Le constat n’est pas nouveau : l’école française est malade. C’est du moins ce que répètent à l’envi les journaux depuis plusieurs années.
Que ce soit Marianne cette semaine avec ce titre « France, qu’as-tu fait de ton école? » ou Thomas Legrand qui parle du « rapport accablant de la Cour des comptes sur l’école », force est de constater que le verdict est sévère.
En 2006, le Figaro titrait « L’école à la dérive » et réclamait des réformes. Des réformes, Xavier Darcos en a fait ! Il semble que ce soit en pure perte, on peut même penser que la situation a empiré.
"Au total, 20% d’une classe d’âge quitte notre système scolaire sans aucun diplôme. Ces 150.000 laissés-pour-compte annuels représentent 3 millions d’individus illettrés en 20 ans."
Ce qui est grave, c’est que notre système éducatif accentue les inégalités : « la proportion d’élèves en retard à l’entrée en sixième se situe bien au-delà de la moyenne pour les enfants d’employés, d’ouvriers et d’inactifs ».
En cause : les rythmes scolaires, la formation des enseignants, les redoublements abusifs ? Sans doute un peu tout ça …
Pour ma part, ayant enseigné en école primaire une trentaine d’années, je pense que le principal souci, c’est de s’occuper sérieusement des élèves en difficulté. Ce n’est pas en saupoudrant des APE le soir après la classe qu’on va aider ces enfants en échec scolaire. Les RASED sont une structure dont le rôle est d’aider ces enfants. Force est de constater que la réussite n’est pas souvent au rendez-vous. Pourtant, je reste persuadé que la solution est dans le repérage des difficultés, puis s’occuper des enfants en individuel ou en tout petits groupes.
Ça coûte cher ? Et l’échec scolaire, ça ne coûte pas cher ?