Luc Chatel a trouvé son cheval de bataille : fort d’une expérience plutôt réussie menée dans un lycée de Meaux, le ministre annonce qu’on va adopter les rythmes scolaires allemands dans les collèges et les lycées français.

C’est-à-dire les cours le matin et le sport l’après-midi. Les médias ont répercuté la nouvelle de façon assez enthousiaste. C’est vrai qu’au premier abord, l’idée est séduisante.

Pourtant quand on gratte un peu, c’est moins séduisant qu’il n’y paraît.

Quelques remarques : il est faux de dire que c’est le système allemand. En effet, s’ils ont leurs cours concentrés le matin, l’après-midi est libre.

Les Allemands commencent à revenir sur ce système, car les résultats scolaires sont loin d’être bons.

« Dans la première étude comparative des systèmes éducatifs menée par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), en 2000, ont été un choc pour l’Allemagne. Selon les compétences évaluées, les élèves allemands se classaient à la 20e ou 21e place sur les 31 pays étudiés par l’OCDE. » (Source le monde.fr)

Chez nous, si on tente l’expérience, il faudra chiffrer le coût de cette mesure, en cette période de serrage de boulons ! Aurons-nous les infrastructures et le personnel pour encadrer les jeunes sportifs ? En Allemagne, on sait que dans les campagnes, les enfants ne peuvent pas bénéficier des équipements sportifs qu’on trouve en ville.

Les cours seulement le matin amèneraient des inégalités entre les enfants d’origine modeste et ceux qui peuvent payer des cours particuliers les après-midis.

Bien souvent les mères ne peuvent pas travailler l’après-midi car elles doivent s’occuper des enfants. 

Donc, une fois de plus, on va tenter une expérience sans se donner les moyens nécessaires à sa mise en œuvre et on va à l’échec. Est-il intelligent de tenter un système copié chez nos voisins alors qu’eux, ils ont tendance à l’abandonner ?

Les Allemands donnent le système français en exemple, un comble !