Le monde rural d’antan anime la vie des villages d’aujourd’hui….

Outre, la machine à vapeur "Vierzon", de 1920, qui entrainait le broyeur à pierres, fondu à la fonderie de Clerval en 2009 (Machine à vapeur fabriquée dans la ville éponyme, qui a été utilisée pour effectuer des travaux au camp militaire du Valdahon), il y avait plus de 120 tracteurs de toutes couleurs, de toutes marques et de tous âges exposés ce week end dernier à SANCEY LE GRAND (Doubs).

Les tracteurs bien rangés par date et non par marque, comme cela se fait parfois très joliment, étaient dominés d’un côté par le Château de BELVOIR et d’un autre par le clocher comtois du Village de Sancey-le-Grand.

Au hasard d’une allée, nous conversons avec un passionné propriétaire de plusieurs Vierzon. Au fil de la discussion, il ne nous cache pas sa surprise, quand la semaine précédente, il s’est trouvé devant une usine fermée et sans musée dédié aux célèbres destriers. Très déçu et très surpris qu’aucun lieu d’importance ne soit consacré à la Sociéét Française de Vierzon, d’où son pourtant sorti de nombreux matériels agricoles, et dont aujourd’hui les épaves se revendent à prix d’or et se restaurent avec abnégation.

 

En fin de soirée, samedi, à l’heure où s’étirent sur l’herbe verte les ombres, quelques curieux se pressaient encore dans les allées admirant les belles mécaniques et causant "technique" et performance. Un membre de FRANCHE COMTE TRACTEURS PASSION fera résonner dans le silence du soir de cette chaude journée franc comtoise un bruit inoubliable pour les amateurs de ces fameux tracteurs fabriqués au coeur de la France dans la plus grande usine du Cher. L’engin laisse partir dans le soleil couchant une jolie brume… tel un signe vers Célestin Girard, le vosgien qui un jour s’arrêta le long de l’Yèvres…

 

Dans un champ proche, on moissonne à l’ancienne du blé qui, transformé en farine, servira à fabriquer le pain vendu sur place.

 

Les mains d’or ont cessés depuis longtemps de battre le fer à Vierzon et ailleurs, le pain ne se fait plus guère à l’ancienne non plus…

 

Pourtant, ce sont des petits trésors que nous découvrons dans la salle d’exposition un peu plus loin. Passant rapidement la collection de maquettes d’engins agricoles, puis les reproductions de fermes entières mises en place par de jeunes garçons, avec grand soin et sans doute beaucoup d’amour, nous découvrons avec admiration le travail de David, un habitant de Pontarlier (25).

 

David est un magicien du bois ! il crée des merveilles de réalismes tout en bois. C’est à s’y tromper ! On veut toucher pour y croire, ces pneus sont en bois ? Ce camion, ces champignons, ces vaches à la fontaine (magnifique ensemble)? Les volants, les socles de charrue ? tout en bois ????

pour les socles de charrues, il semblerait que non, mais bon… le reste est tellement incroyable !

David a récupéré un vieux stock de pipes non terminées, et il en fait des tire-bouchons ! Sur la table, il a fait pousser des morilles, et on y trouve d’autres trésors en miniatures, des horloges, des outils, des cloches, tout le patrimoine franc-comtois qui est aussi le patrimoine rural de bon nombre de nos provinces…

 

La presse locale se fait l’écho de cette manifestation portée par la passion des bénévoles, elle relate les moissons à l’ancienne, le concassage des pierres à la main, la fabrique de bottes de foin à l’ancienne sans machine, elle parle mécanique et du thème de la fête 2012, du Grain au Pain.

 

Mais je tenais à féliciter ce pontissalien, qui a… de l’or au bout des doigts !

 

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