Le surendettement : malaise social par excellence

Crédit révolving, crédit à la consommation,… Ces appellations nous ramènent inévitablement vers le problème du surendettement en France. Un problème qui devient de plus en plus courant ne cessant de faire de nouvelles victimes et d’ailleurs les médias sont les premiers à nous le rappeler. Pour exemple, Capital, dans son émission du dimanche 17 janvier 2010 sur M6, évoquait une nouvelle fois le cas de citoyens se retrouvant sans issues face aux dettes qu’ils avaient à rembourser. A la vue de ces situations on s’aperçoit que toutes les catégories sociales sont touchées et l’on se demande où ce fléau d’ordre social trouve son origine. 

Peut-être dans l’ultra-consommation, fruit des agissements de notre civilisation actuelle (cas des pays développés et futur état des pays en voie de développement suivant notre modèle). L’ultra-consommation qui consiste à posséder, pour un usager, les objets propres à l’évolution technologique du moment et on parle alors de la télévision (écran plat), et on parle alors de la dernière machine à laver en vogue _ l’écologie étant une responsabilité citoyenne, une machine respectant l’environnement justifie un prix élevé – et on parle alors d’un modèle de voiture s’inscrivant dans la même démarche éco-citoyenne. Bref autant de moyens pour dépenser encore et encore de l’argent.

 

On s’aperçoit petit à petit que le besoin surpasse toute forme de raisonnement rationnel pour se transformer finalement en pulsion à assouvir absolument. Nous serions censés trouver, alors, au sein d’une société responsable, des garde-fous en capacité d’intervenir pour éviter ces agissements. Malheureusement ces derniers interviennent quand il est déjà trop tard, c’est à dire au moment où certains citoyens français pataugent déjà sous des dettes accablantes. Donc en cas de non-solvabilité face à des fournisseurs (énergie, matériels divers), il y a maintes et maintes solutions : médiation de dettes, administrateur de biens, la justice, les associations, les banques. En ce qui concerne les établissements financiers dernièrement cités soyons prudent quant au soutien apporté puisque ce soutien n’est évidemment par gratuit (paiement des dettes sous condition d’un taux d’intérêt à respecter). Malgré tout, heureusement que toutes ces institutions existent puisque le problème, dans le cas contraire, pourrait être beaucoup plus grave.

 

Les publicitaires, les grandes entreprises commerciales, sans ces gardes-fous, ont pu fonctionner en toute liberté en proposant la possibilité, même aux personnes aux revenus les plus modestes, d’être propriétaire de biens. Pour cela ils octroient aux clients l’échelonnement des paiements. Cette faveur autrefois employée seulement par les établissements bancaires qui accordaient des prêts sous réserve de situation financière acceptable. Maintenant un usager peut être redevable à la fois de son supermarché, du magasin dans lequel il se fournie en matériel hifi, de sa banque pour le prêt immobilier, de son fournisseur auquel il a demandé des facilités de paiement, etc… Autant de moyens qui permettent de se retrouver dans des situations financières désastreuses et souvent irréparables.