Simple phénomène passager, ou véritable révolution dans la production télévisuelle ?
La 5ème saison de Secret Story s’ouvrait ce vendredi 8 juillet, et T.F.1 en attend beaucoup
Difficile d’écrire sur un domaine, dont on s’est toujours interdit l’accès. Pire même – et au risque de passer pour un obscurantiste censeur -, j’en interdis l’accès à mes propres enfants, condamnant quelque chose que je ne connais pas.
Pourtant, mon éducation, et mes idées m’ont toujours conduit à une grande tolérance, à écouter plutôt qu’à faire taire, à essayer de comprendre plutôt que de rejeter, mais là c’est au dessus de mes forces, me semble-t-il. A moins, que je ne sois persuadé qu’aucun argument ne pourra venir à bout des préjugés et des convictions, que je me suis forgé. Pourtant impossible de ne pas en entendre parler, tant la fureur médiatique s’est déchainées, entre deux épisodes du feuilleton new-yorkais de l’été. Vendre 8 juillet était donc lancée, pour la 5ème année consécutive, la nouvelle saison de la télé réalité : Secret Story.
Après les déboires de la chaine privée, T.F.1, avec ses dernières émissions de téléréalité, les responsables de la chaîne, et de la société de production, se montrent plutôt confiants pour cette nouvelle saison, qui devrait durer entre 3 et 5 mois (Le temps de la saison ne dépend absolument pas de la rapidité des candidats à trouver les secrets de leurs colocataires, mais de la réussite de Secret Story à attirer les annonceurs). Car, que l’on soit aficionado de cette émission ou, comme moi, hostile à sa simple évocation, on ne peut que saluer la réussite économique du genre. En exacerbant le voyeurisme, l’émission a su captiver une population jeune et féminine, réussissant à capter en moyenne, en 2010, 34 % des femmes de moins de 50 ans. Lorsque l’on sait, que l’émission est diffusée en seconde partie de soirée, on peut saluer le succès d’une telle prouesse.
Avec une moyenne de 2.9 millions de téléspectateurs en 2010, Secret Story est devenue pour T.F.1 – qui souffre, d’autre part, d’une érosion de son audience, principalement à cause des deux derniers concurrents : la T.N.T. et Internet – une « machine à cash », expliquant que si un spot publicitaire d’avant soirée était facturé 12.800 € bruts , une diffusion pendant cette quête du secret faisait grimper les prix à 30.000 €. Ne doutant pas de l’avenir de cette émission, la chaine privée a décidé de maintenir la même tarification pour cette saison.
Cette frénésie autour de l’émission a même permis à T.F.1 d’enregistrer 100 millions de visites sur son site Web, pour près de 200 millions de visionnage de vidéos rattachées. Un succès « web » pour cette chaine historique donc. Quand au compte Facebook, consacré au sujet, il a été l’un des plus importants, puisque la communauté compta jusqu’à 2 millions de comptes actifs.