Le vélib a un an.

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 Le vélib fête aujourd'hui son premier anniversaire. Le véhicule a circulé pour le public le 15 juillet 2007.

Vélib signifie à la fois VELO et LIBERTE.

Le Vélib est un système mis en place par la ville de Paris sur son territoire afin de répondre à plusieurs type de demandes de la population.

Ce système qui fonctionne en libre service permet de limiter la pollution dans la capitale en limitant la circulation automobile.

Ce système automatisé fonctionne  7 ours sur 7 et 24 heures sur 24. Il est normalement possible de trouver une station vélib tous les 300 mètres dans Paris.

C'est le groupe Decaux, spécialisé dans la publicité qui gère l'exploitation du Vélib dans Paris.

Pour donner quelques chiffres : 

Fin 2007, la capitale comptait 20 600 vélibs répartis dans 1451 stations et 150 000 abonnés. 

Plus de 10 millions de locations avaient été réalisées.

Faisant mentir les prévisions de M Jacques Attali, le vélib rencontre franchement  un très beau succès dans la capitale. Ce succès est sans doute du à la sensibilisation de plus accrue des parisiens à l'écologie mais aussi au faible coût du vélib.

La forte augmentation du prix des carburants et le coût des transports urbains associé au sentiment de liberté que procure le vélib y sont sans doute pour quelque chose.

Le succès du concept est tel que les vélibs vont maintenant être installé en banlieue. Trente communes de la petite couronne devraient elles aussi être concernées. Le conseil d'état estimant qu'aucun appel d'offre n'étant nécessaire, le groupe JC Decaux  va pouvoir poursuivre son oeuvre.

La décision de poursuivre l'expansion du Vélib avait été prise par le conseil de Paris le 18/12/2007.

plus de 4 000 vélibs devraient bientôt rejoindre les premiers installés et environs 300 nouvelles stations devraient être installées.

En une année, les parisiens ont adopté le vélib et comme toute société qui évolue, de nouveaux codes ont vu le jour:

Un exemple :

Les vélibistes ont créé un nouveau code pour signaler le fait que leur engin étaient en panne. Ils retournent la selle des véhicules endommagés afin de les signaler par ce moyen aux équipes chargées de la maintenance.

Si l'installation quasi militaire du système vélib a nécessité de gros moyens, la pérennisation du système n'en est pas exempte.

Ainsi, quatorze centres chargés de réparer les vélibs ont été créés dans la capitale. L'un d'en eux a même été installé dans une péniche transformée en atelier.

Les équipes de maintenance doivent en permanence repérer les vélibs endommagés et les ramener dans les centres de maintenance afin qu'ils y soient réparés.

Environ 500 000 réparations ont été effectuées sur les vélibs depuis leur lancement. Dans 80% des cas, il s'agit de réparations dues à une usure normale des engins. les 20% restants étant dues à du vandalisme gratuit.

M Rémi Pheulpin de la direction des opérations Vélib chez JC Decaux a déclaré que la société avait été surprise par le taux de dégradation qui est largement supérieur aux estimations.

Si l'on additionne les problèmes liés à l'usure normale, les vols et les dégradations, on estime de 40 % du parc a été mis hors de service.

Le fonctionnement :

Pour utiliser le Vélib, il fait s'abonner et donner un chèque de caution qui n'est encaissé que si l'engin n'est pas rendu. On reçoit ensuite par courrier à son domicile une lettre de confirmation comportant un numéro personnel et une carte à puce. Il existe également un système d'abonnement à la journée payable sur des bornes automatiques.

En plus de l'abonnement un paiement horaire est demandé dès que l'on utilise le vélib plus de 30 minutes.

Pour 1 heure, le prix est de 1 euro, mais il passe à 151 euros pour 20 heures.

On peut cumuler les demi-heures gratuites, mais un délai d'attente de cinq minutes est imposé entre deux locations.

 

L'un des principal problème posé lors de la conception du système est que bien souvent les migrations de la population urbaine se font toutes dans le même sens, aux mêmes horaires.

Les concepteurs ont donc mis en place un système de ramassage des vélibs  pour palier au problème.

Une vingtaine de patrouilles sont chargées de réguler la répartition  des vélibs en les emmenant des stations surchargées vers les stations vides.

 

Les caractéristiques techniques du vélib sont :

– le vélib bénéficie d'un dérailleur à trois vitesses intégrées. ( Modèle Nexus de Shimano), d'un éclairage permanent avant et arrière sur dynamo, d'un panier installé sur  le devant du guidon et d'un antivol munis d'une clef.

– Il pèse 22,5 kilos mais il devrait s'alourdir en raison des modifications qui vont lui être apportées afin de le rendre moins fragile.

 

Les vélibs sont fabriqués par une société française Lapierre.

 

Mais l'arrivée de plusieurs milliers de cyclistes comme une ville comme Paris n'est pas sans conséquence car on a quasiment lâché des personnes sans formation (de cycliste) dans la jungle urbaine.

 

La préfecture de police a du intégrer ce nouveau risque et plusieurs campagnes de prévention visant spécialement les cyclistes ont été réalisées.

 

Les cyclistes multipliants les imprudences, il a fallu passer de la prévention à la répression.

 

En un an trois utilisateurs du vélib sont décédés lors d'accidents de la circulationvlib.jpg .

 

6 réflexions sur « Le vélib a un an. »

  1. Un système bien en selle…
    Un an déjà ! Le bilan du vélib’ reste très positif. Les vélos en libre service ont changé la vie quotidienne à Paris et vont s’étendre – bonne nouvelle – en banlieues.
    Juste pour le sourire, il existe une parodie avec le [i]célib'[/i] :
    {youtube}SVDqy-Ld3Dw{/youtube}
    😉 😀

  2. Je crois aussi que c’est une belle chose.

    Je crois que les villes et les villages en France pourraient remettre de emplacement pour le stationnement des vélos comme il y en avait paraît il par le passé.

    Mon père qui habitait à Metz m’a dit que lorsqu’il était jeune, à Metz, il y avait par endroits des emplacements permettant de stationner les vélos (et de les accrocher)

    Comme à l’entrée de certaines plages.

  3. Vous avez vu j’ai réussi à mettre des images.
    Il faudra que je montre la manière de faire à mon père.

  4. Vu du ciel :

    pour ce qui est de Paris et de la région parisienne…

    entre les vélibs, les vélos, les patinettes, les skates, les scooters à pizza, les mobs, les motos, les voitures, les couloirs de bus ou de trams (au milieu, à droite ou à gauche…), les samus, les pompiers, les ambulances, les taxis, les voitures de police, les fourgonnettes, les camionnettes, les camions poubelles, les camions…

    les piétons ont du souci à se faire et ils ont intérêt à ouvrir grand leurs yeux et leurs oreilles avant de faire un seul pas…

    ;D

  5. Les Vélibs : un petit vélo dans la tête… qui va bientôt arriver dans les banlieues…

    Les dessous d’une incroyable cagnotte :

    200 000 abonnés

    une incroyable source de revenus pour la Ville de Paris :
    sur les 6 premiers mois d’exploitation de juillet à fin décembre 2007, la Ville a encaissé 9,5millions d’euros de recettes, pour moitié grâce aux abonnements à 29euros, et pour autre moitié grâce aux locations de courte durée.

    sur 1 année, les rentrées financières devraient dépasser 20millions d’euros.

    une cagnotte perpétuelle qui se renouvellera tous les ans, et dont une petite partie seulement sera reversée à JCDecaux.
    12% des recettes, c’est ce que la Ville de Paris devrait reverser à Decaux sur les rentrées financières des Vélib’. Cette somme (tirée d’un calcul complexe entre les recettes de Vélib et de la publicité) ne devrait pas excéder 2 à 2,5millions d’euros pour cette année.

    le contrat ne prévoit en plus que Decaux ne touche ces 12% que s’il respecte parfaitement des critères de qualités et d’entretien, comme :
    le bon état général des vélos
    le bon fonctionnement des bornes,
    l’information aux clients,
    la disponibilité,
    la sécurité,
    etc…

    Vu les difficultés inévitables qu’a rencontrées l’entreprise au lancement du système (pannes informatiques, vélos très lourds mais trop fragiles, dégradations involontaires et volontaires multiples, vols, etc…), plus tous les ajustements qu’elle a dû réaliser, les reversements à Decaux vont chèrement se négocier

    « nous trouverions très surprenant de devoir payer des pénalités alors que tout le monde s’accorde à dire que c’est un succès », remarque Rémi Pheulpin, directeur général en charge des opérations chez Decaux.

    Decaux en déficit ?
    le n°1 mondial du mobilier urbain, qui a investi près de 90millions d’euros pour faire de Paris sa vitrine du vélo dans le monde, exploite le marché des 1 600 panneaux publicitaires en contrepartie des Vélib’ (le marché de la pub est estimé à 60millions d’euros/an).

    L’opération s’annonçait juteuse.
    seul problème :
    Decaux a sous-estimé le nombre de vélib’ volés (près de 3 000), et vandalisés (500 000 réparations depuis 1an!).

    Faudra-t-il alors renégocier le contrat ?
    Pour la Ville de Paris, c’est hors de question.
    Pour Decaux, il faut voir…
    « pour l’instant, ce n’est pas à l’ordre du jour, mais nous sommes une entreprise privée, il faudra que chacun y trouve son compte », prévient Rémi Pheulpin.

    De plus, que faire de tout cet argent ?
    au cabinet d’Annick Lepetit, adjointe de Bertrand Delanoë en charge des transports de la Ville, les rentrées financières des Vélib’ sont analysées à la loupe.
    « nous ne cherchions pas à faire de l’argent » (menteurs…!), assure l’élue qui souhaite réinvestir les bénéfices « dans un service de transports » (les transports amoureux, peut-être ???).
    Et pourquoi pas baisser le prix des abonnements ??? lui demande-t-on…
    « je ne suis pas fermée », annonce l’élue.
    Et remunicipaliser Vélib’ ?
    « c’est totalement exclu. ».

    (trop d’emm….s, sans doute… ?)

    tiré du Parisien 14/7/2008, sauf les parenthèses.
    ;D

  6. Cat Lef, merci pour vos précisions.

    Et à Paris entre les véhicules de l’état qui font n’importe quoi, les quartiers coupés lorsqu’une star se marie……

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