Le siècle des méduses

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Les spécialistes ont constaté une augmentation inattendue des populations de méduses dans tous les océans de la planète. Cette explosion du nombre de méduses met en danger la survie des nombreuses espèces aquatiques qui sont leur principal aliment.

Selon le New York Times, les observateurs qui ont constaté cette prolifération dans toutes les eaux du globe mettraient en cause deux facteurs.

Le premier, celui qui vient immédiatement à l'esprit de tous, c'est bien entendu le réchauffement climatique, car, en effet, des eaux plus chaudes favorisent la reproduction des méduses et facilitent leur déplacement. De plus, la réduction des précipitations dans certaines zones tempérées diminue l'importance des alluvions entraînées vers la mer ce qui permet aux méduses de remonter plus facilement vers les côtes.

Le second facteur avancé par les spécialistes est la surpêche, pratique qui a dramatiquement réduit les populations de prédateurs des méduses, dont le thon et plus particulièrement le thon rouge. Ces prédateurs qui s'étaient d'ailleurs déjà fortement éloignés des côtes en raison de la pollution.

Le fait que ces populations de méduses envahissent tous les littoraux, même ceux où on ne les apercevait que rarement, et que ces invasions ne durent pas que quelques jours comme autrefois, mais plusieurs saisons, éloignent définitivement les touristes et mettent en péril le travail des pêcheurs… D'autant que l'on a remarqué parmi ces populations de méduses des espèces particulièrement dangereuses, certaines mêmes mortelles pour l'homme, alors que ces espèces étaient confinées aux régions tropicales ou ne proliféraient que dans des zones isolées.

Mais le problème le plus grave, soulignent les biologistes, c'est que les méduses sont une espèce qui a été relativement peu étudiée. Les spécialistes reconnaissent en effet qu'ils savent peu de choses concernant les enveloppes externes des méduses, ou la manière de lutter contre les bouleversements qu'elles provoquent dans les écosystèmes marins qu'elles envahissent. On ignore pratiquement tout de leur comportement alimentaire, de leur façon de lutter contre les prédateurs ou de leur interaction avec leurs proies.

Ainsi, les spécialistes, tout en affirmant que l'invasion des méduses est un problème réel et inquiétant, reconnaissent qu'ils ne possèdent actuellement aucun moyen pour lutter contre elles.

Selon le journal scientifique Science Daily, de nombreuses équipes de biologistes participent maintenant à cette lutte mondiale et quotidienne, et plus particulièrement dans les eaux japonaises où l'on déplore la présence d'importantes populations d'une méduse géante, autrefois peu commune, appelée Nemopilema nomurai, qui pèse jusqu'à 220 kg pour une taille pouvant dépasser les deux mètres. Ces méduses rendent dangereuses la baignade et la pêche près des côtes du Japon, de la Chine et de la Corée du Sud.

La Méditerranée n'est pas en reste, en Espagne l'année passée, on a comptabilisé plus de 10 000 blessés, plus ou moins graves, par piqûre de méduses.

En Islande, c'est une pisciculture qui a été attaquée par les méduses et qui a perdu plus de 100 000 saumons.

Le climat s'affole, la Nature se rebiffe comme si elle voulait se débarrasser de l'Homme et reprendre la place qui est la sienne.

Espérons que tous ces changements soient dus à des phénomènes anthropiques, et qu'il n'est pas trop tard pour corriger nos erreurs, car si tel n'était pas le cas ou si cela faisait partie d'un cycle naturel qui nous dépasse, comme si la nature cherchait à se renouveler… nous n'aurions plus nulle part où nous réfugier.

3 réflexions sur « Le siècle des méduses »

  1. tout est parfaitement normal… et pas de quoi s’alarmer…

    nous sommes tous tellement médusés…!!!

    😉

  2. La crise financière est temporaire,la crise écologique irréversible
    La semaine dernière, le Prince Charles d’Angleterre a dit espérer que la crise économique, sans doute temporaire, ne ferait pas oublier au monde l’urgence d’agir contre le réchauffement climatique, dont les conséquences seraient « irréversibles ».

    « Au vu des turbulences du système financier international et des dommages immédiats pour le monde entier, la crise du crédit est une préoccupation importante et légitime », a-t-il déclaré. Mais, a-t-il prévenu, « nous détournons le regard de la crise du climat à nos risques et périls ».

    Impact irréversible
    « Nous espérons que les forces sous-jacentes de l’économie mondiale lui permettront, une fois de plus, de reprendre le dessus, mais les effets du changement climatique seront, eux, irréversibles », a averti l’héritier du trône d’Angleterre.

    Il a rappelé que les études scientifiques les plus alarmistes prévoyaient un réchauffement moyen du globe de six degrés d’ici 2100. Le niveau de la mer va monter, « menaçant la survie de villes côtières comme Tokyo, Londres et même New York », la fonte des glaciers de l’Himalaya provoquera « inondations et déficit d’eau potable » dans les régions fluviales du Gange, du Fleuve Jaune et du Yangtse, où vivent pas moins de trois milliards d’Asiatiques, a-t-il dit.

    Accord toujours attendu
    Face à ces risques, les pays développés comme le Royaume-Uni et le Japon doivent réduire « leurs émissions de CO2 de 70 à 80% d’ici 2050 », a estimé le prince. Au sommet de Toyako (Japon) en juillet, les dirigeants du G8, les huit pays les plus industrialisés (Etats-Unis, Japon, Canada, Russie, Allemagne, France, Royaume-Uni et Italie) ont convenu d’adopter un objectif d’au moins 50% de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 dans le cadre des négociations de l’ONU, qui devront aboutir en décembre 2009.

    Ces négociations visent à conclure un accord pour prendre le relais du protocole de Kyoto qui arrive à échéance en 2012. Pour réduire les émissions de CO2, le Prince Charles a évoqué la mise au point de technologies pour produire de l’énergie propre, un domaine « où le secteur privé devra jouer un rôle clé », selon lui.

    Revenu alternatif
    Il a aussi appelé à préserver les forêts tropicales humides du Brésil, du bassin du Congo et d’Indonésie, qui assurent la rétention de la moitié des eaux de pluie de la planète. « Nous devons fournir à ces pays un revenu alternatif » pour les dissuader de poursuivre la déforestation, a expliqué le Prince Charles.
    06/11/08 15h43

  3. après la crise financière économique annoncée… temporaire…

    la crise climatique écologique annoncée… irréversible !

    Qu’est-ce-qui est le plus inquiétant à votre avis ?

    la chute temporaire ?
    la destruction irréversible de la planète ?
    ou le fait que nous restions médusés ?

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