Au Québec, la majorité des problèmes de grande envergure est dénoncée par les médias : le manque d’omnipraticiens, la fermeture d’usines, la déforestation, la surconsommation… et j’en passe. D’autres, en revanche, sont gardés sous silence et ignorés par le grand public. Le piteux état des salles de classe dans certaines écoles québécoises est l’un de ces problèmes méconnus. Il devrait sans aucun doute être étudié plus longuement car c’est l’éducation de nos enfants qui en subit les conséquences. Est-ce là un problème à lequel le Québec devrait s’attarder ? Je crois sincèrement que oui et voici pourquoi.
Tout d’abord, les conditions dans lesquelles certains étudiants doivent passer leurs journées à l’école sont complètement inimaginables. Les murs défraichis, les fenêtres pourries et la peinture écaillée ne sont que quelques uns des nombreux problèmes reliés aux salles de classe. Il y a aussi un énorme manque de locaux et de pupitres, ainsi que du vieux matériel qui laisse à désirer. Voyez par vous-même que ces conditions sont bien peu motivantes pour nos étudiants. Ils perdent ainsi le désir d’aller à l’école puisque l’endroit ne les attire pas du tout. Si leurs classes étaient plus propres et dotées de matériel qui les intéresse, l’envie pour eux d’apprendre dans ce lieu serait nécessairement plus présente. De plus, ce n’est pas seulement la motivation des étudiants qui diminue face au piteux état des salles de classe, mais aussi leur niveau de concentration. Imaginez l’atmosphère suffocante qui règne dans les locaux lors d’une journée chaude et ensoleillée. Il y a aussi le nombre beaucoup trop élevé d’étudiants via la grosseur de la salle… et pour un seul enseignant. Le niveau de concentration des élèves s’en voit inévitablement diminué. Ceux qui ont déjà des troubles de concentration en sont encore plus affectés. Quoi qu’il en soit, la combinaison du manque de motivation et de concentration n’est certainement pas une formule gagnante pour la réussite des étudiants québécois.