Selon le dernier rapport de l’Organisation panaméricaine de la santé (O.P.S.), on détecte chaque année au Salvador 2000 nouvelles personnes infectées par le virus du sida.
D’après José Ruales, porte-parole de l’O.P.S. à San Salvador, capitale du pays, parmi ces nouveaux malades la moitié va immédiatement pouvoir accéder à un traitement antirétroviral, tandis que les autres, que ce soit par manque d’informations ou de moyens, vont laisser se développer la terrible maladie.
José Ruales affirme qu’il y a toujours plus d’hommes atteints, mais la proportion de femmes progresse très rapidement.
Au Salvador, la principale source de propagation du sida est restée la transmission sexuelle, ce qui fait que les groupes à risque sont toujours les homosexuels (puisque la muqueuse anale est très fragile et qu’elle est facilement lésée lors des rapports sexuels, permettant ainsi au virus de passer facilement du sperme dans la circulation sanguine), les prostituées et les personnes ayant des partenaires sexuels multiples.
Ce qui confirme, selon l’O.P.S., que si le gouvernement salvadorien a bien mis en place des programmes de prise en charge des malades (qui sont à améliorer évidemment puisque seuls 50 % des malades ont accès au traitement), les mesures de prévention sont quant à elles toujours cruellement absentes.
En effet, s’il existe bien des programmes de prévention, l’information n’est diffusée que de manière fragmentaire et discontinue. De plus, ces bulletins d’informations s’adressent rarement aux groupes à risques, ce qui explique pourquoi au Salvador l’épidémie progresse toujours tant par transmission sexuelle.
Aussi, selon l’O.P.S., un programme de prévention plus musclé est indispensable pour freiner la progression de la maladie dans ce pays.
Je pense que pareille information doit rappeler à tout le monde qu’on ne soigne toujours pas le sida, que la mise au point d’un vaccin efficace doit rester une priorité de la recherche médicale et qu’il faut continuer à transmettre les messages de prévention.
J’en profite pour rappeler qu’il ne faut pas se fier aux préservatifs bas de gamme ou anciens, car si la plupart sont efficaces comme contraceptifs, ils n’assurent qu’une protection relative contre les maladies sexuellement transmissibles.
Vérifiez donc toujours la date limite d’utilisation de vos préservatifs, ne les laissez pas se dessécher dans un endroit trop chaud (comme dans la boîte à gants d’une voiture ou comprimés dans un portefeuille), évitez de les plier et soyez certain qu’il est indiqué sur leur emballage qu’ils sont garantis contre les M.S.T.
Pas de paranoïa non plus, le préservatif reste un moyen de protection contre le sida efficace à 90 % selon l’OMS. Mais, et selon le Laboratoire national de métrologie et d’essais, il faut préférer aux préservatifs sans marque ou fantaisistes des préservatifs certifiés NF ou au moins CE. N’utilisez jamais de crème grasse de type vaseline, car celles-ci peuvent fragiliser le latex qui se déchirera plus aisément.
Selon diverses sources, les rapports oro génitaux ne sont pas dénués de risques et plusieurs cas prouvés de transmission du VIH au cours de fellations ont été rapportés, le risque semblant plus important pour la personne profitant du rapport que pour celle l’administrant. Il en est de même lors de rapports oro anaux.
Ainsi, tant qu’aucun traitement réellement efficace ne sera disponible, la prudence reste de mise et le slogan « Sortez couvert » est toujours d’actualité.
Pour info :
Selon le ministère de la Santé français, les rapports réceptifs sont plus à risque que les rapports insertifs, et les rapports anaux réceptifs sont ceux qui comportent le risque de transmission le plus élevé.
La probabilité de transmission par acte varie de 0,03 % à 0,07 % dans le cas de rapport vaginal réceptif, de 0,02 à 0,05 % dans le cas de rapport vaginal insertif, de 0,01 % à 0,185 % dans le cas de rapport anal insertif, et de 0,5 % à 3 % dans le cas de rapport anal réceptif !