Depuis son lancement en janvier 2009, ce statut de création d’entreprise a connu un véritable engouement de la part de ceux qui ont voulu se lancer dans cette grande aventure, avec plus de 680 000 entreprises qui se sont créées sous cette forme juridique en deux ans.
Mais aujourd’hui le bilan reste assez mitigé compte tenu des critiques avancées par certains.
L’atout majeur du statut d’auto entrepreneur c’est de pouvoir créer une activité indépendante le plus simplement possible en quelques clics sur Internet en simplifiant au maximum les démarches administratives.
C’est ce qui avait plu à de nombreux français, aussi bien retraités (13 %), que chômeurs(15 %), salariés (27 %), fonctionnaires (3%) ou membres des professions libérales qui se sont lancés dans cette forme d’entreprenariat dès l’entrée en vigueur de ce nouveau statut juridique.
Mais le constat que l’on peut faire au bout de ces 2 années d’existence c’est qu’il est difficile d’en faire une activité profitable, car près de la moitié des auto entrepreneurs n’ont pas généré de chiffre d’affaires sur les deux années passées.
Leur revenu mensuel moyen est de 738 euros par mois, ce qui ne permet pas d’en vivre pleinement, mais simplement de constituer un complément de revenu.
De plus depuis le 1er janvier 2011, les auto entrepreneurs ont l’obligation de déclarer son chiffre d’affaires même s’il est nul, ce qui est une contrainte supplémentaire par rapport au caractère de simplicité voulu pour ce type de création.
Par rapport à d’autres statuts d’entreprise, le patrimoine immobilier de l’auto entrepreneur n’est pas protégé, le patrimoine privé et le patrimoine professionnel sont confondus comme dans le cas d’une entreprise individuelle.
En cas de difficultés financières, les créanciers peuvent donc saisir l’ensemble des biens personnels de l’auto entrepreneur sauf si celui ci demande devant notaire une déclaration d’insaisissabilité qui lui coûtera environ 300 à 500 euros.
S’il est marié il a tout à fait intérêt à faire le choix d’un régime de séparation de biens qui pourra mettre son conjoint à l’abri de poursuites judiciaires.
Tout ne paraît donc pas aussi idéal avec ce type de statut juridique et il est important de savoir exactement ce que l’on veut faire de son activité avant de se lancer dans cette forme juridique.
De nombreux auto entrepreneurs envisagent actuellement d’évoluer sur un autre statut comme l’entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL), qui vient d’entrée en vigueur, pour pouvoir pérenniser et rentabiliser davantage leur activité.