Il passa ses vacances auprès de Hugo Chavez, puis rentra et clama "100 jours pour presque rien "!

 

 

On a tous découvert de qui il s’agissait, mais ce que l’on ne savait peut être pas c’est qu’il avait passé ses vacances avec Hugo Chavez le très controversé président du Venezuela selon Daniel Cohn-Bendit, mais ce n’est pas l’avis de tous, voir Ignacio Ramonet du Monde diplomatique. Il juge stupéfiant qu’il puisse donner des leçons de politique. Si son modèle démocratie c’est Chavez dit-il, «pour moi, merci et au revoir». En fait, nous ne sommes pas contraints de partager l’opinion de Daniel Cohn-Bendit, bien qu’il ait souvent des arguments qui sonnent justes. Sur le sujet, il est bien gentil envers Mélenchon le qualifiant de donneur de leçons ? Mais ce n’est pas de cela qu’il s’agit, mais tout simplement d’un besoin d’exister, et pour cela, on propage ses propos vagabonds. Dans ce genre de propos dénué de valeur politique, il a un maître en la personne de Nicolas Sarkozy «le va en guerre» contre son ancien ami Bachar El-Assad. Deux politiques qui s’impatientent selon le Canard du 22 août, mais pourquoi ?

 

Si le parti de gauche a contribué, moins qu’espéré, à la victoire de François Hollande, Mélenchon, a pour sa part tout fait pour prendre des voix aux socialistes lors de la présidentielle. Crédité de 11,1 % des voix au premier tour, il ne lui restait qu’à se déclarer pour François Hollande ce qu’il fit contraint et forcé, l’abstention ne lui aurait pas été pardonnée. De même, aux législatives il est troisième derrière le socialiste, une baffe, lui qui croyait vaincre Marine le Pen, et là c’est contraint, rouge, et forcé qu’il demande de soutenir le socialiste Philippe Kemel. Alors ses gesticulations sur le fait qu’il aurait fait gagner les socialistes, il faut relativiser. Quant à Sarkozy, on ne voit pas ce qu’il peut encore espérer, n’a-t-il pas tout eu ? Il en veut encore pour cumuler plus ? Mais, il ne sait plus par quel bout prendre le chemin de la contestation. Membre du Conseil constitutionnel, n’a-t-il pas un devoir de réserve ?

 

Son conseil de va en guerre à François Hollande contredit par tous les politiques sensés et responsables, la Syrie n’est pas la Libye, n’est pas digne d’un ancien président de la république qui connait les risques d’une telle aventure. Mais, on sait bien que rien ne l’arrête glorifié par son fan club de porte voix dont Brice Hortefeux en est le président n’ont que lui pour sortir du trou. Orphelins, comme le furent les socialistes, le placard risque d’être une croix. Cinq années c’est long et si de plus les socialistes venaient à inverser la situation ce pourrait être 10 ans. Copé, Fillon et les autres qui se chamaillent sont en train de faire le lit de Marine Le Pen. Fillon qui fait l’inventaire des années Sarkozy, assume sa différence comme une complémentarité, en fait il a fait tout ce Sarkozy lui dictait. Copé c’est le plus roublard, maniant la langue de bois on ne sait jamais ce qu’il pense, mais il se glorifie d’avoir le parti avec lui. En fait, hypocrites comme les autres prétendants ils n’ont fait que du Sarkozysme le doigt sur la couture du pantalon pendant cinq ans et on sait ce que la France est devenue. Tout dépendra comment leur primaire s’effectuera. Si elle est ouverte à tous comme celle des socialistes, c’est Fillon qui l’emporte comme ce fut pour François Hollande. Dans le cas ou seuls les adhérents UMP seraient consultés Copé a toutes ses chances. Mais cinq années à attendre sans certitude de vaincre à nouveau pour l’un de ces deux chefs dont on a déjà constaté la valeur a de quoi donner des inquiétudes. Mais la gauche de la gauche est là, alors tout espoir est permis. Des écolos au parti de gauche qui ni allié ni opposant du PS cherche sa voie, jusqu’aux communistes, comment comprendre ces critiques vagabondes ?

 

En fait tout est possible, Mélenchon a commencé à torpiller histoire de faciliter le travail de ceux dont il était membre il y a quelques temps. Mais c’est du passé. Maintenant chef d’un parti, il est revenu pour son université d’été après avoir pris des leçons de gauche chez Chavez. Le problème est que nous ne sommes pas le Venezuela et que notre économie et au bord de la récession, alors, il est aisé quand on n’a aucune responsabilité de clamer 100 jours pour presque rien !

 

Le problème pour lui serait de connaître l’écho de ce propos, qui ne devrait pas être à la hauteur de ses espérances. Qui peut penser qu’en 100 jours avec les vacances d’août qu’un gouvernement de gauche écarté pendant 10 années du pouvoir peut en 100 jours modifier profondément la politique précédente, surtout dans une Europe à droite. Ne lui faut-il pas avant tout obtenir des députés et une majorité parlementaire pour constituer une équipe ministérielle. Après, et seulement après, le gouvernement peut légiférer pour appliquer le programme présidentiel, n’est-ce pas ce qu’il fait ? À cela vient s’ajouter les difficultés de la zone euro pour les pays du sud en récession et écrasés par leurs taux d’emprunts. Les difficultés d’agir dans une commission Européenne menée par une Allemagne plus intransigeante que jamais ne facilite pas les choses. Si l’on ajoute l’héritage des plans sociaux laissé par Sarkozy, on se rend bien compte que les propos de Mélenchon sont indignes d’un responsable politique.

 

Taxé d’immobilisme par la droite sur la compétitivité des entreprises le gouvernement par la bouche de Jean-Marc-Ayrault, dans son calme habituel, vient d’annoncer des mesures dont le projet de loi de création de la banque publique d’investissements pour la fin de l’année. La réforme du secteur bancaire ferait l’objet d’un projet de loi «au cours du dernier trimestre» et que son objectif était de faire en sorte que «les banques soient pleinement au service de l’économie et de l’emploi». C’était une des promesses de campagne de François Hollande. Rappelons que cette banque aurait pour but d’aider les PME et PMI en difficultés de trésorerie. Rappelons également que le gouvernement à cinq années pour mettre en œuvre sa politique, ce que semble oublier ceux qui déjà le critique.

 

Jean-Marc Ayrault a également précisé que le gouvernement se réunirait au cours de la deuxième quinzaine d’octobre pour travailler sur les «enjeux de la compétitivité» ajoutant que des décisions seraient prises «d’ici à la fin du premier trimestre 2013 » sur la réforme de la protection sociale. Par ailleurs le mercredi matin 22 août sur BFMTV et RMC, il a déclaré que la France devait tenir son objectif de déficit de 3% du produit intérieur brut en 2013 et que le pays s’adapterait si la croissance se révélait inférieure aux prévisions actuelles de 1,2% pour l’an prochain.

 

La croissance ne se décrète pas, elle se construit pas à pas, mais auparavant ne faut-il pas assainir nos finances. Sur ce point nous avons à trouver 33 de milliards d’euros pour 2013 afin de ramener le déficit public à 3 %, mais cette prévision était accrochée à une croissance de 1 % et si elle n’est que de 0,5 %, c’est 38,5 milliards qu’il faut trouver et 44 milliards si elle est de zéro. Le gouvernement ne s’est pas clairement prononcé sur le moyen d’y parvenir. Mais, il s’engage à l’équilibre en 2017, la foi fait souvent bien des choses. Faut pas rêver l’augmentation de la CSG et d’autres impôts sont à prévoir d’autant que les mesures sociales pompent nos finances.

 

Et comme l’écrit Le Monde.fr les riches payeront. La taxe de 75 % sera une taxe patriotique sous forme d’exceptionnel pour le redressement des comptes. 2.000 contribuables seraient concernés. À cette contribution de 75 % s’ajouterait une réforme de l’ISF, ainsi qu’une tranche à 45 % touchant les revenus supérieurs à 150.000 euros. De plus, un plafonnement global à 10.000 euros /an sera institué par foyer fiscal. Il prendra en compte tous les abattements et réductions ainsi que crédits d’impôts cumulés. Le quotient familial serait abaissé à 2.000 euros par demi-part. Cela serait malgré tout insuffisant pour atteindre quelques 30 milliards d’euros pour arriver à 3 % de déficit en 2013.

 

Jean-Marc Ayrault s’est surtout préoccupé de répondre à l’urgence poussé par l’opinion. Une baisse limitée et provisoire sur les taxes sur l’essence sans bien en chercher les conséquences sur nos finances. L’augmentation du montant du livret A de 25 % puis d’une seconde augmentation de 25 % d’ici la fin de l’année afin de financer le logement social. Mais les entreprises ne sont pas oubliées puisque le plafond du livret développement durable, actuellement fixé à 6 000 euros, serait, lui, doublé pour financer les PME et les entreprises innovantes. Un relèvement qui entrera en vigueur mi-septembre également, selon Pierre Moscovici.

 

Et puis, la création de 150.000 emplois d’avenir par un projet de loi qui sera soumis au parlement dès la fin du mois de septembre. Ces emplois aidés, seraient subventionnés sur un à trois ans par l’État à hauteur de 75 % environ, ils s’adresseront pour l’essentiel au secteur public, et en tout cas non marchand. Notamment les associations ou les sociétés mutualistes, mais aussi qu’au secteur privé, à la marge, pour les secteurs de services aux personnes. Ces CDI ou CDD seront destinés aux jeunes de 16 à 25 ans, peu qualifiés, des quartiers en difficulté ou des zones rurales enclavées. Si l’on ajoute les 80.000 emplois aidés pour 2012 votée cet été, l’addition évaluée fait 1,5 milliards par an. Bien que l’on sache que ces emplois feront de la consommation, et que la sécu en sera bénéficiaire par les charges sur les salaires, ils sont une grosse dépense pour nos finances.

 

Quels étaient les choix possibles pour le gouvernement ? Ne pas réduire même légèrement et momentanément la taxe sur l’essence, alors que c’était une proposition de François Hollande, non ! Ne rien faire pour les jeunes non, non plus, leur situation est dramatique. Quand au reste le plafond du livret A augmenté est une bonne chose même si ce ne sont pas les plus nécessiteux qui peuvent y placer 19.125 euros dans un premier temps puis à la fin de l’année 23.906 euros. Le problème est que le livret A ne serait soumis à aucune fiscalité, et que de ce fait ce n’est qu’un transfert des assurances vie vers lui. On déshabille Paul pour Pierre, et ce sont les personnes âgées qui pendant 10 années ont constitué une rente par l’assurance vie qui se trouvent squeezées en payant une fiscalité. 12.000 euros pour le livret de développement durable est aussi une bonne chose pour le financement des entreprises.

 

Manifestement, le gouvernement hésite encore à s’engager dans une politique visible d’assainissement de nos finances, attend-t-il de voir comment ses premières mesures agiront ?