Le riz est très apprécié dans le monde entier. Cette céréale est également la plus consommée en Asie mais voilà, une étude vient de mettre en avant un côté jusque là méconnu du riz. En effet, pour pouvoir pousser dans de bonnes conditions, il a besoin de beaucoup d’eau. Mais l’eau des rizières n’est pas toujours très saine. Elle contiendrait pas mal d’arsenic. C’est pour cela que la céréale s’imprègne de ce poison et peut donc porter préjudice aux personnes, particulièrement les femmes enceintes.
Margaret Karagas et ses collègues de l’université du Michigan ont décidé de prendre le taureau par les cornes. Ils ont mesuré le taux d’arsenic sur plus de deux cent vingt femmes enceintes de six mois, histoire de voir si la théorie de l’empoisonnement est fondée ou pas. Pour cela, ils font des prélèvements dans les urines des futures mamans et sont allés ensuite mesurer le taux d’arsenic dans l’eau du robinet.
Si jamais les résultats sur la toxicité du riz étaient positifs alors cela va risquer de faire pas mal de remous parmi les femmes enceintes vivants dans ces pays qui consomment énormément de cette céréale.
Justement, les résultats en question viennent d’être publiés dans le magazine PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences) et ils sont, pour le moins, assez édifiants voire un peu inquiétants sur les bords. Les femmes enceintes ayant consommé du riz quotidiennement présentent un taux d’arsenic deux fois plus élevé que les autres.
Inquiétant constat n’est-ce pas ? Les dangers sur le foetus sont sans appel. En effet, les mamans exposées à l’arsenic peuvent mettre au monde des bébés plus petits, pouvant même contracter des cancers juvéniles.
Afin de sensibiliser la population à cette réalité, Margaret Karagas aimerait bien instaurer aux Etats-Unis et en Europe un seuil limite d’arsenic dans le riz. Cela éviterait pas mal de désagréments pour les femmes enceintes et leur bébé à venir.