Le Woerthgate à la manière de… Jean de La Fontaine

Alors que les charançons et les bousiers de l’UMP veulent faire cotiser tant les fourmis que les cigales aux caisses de retraites privées, le Woerthgate pourrait inspirer maints personnages au Muppet Show.

Mais pour complaire à nos amis québécois du Devoir qui ont estimé que Nixon était un petit joueur à côté de Sarko (après les divers vols de portables dans les rédactions), rendons hommage plutôt à Jean de La Fontaine avec une petite parodie de son Corbeau et le renard, avec Mamy Liliane dans le rôle de la corneille et qui vous savez dans ceux des renards

Si elle était entendue par la juge d’instruction avant que cette dernière ne soit dessaisie de son dossier, voilà un test pour vérifier si l’héritière de L’Oréal lit bien les petits papiers…

 

 

 

La Corneille et les renards

Maîtresse Corneille, en son Neuilly celée

Tenait en son gîte des fromages

Maîtres renards, par fumets alléchés

Lui tirent l’habituel babillage

« Hé ! Hello, Mamie Corneille

Que jeunette vous êtes, quel teint de vermeil !

Bonnissons-le tout net, si votre entourage

Dit vrai  de votre héritage

Vous êtes le Bienfait des filous de tout bois ! »

De ces mots, Dame Corneille esgourde de guingois

Qu’il lui faudra bailler encor’ de quoi

Garder magot en Suisse sans effroi.

Les renards s’en emparent, et disent « Belle Dame,

Sachez le bien, nous vous revaudrons maints

Gras gruyères pour ces croûtes de vos biens. »

La Corneille, confuse mais repue,

Gagea que les renards en voudraient un peu plus.

« Qu’importe », se dit-elle,  en son for intérieur,

« L’hommage ainsi rendu à mon postérieur,

Vaut bien quelques lichettes à ces êtres  inférieurs. »

Elle n’entendait goutte de tous ces flagorneurs,

Mais les voir s’empresser l’emplissait de bonheur.

Elle le valait bien, et pour le gros de son bien,

Répandre des pourboires aux renards ou aux chiens,

Ou à tous leurs pareils, préservait l’essentiel.

« Sans flatteurs, au grand âge, quelles joies espérer ?

Coquette des coquins, c’est un peu perdurer…  ».

Mamie, apaisée, demi dupe ensuquée de  leur fiel,

Faute de mieux, fit de leurs simagrées son miel.

Auteur/autrice : Jef Tombeur

Longtemps "jack of all trades", toujours grand voyageur. Réside principalement à Paris (Xe), fréquemment ailleurs (à présent, en Europe seulement). A pratiqué le journalisme plus de sept lustres (toutes périodicités, tous postes en presse écrite), la traduction (ang.>fr. ; presse, littérature, docs techs), le transport routier (intl. et France), l'enseignement (typo, PAO, journalisme)... Congru en typo, féru d'orthotypographie. Blague favorite : – et on t'a dit que c'était drôle ? Eh bien, on t'aura menti !

9 réflexions sur « Le Woerthgate à la manière de… Jean de La Fontaine »

  1. Bah, Libertinus, ce n’est pas la première fois que le facétieux La Fontaine se voit parodié (je ne sais plus qui avait fait une version papaouète de [i]La Cigale et la fourmi[/i]…).
    Puisqu’on fait dans les fanfreluches et calembredaines, un truc rigolo, c’est d’aller faire l’examen fenêtre de l’efficacité des produits antirides de L’Oréal.
    Voyez ci-dessus la qualité de la retouche, et voyez, sur un site de presse allemand, une récente photo Associated Press (cliquer sur la photo pour l’agrandir).
    [url]http://diepresse.com/home/leben/mensch/606067/index.do[/url].
    Sur l’actualité, voir ailleurs (commmentaires de mon article d’hier) l’interprétation quelque peu abusive de l’adage cujus unus, cujus nullus par Courroye. Dans le quotidien [i]L’Union[/i], ce voeux pieux, qui attendra sans doute après 2012 d’être exaucé :
    « [i]Malgré plusieurs déplacements en Suisse, le procureur Courroye semble n’avoir demandé aucune vérification sur le supposé retrait des 100 000 euros restants par M. de Maistre sur les comptes de Mme Bettencourt. Un juge pourra le faire par commission rogatoire internationale.[/i] »

  2. Jeff,

    une des meilleures parodies de cette fable et un joli hommage à La Fontaine qui n’aurait pas renié votre esprit

  3. Sabine Kheris, Nathalie Turquey et Anne Vincent, juges d’instruction, prendront donc le relais du procureur Courroye, à moins que la cour de cassation ne dépayse le dossier.
    Bon courage à elles ou… aux suivant(e)s.

  4. I don’t know,Jef!Je ne savais pas qu’en plus d’un journaliste,vous étiez « un homme de lettre »!

    [quote]« L’hommage ainsi rendu à mon postérieur,

    Vaut bien quelques lichettes à ces êtres inférieurs. »[/quote]

    très marrant!

    [quote]é ! Hello, Mamie Corneille

    Que jeunette vous êtes, quel teint de vermeil !

    Bonnissons-le tout net, si votre entourage

    Dit vrai de votre héritage

    Vous êtes le Bienfait des filous de tout bois ! [/quote]

    Quel humour!

    [quote]« Sans flatteurs, au grand âge, quelles joies espérer ?

    Coquette des coquins, c’est un peu perdurer…[/quote]

    UN peu misogyne?

    « Quand je serais bien vieille
    le soir,à la chandelle
    le visage lumineux et attendri par les souvenirs
    Ronsard me célèbrera encore!
    comme du temps où j’étais belle

  5. Vous serez au foyer un vieux accroupi!

    Regrettant vos amours et votre fier dédain.
    Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain :
    Cueilllez dès aujourd’hui les roses de la vie.

  6. Chère Mozarine,
    Misogyne, non, pas du tout. Mais, bon, on fait vite, sans penser parfois qu’on pourrait prêter le flanc à telle ou telle interprétation.
    En réalité, ce « coquette » aurait pu être un… « coquet » (au sens large), mais tentez de prononcer : coquet des coquins… l’allitération est un peu trop heurtée. 😉

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