Si les syndicats existent depuis 1886 avec la fédération nationale des syndicats, on assiste aujourd’hui à une désertion . Voyons ça de plus près .

Avant de comprendre pourquoi l’on peut aujourd’hui parler de « syndikrach », il semble essentiel de rappeler quel est le rôle des syndicats français. Les syndicats sont en fait une association de salariés ayant pour but de défendre leurs intérêts et leurs droits face aux patrons. C’est également un moteur de régulation des conflits sociaux, car, si les revendications n’étaient pas encadrées elles pourraient rapidement dégénérer, et on sait tous qu’il est plus facile de défendre quelqu’un d’irréprochable…

Soit, le fait est qu’aujourd’hui on assiste à une nette crise de la représentation syndicale. Mais alors, quelles en sont les causes ? 

Les transformation du travail : En effet, autrefois les salariés des grandes entreprises se retrouvaient très souvent en groupe que ce soit à l’entrée de l’entreprise ou aux pauses… ( ce qui facilitait alors les échanges, et par voie de conséquence, la mise en place de revendication communes ). Or avec la montée de la tertiarisation, les entreprises sont en général beaucoup plus petites et les travailleurs beaucoup moins en contact. A cela s’ajoute la flexibilité du travail. Au niveau des horaires d’abord, puisque n’ayant plus d’horaires communs, les salariés se rencontrent beaucoup moins et nouent donc plus vraiment de solidarité entre eux. Mais également au niveau des statuts professionnels. Les travailleurs pouvant espérer grimper dans l’échelle sociale, préféreront agir seuls pour évoluer plutôt qu’avec les syndicats.

Le chômage est aussi l’un des plus grands facteurs de désyndicalisation. Effectivement, les individus par peur de se retrouver au chômage, ne souhaiteront plus intégrer une association syndicale par peur de représailles de l’employeur en cas de conflit. Situation autrefois inexistante, pensons par exemple à la période des 30glorieuses . 

Enfin, l’institutionnalisation des syndicats entraine une méfiance de la part des salariés, craignant en quelque sorte d’être beaucoup moins bien représentés.

Toutefois, cette analyse reste à nuancer dans la mesure où, le syndicalisme reste malgré tout bien présent.