononçant distinctement les mots : « c’est pour vous ».
Pourquoi insister sur tous les autres aspect de cette horreur en passant sous silence l’attitude des élèves ?
Comment les collègues de cette enseignante manifestent-ils leur solidarité et font preuve d’objectivité en ne dénonçant pas certains élèves ?[/b]