Pour la plupart des passagers qui avaient embarqué sur ce géant des mers, ce devait être un voyage de rêve de 12 jours vers l’Espagne et les Iles Baléares, mais malheureusement quelques jours après leur départ cela se transforme en un véritable cauchemar lorsque leur bateau  heurte un rocher près de l’île de Giglio en Toscane.

A l’heure actuelle, il est encore très difficile de comprendre comment ce naufrage a pu se produire, avec un tel bateau de 114 500 tonnes, long de 290 mètres et doté de tous les équipements les plus modernes de navigation et de sécurité.

Il semble cependant que le bateau se serait beaucoup trop approché des côtes de l’île et  selon les affirmations du commandant ce récif n’était pas clairement précisé sur les cartes marines, ce qui de prime abord paraît tout à fait farfelu.

Les témoignages des nombreux rescapés, laissent à penser que juste après le choc sur le rocher c’est une véritable pagaille qui a régné à bord et que l’importante voie d’eau dans la coque a très vite provoqué l’inclinaison du bateau, créant un véritable climat de panique.

De nombreux dysfonctionnements se sont succédés concernant la réalité du sinistre. Manque d’informations précises auprès des passagers, chaloupes de sauvetage en nombre insuffisant et difficiles à mettre à l’eau, pas assez de gilets de sauvetage pour tous les passagers, problème de communication et de compréhension des ordres entres les membres d’équipage et les touristes à bord.

Tout cela n’a pas permis de procéder à l’évacuation du navire dans les meilleures conditions et s’est soldé par 3 morts, de nombreux blessés et disparus dont les chiffres précis ne sont pas encore définitifs.

Le secteur de la croisière s’est très largement développé depuis quelques années et c’est un domaine qui ne connaît pas la crise quand on voit les délais nécessaires qu’il faut pour pouvoir réserver une croisière sur ces palaces flottants qui  de plus en plus gros.

Il est vrai que de tels accidents sont assez rares, mais lorsqu’ils se produisent, ils remettent très vite en cause l’ensemble des procédures nécessaires pour voyager en toute sécurité, même si on sait que le risque zéro n’existe pas.

Au delà de l’image de marque de ce croisiériste qui  risque d’être largement ébranlé pour de nombreuses années, c’est avant tout à la douleur des familles des victimes qu’il faut penser en ce moment.