Le système éducatif français, échec?

Alors que viennent d’être publiés les résultats – relativement décevants –  en compréhension de l’écrit, en mathématiques et en sciences des élèves français de quinze ans, on assiste à une augmentation de 5% de la proportion des mauvais élèves.  Cette médiocrité est-elle la conséquence d’un échec de la politique éducative du gouvernement ou bien alors les élèves deviennent-ils vraiment plus bêtes ? ?



   Depuis quelques années, les réformes du collège et du lycée, notamment celle qui vient d’être appliquée pour les secondes depuis la rentrée 2010, ne cessent de diminuer le niveau d’exigences demandé. Les élèves finissant le lycée se voient arriver à la faculté avec de graves lacunes ; à tel point que dans certains cursus de lettres, il existe des cours, obligatoires, de rattrapage de français! De plus la première année du cycle d’études secondaires se voit sacrifiée : elle sert tout simplement d’année d’élimination des élèves inaptes à poursuivre des études supérieures. Faute de concours d’entrée ou de sélection des élèves sur dossier, le premier venu, son baccalauréat en poche, peut s’inscrire.


   Ce système, qui gaspille du temps pour les facultés aussi bien que les élèves, est perpétué par des conventions démocratiques égalitaires : chacun a le droit d’accéder à l’enseignement. Bien qu’étant un très bel idéal, il présente un défaut majeur : il ne prend pas en compte le fait que tout le monde n’est pas fait pour les études.

   En refusant d’intégrer ce dernier fait, l’Etat à trouvé un moyen palliatif : baisser le niveau de l’enseignement pour que tout le monde puisse y accéder. Cela explique peut-être pourquoi la France a un taux de chômeurs diplômés si élevé : la valeur de ces diplômes a beaucoup baissé. A commencer par le baccalauréat, devenu un simple certificat de fin de lycée. Bien qu’il soit en effet normal d’encourager que chacun acquière des connaissances indispensables, celles qui sont apprises jusqu’à la fin du collège, pourquoi pousse-t-on systématiquement les élèves à continuer dans une voie qui ne leur correspond pas ? C’est, à mon avis, la conséquence d’une mentalité française trop méprisante. Un homme qui aura beau être patron d’une PME de plomberie florissante, sera parfois moins bien considéré qu’un employé de bureau gagnant le smic. Et cette mentalité se ressent au niveau de l’éducation : les filières professionnelles sont souvent une dernière option pour les mauvais élèves alors qu’elle devrait être une voie royale pour les passionnés vers leur métier. Et ceux qui n’obtiennent pas le bac sont considérés comme de parfais idiots alors que ce sont des élèves mal orientés, poussés à poursuivre une voie pour laquelle ils n’ont aucune affinité. Ils perdent de plus deux ans à l’école qu’ils auraient pu passer à apprendre un métier.


En conclusion, réduire les inégalités c’est bien, mais pas au détriment des élèves en tirant tout le monde vers le bas.




15 réflexions sur « Le système éducatif français, échec? »

  1. bonsoir,
    c’est mon premier article , j’espere que vous l’apprécierez :-*
    n’hésitez pas à me laisser des commentaires pour me dire ce que vous en pensez ou me donner des conseils.

  2. [b]J’aime bien votre avatar,il est original!Le texte est trop serré,vous pouvez remettre des espaces pour la lisibilité.Vous allez sue le petit crayon et vous pouvez le corriger.Je l’ai parcouru très vite car il est tard et pas facile à lire à cause des caractères!
    je le lirais demain.Bonsoir![/b]

  3. Je préconise qu’on se pense sur le pragmatisme britannique qui évalue en priorité les compétences d’un enfant et non ses performances. Cela n’est pas la panacée mais au moins un enfant voit ses qualités valoriser, plutôt que ses défauts aggravés par la note.

  4. le 18/11 vous pouvez retrouver mon article intitulé Combien t’as eu? Ces idées y sont mentionnées. Merci pour votre lecture.

  5. [quote]…
    Je préconise qu’on se pense sur le pragmatisme britannique qui évalue en priorité les [b]compétences d’un enfant[/b] et non ses performances. Cela n’est pas la panacée mais au moins un enfant voit [b]ses qualités valoriser[/b], plutôt que ses défauts aggravés par la note.[/quote]

    Jacques,je ne le fais pas « exprès » mais je vous rejoint sur cet avis!!! 😀

    L’école « sanction » « culpabilité » dévalorisation » était une méthode absolument détestable!!

    J’ai DU l’appliquer dans certaines classes(à cause du directeur sans aucune psychologie),le résultat est totalement négatif!!!

    Après,quand l’école était consentante, je suis passé à un tout autre style!!
    Valorisation de travaux des élèves (au mur) exposition,dessin dans le jardin ou dans la rue,sortie dans le métro pour voir les peintures,etc…etc…Lecture de mes poèmes en classe(les élèves adoraient!) etc…

  6. [quote]ressent au niveau de l’éducation : les filières professionnelles sont souvent une dernière option pour les mauvais élèves alors qu’elle devrait[b] être une voie royale pour les [/b[b]]passionnés vers leur métier.[/b] Et ceux[b] qui n’obtiennent pas le bac[/b] sont considérés comme de parfais [b]idiots[/b] alors que ce sont [b]des élèves mal orientés[/b], poussés à poursuivre une voie pour laquelle ils n’ont aucune affinité. Ils perdent de plus deux ans à l’école qu’ils auraient pu passer à apprendre un métier.[/quote]

    Excellent raisonnement!!

    Le plus grands écrivains ou scientifique étaient SOUVENT dernier de classe!!!

  7. Je vais surement fâche.. Mais le BAC est donné maintenant.. Pareil pour les cursus professionnelles, ils ont bien baissés.

    Le problème est là.

  8. Le problème d’accessibilité est souvent résolu par la facilité. La facilité n’entraine pas vraiment le cerveau. Rappelez vous de votre cursus au cours préparatoire, et celui de vos enfants maintenant.

    La facilité peut faire l’apathie des uns,(Sur le long terme!) et rendre élitiste les autres.

    C’est compliqué, je sais ;D

  9. merci à tous pour vos commentaires, et pour répondre à Jacques Monnet, j’ajoute que je suis parfaitement d’accord avec lui car le système anglais,pour l’avoir expérimenté, est assez proche de mon idéal, car non seulement il existe une sélection féroce à l’entrée de l’université,mais aussi, comme vous l’avez dit, il pousse chacun vers la meilleure voie possible

  10. [b]Carabin,

    un premier article intéressant et loin d’être évident à traiter..Et oui nous avons quelques anciennes institutrices avec nous..sourires..

    En tous cas je rejoindrais l’avis de Mozarine en vous conseillant de d’avantage séquencer votre texte, car vous avez de très bonnes idées mais elles se retrouvent noyées entre les lignes.. C’est dommage. Aérer un peu et vous deviendrez très vite un très bon rédacteur de C4N, croyez moi.

    Amicalement

    Tom[/b]

  11. Le problème c’est que en France on croit que l’éducation c’est que à l’école, sauf que la famille a également un rôle à jouer, ce qu’elle ne fait pas forcément.
    Résultats, le niveau du BAC ne cesse de diminuer car le niveau des élèves est de plus en plus bas … Ca fait presque peur ! Pas étonnant ensuite qu’on ne trouve rien sur le marché du travail avec un simple BAC !
    Ensuite les facultés sont vraiment pas du tout sélectives, tout le monde peut y entrer, la plupart du temps pour glander, heureusement qu’il y en a qui y vont pour bosser mais ce n’est pas le cas de toute le monde ! De l’argent jeté par les fenêtres tout ça !
    Le problème n’est pas présent qu’en FAC malheureusement, en DUT et en BTS … Je suis en première année de BTS Commerce International et quand je vois que pour une évaluation l’effectif se retrouve réduit à 10 au lieu de 30, on voit tout de suite la mentalité et la motivation des jeunes !
    Ensuite les jeunes sont de plus en plus fainéant, surtout depuis les nouvelles techniques de communication ainsi que les consoles de jeux de plus en plus performantes … de quoi devenir accroc pour beaucoup.
    Je pense qu’il y a pas mal d’individu qui se sont trompés d’orientation et qui s’en sont rendus compte bien trop tard, à cause de leur manque de maturité mais aussi par le manque d’orientation …
    La France à beaucoup à apprendre je crois, il faudrait aller jeter un œil chez nos voisins anglophones !

    Très bon premier article, je n’ai pas de conseil à vous donner. Gardez votre style, c’est ça que j’apprécie, si les articles de tout les reporters se ressemblaient, je crois que je m’ennuierais sur C4N 😉

    Bonne continuation !
    Mandy

  12. Merci beaucoup à Supertitom et V14 pour leurs commentaires encourageants. Ainsi que pour leurs opinions intéressantes. j’aurais bien aimé que l’article reste plus longtemps en première page, mais bon pas grave, j’en ai déjà un autre en tete 🙂

  13. [b]Mandy,

    Je suis d’accord avec toi concernant le manque de sélectivité de l’échelle scolaire en France. Qui plus est je dois avouer que moi le premier je n’ai pas fais les études dont je rêvais par facilité et pour éviter l’éloignement géographique notamment. Une vrai preuve de non maturité juvénile et d’une grande force de fainéantise.. sourires..Du coup je me suis pas forcément retrouvé dans la branche que je voulais et aujourd’hui je le regrette vraiment..Tant pis comme l’ont dit, mais bon quand nous sommes enfants, nous nous refusons à écouter les conseils pourtant sages et avisés de nos parents, puis plus tard nous les regrettons avant de tenter d’en divulguer à nos enfants qui à leur tour s’en moquerons..Un vrai cercle vicieux..sourires.

    Carabin,

    de rien ton article était vraiment intéressant et c’est toujours un plaisir de pouvoir converser avec de jeunes rédacteurs, étant moi même passé par là il y a peu..sourires..
    J’ai hate de lire la suite..

    Tom[/b]

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