Créé depuis soixante sept ans, à la fin de la seconde guerre mondiale, ce quotidien  à la fois légendaire et populaire vient d’arrêter sa version papier après de longues années d’agonie.

 

Tout le monde a en tête ce titre qui a fait les beaux jours de la presse médiatique, avec des tirages à plus de 2 000 000 exemplaires pendant ses années de gloire.

Créé en novembre 1944 grâce à l’audace de deux résistants, Robert Salmon et Philippe Viannay ce quotidien  devient une véritable institution dans laquelle on peut lire de grands noms de l’écriture comme Maurice Félut, Robert Charcot et Joseph Kessel.

Mais l’âge d’or de ce journal a surtout eu lieu sous la direction de Pierre Lazareff. Ce quotidien composé d’un judicieux mélange de grands reportages et de faits-divers, disposait de moyens considérables avec de nombreuses équipes de correspondants partout dans le monde.

Après la disparition de ce grand journaliste en 1972, le déclin du journal a malheureusement commencé, avec l’arrivée d’autres grands titres de la presse écrite comme le Nouvel Observateur et l’Express qui proposaient des formules plus alléchantes et moins conservatistes.

A partir de ce moment là le journal va passer de main en main en devenant dans un premier temps, la propriété du groupe Hachette, puis il est vendu à Robert Hersant et connaît déjà toute une série de désillusion et de licenciement, avant d’être repris par un groupe de presse Italien et de finir depuis 2009 sous la gestion d’un Russe Alexandre Pougatchev, qui avait pour objectif de vouloir le transformer en journal numérique.

Et puis il faut avouer que la télévision, les radios libres et Internet qui ont progressivement envahi le paysage médiatique ces dernières décennies ont eu raison de la version papier de ce quotidien comme de beaucoup d’autres et actuellement c’est sur le Net que le dirigeant actuel veut se développer en priorité avec bien sur une équipe rédactionnelle beaucoup plus réduite.

Souhaitons-leur bonne chance pour cette nouvelle aventure !