Les privilégiés de l'Education Nationale se sont de nouveau mis en grève jeudi. Il y a un véritable scandale à voir ces professeurs payés 12 mois pour huit mois travaillés se mettre en grève en pleine crise économique alors que celle-ci frappe prioritairement les salariés du secteur privé.

Il y a un véritable scandale à voir ces fonctionnaires responsables de la progression du taux d'analphabétisme et d'illétrisme, et d'un nombre sans cesse plus important de jeunes sans diplômes à la fin de leur cursus scolaire, réclamer davantage de moyens alors que la France est le pays de l'Union européenne qui consacre le budget le plus important pour l'éducation. Preuve que le problème ne se résume pas à une question d'argent.

Surtout aucune remise en cause de la part de ces enseignants. Ces gens vivent vraiment sur une autre planète ! Mais le paradoxe français ne s'arrête pas là. Alors que la crise économique mondiale touche en priorité les salariés du secteur privé, ces derniers risquent en plus d'être les dindons d'une mauvaise farce typiquement française. On assiste en effet depuis plusieurs semaines à une radicalisation des syndicats du secteur public car ils ont très bien compris que les fonctionnaires pouvaient tirer profit des turbulences économiques pour amener l'Etat à stopper ses réformes dans la fonction publique. Comment ? Les syndicats misent sur une prime à l'immobilisme qui découlerait du mécontentement des salariés du secteur privé en présentant à ces derniers les grèves des fonctionnaires comme des grèves par procuration pour la défense des intérêts de tous les salariés. Une sorte d'union sacrée contre le gouvernement. Principe fumeux si il en est mais qui a déjà prouvé son efficacité. Du coup les salariés du secteur privé deviendraient une nouvelle fois les idiots-utiles du corporatisme égoïste de la fonction publique. Heureusement il y a au sein du gouvernement des ministres qui ne l'entendent pas de cette oreille. Rachida Dati ou Xavier Darcos. Tiens, comme par hasard ceux qui sont les cibles prioritaires du petit monde politico-médiatique. Simple coïncidence ?

Je ne le pense pas. On a tellement pris l'habitude dans ce pays de voir la droite française capituler devant les bataillons subventionnés de la gauche que des ministres qui font de la résistance forcément cela agace. Xavier Darcos a promis quoi qu'il arrive de poursuivre le cap de sa politique. "Les suppressions de poste, 11.200 cette année, 13.500 l'année prochaine, vont continuer. Ce qui compte c'est la manière dont nous nous organisons, les services que les enseignants rendent, et pas simplement le nombre de professeurs. La résistance que nous rencontrons prouve que nous sommes efficaces." Le ministre loin de courber l'échine a même eu l'audace de lancer une véritable charge contre les syndicats.

Il a dénoncé chez ces derniers "la culture systématique de la grève dès qu'il y a un problème. Les protestations c'est démodé comme moyen d'aborder les soucis. Les enseignants méritent mieux que des syndicats qui organisent la résistance au changement. Le 21e siècle n'est pas vieux mais il a déjà connu 33 mouvements enseignants, connaissez vous beaucoup de professions qui font plus de quatre grèves par an ? La France avance plus vite que les cortèges, les syndicats entendent-ils le bruit du changement ?". Rebelles.info est fier d'avoir attribué son premier Rebelle d'or au ministre de l'Education nationale (http://www.rebelles.info/article-20012055.html). Nous nous étions pas trompés sur l'homme.

Cette grève a également permis d'assister à un spectacle navrant. Des maires refusant d'appliquer la loi. En effet, plusieurs maires de gauche ont refusé d'appliquer le service minimum d'accueil (SMA) prétextant, là encore, un manque de moyens. Il faudra pourtant qu'on m'explique pourquoi ce qui est possible dans des villes gérées par des maires de droite (Bordeaux, Marseille etc…) devient subitement impossible à Paris, Toulouse, Lyon etc… Une différence de compétence ou simple question de mauvaise foi ? Ces maires de gauche sont de toute façon dans la plus totale illégalité et il est nécessaire qu'ils soient sévèrement punis. Sur ce sujet Xavier Darcos a fait preuve de la même fermeté en affirmant que "C'est de la blague, toute les communes de droite y arrivent, ce n'est pas une question d'organisation mais de volonté politique. Les socialistes ont inventé la double peine pour les parents, non seulement leur enfant ne va pas à l'école mais ils doivent s'arrêter de travailler. Ce sont des congés forcés", Le ministre a prévenu, "les tribunaux administratifs prendront des sanctions." Espérons que Rachida Dati veillera à ce que ces derniers appliquent la loi.