Le syllabaire « Apprenons à lire en Afrique » de Kouakou N’Indri

Un nouveau syllabaire  vient de voir le jour dans l’univers de l’alphabétisation du nom évocateur de "Apprenons à lire en Afrique", dont l’auteur est Kouakou N’Indri qui était, préalablement, instituteur à l’Ecole Primaire Privée Serge Landry d’Abobo, une des dix communes d’Abidjan.

Homme très amoureux de l’enseignement et désirant apporter sa part pédagogique à l’amélioration de l’alphabétisation d’une certaine partie de la population africaine, l’idée lui est venue d’écrire ce livret très pratique. Destiné à tous ceux et celles qui veulent apprendre à lire et à écrire, il est facile à utiliser et prisé par ceux qui ont pris déjà connaissance de son contenu. Et sur la couverture l’oiseau tenant un livre dans la main en ajoute davantage sur sa caractéristique !

Pour être plus proche de ses apprenants, Kouakou N’Indri fait de l’enseignement de proximité, sortant du cadre formel de l’école, allant dans les marchés comme à domicile pour dispenser ses cours. Toute progression d’un apprenant lui procure un bonheur indicible.

En dehors de l’alphabétisation, Kouakou N’Indri, ce jeune écrivain ivoirien, d’ethnie Baoulé, s’essaie à l’écriture des contes. Tels ceux de Birago Diop ce conteur Sénégalais, il veut à la longue exceller en cette matière, en suivant clopin-clopant ses traces. Peut-être réécrira-t-il une autre histoire de la Reine Pokou ayant jeté son enfant dans le fleuve  N’Zi pour délivrer son peuple des griffes de l’ennemi ?  A cette question anodine, il nous répond sagement : « Je verrai. Je ferai des recherches dans ce sens et dès que possible, je me mettrai à l’ouvrage. Mais ce qui est prioritaire pour le moment, c’est l’alphabétisation de mes parents africains. C’est pour eux que j’ai écrit ce livret. Il faut qu’eux aussi sachent lire et écrire. Cela à coup sûr rejaillira sur  l’équilibre démocratique de l’Afrique. Dans ce monde de communication où la tendance est à la mauvaise propagande, l’alphabétisation est la meilleure manière d’amener nos parents à ne pas emprunter  des chemins tortueux  et à ne pas se faire duper par des personnes mal intentionnées». Voilà qui est bien dit.

Kouakou N’Indri étant appelé à d’autres occupations, nous prenons congé de lui sans pour autant oublier de lui dire à très bientôt. Et lui de nous laisser ce contact pour pouvoir le joindre : (225) 08 46 09  80 !

Constant Ory.

2 réflexions sur « Le syllabaire « Apprenons à lire en Afrique » de Kouakou N’Indri »

  1. « L’AFRIQUE:est novateur,dans beaucoups de domaines,toutes les grammaires sont issues de ce continent,ça va de l’oralité…et du narré.

  2. Je me souviens de ces échanges avec ces vieux sous l’arbre à palabre, de ces africains qui me parlaient dans la langue de Molière apprise, hier, et qui en regardant l’état devenu vous sortaient même du Voltaire la larme à l’oeil.

    Je me souviens de leurs échanges par écrit d’une autre époque, qui auraient fait jaillir par le style la joie des professeurs de Français de notre époque. D’Europe ou d’Afrique, que s’est-il passé pour que l’on recherche des méthodes par ci ou que l’on ne soit plus capable de les appliquer par la…

    Des écoles de Saint-Louis, de Dakar ou d’ailleurs, ou seuls les murs expriment encore l’abandon des mots, des écoles et lycées de France ou le béton ne répond plus qu’aux barbares des rues par des maux.

    Parfois un chevalier courageux, ne portant qu’un livre comme seule arme sort du brouillard…

    PH

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