Un gouvernement de la France libre ayant accepté la collaboration avec l’Allemagne.
C’est ce qui me reste comme pour beaucoup d’entre nous en mémoire.
Pour préciser cette pensée, il faut faire un peu l’histoire du début de la seconde guerre mondiale.
Lorsque débute cette guerre mondiale le 03 septembre 1939, j’avais un peu plus de 10 ans et je me souviens de notre naturalisation Française, d’origine Italienne, mon père décida de rester en France, mes parents y étaient depuis plus de 15 années, et moi j’étais né dans le Pas-de-Calais. Ce fût donc un choix important d’autant que beaucoup d’Italiens rentraient en Italie et c’est sans difficulté que le gouvernement de l’époque représenté par le président de la IIIème République Française Albert Lebrun nous décréta Français.
Son gouvernement était composé d’Édouard Herriot comme président du Conseil et membre du parti radical.
D’Édouard Daladier du même parti, il fût l’homme de Munich initiateur le 07 juin 1933 du «pacte à quatre» signé avec le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Italie pour intégrer l’Allemagne dans la société des Nations, remplacée par l’ONU après la guerre. Il fût aussi celui qui déclara la guerre à l’Allemagne en raison de l’invasion de la Pologne par les Nazis, après l’assentiment préalable des deux chambres, considérant que le vote unanime des crédits militaires au Parlement le 02 septembre valait approbation. Il fût jugé lors de procès de Riom par le gouvernement de Vichy et emprisonné par l’État Français de 1940 à 1943.
Pierre Laval la personnalité la plus importante du régime de Vichy après le maréchal Philippe Pétain, et principale maître d’œuvre de la collaboration d’État avec l’Allemagne nazie. Il a puissamment participé à la création de «l’État Français» en remplacement de la «République Française» comme suite de la défaite de juin 1940 et de la chute de la IIIème République.
Paul Reynaud, le plus isolé dans la IIIème République est celui qui déclara en septembre 1939 «nous vaincrons par ce que nous sommes les plus forts». Il est nommé le 22 mars 1940 président du Conseil et ministre des affaires étrangères par Albert Lebrun. Après le percée de Sedan, le 15 mai, qui voit les Panzerdivisionnen prendre à revers les armées Franco-britanniques en Belgique, il prend tout de suite conscience de la gravité de la situation et téléphone à Churchill pour lui dire que l’armée Française est battue. Il reprend le portefeuille de la Guerre à Édouard Daladier et s’adjoint le maréchal Pétain 84 ans le 18 mai comme vice-président, Georges Mandel, l’ancien chef de cabinet de Clemenceau, comme ministre de l’Intérieur, et le général de Gaulle, pour lequel il a une grande estime, comme sous-secrétaire d’État à la Guerre et à la Défense nationale, le 6 juin. Le 10 juin, en prévision de l’entrée des Allemands à Paris, les pouvoirs publics se réfugient à Tours puis à Bordeaux. L’affrontement entre les partisans de la continuation des combats, Mandel, de Gaulle, et les tenants d’un armistice, Pétain, et le général Weygand, tourne à leurs avantages.
En mai 1940 la situation militaire est si compromise que le commandant suprême, le général Maurice Gamelin, trop passif est écarté au profit du général Weygand le 17 mai par Paul Reynaud, à la même date le maréchal Pétain entre au gouvernement. Les divisions blindées Allemandes, ayant percé depuis le 13 mai le front à Sedan, poursuivent leur course à l’ouest en coupant l’Armée Française en deux, enfermant une partie de celle-ci ainsi que les troupes britanniques en Belgique.
Philippe Pétain maréchal de France en 1918, il est considéré comme le vainqueur de Verdun et comme le chef de l’armée qui jugula la crise du moral des mutineries de 1917, il jouissait d’un grand prestige.
Il est le père du slogan «travail famille patrie».
Dernier chef de gouvernement de la IIIème République, il est associé à l’Amistice du 22 juin 1940 scellant la défaite de la France contre l’Allemagne. Fondateur et chef de l’État du Régime de Vichy. Il a engagé la Révolution nationale comme étant l’idéologie officielle du Régime de Vichy et la collaboration avec l’Allemagne nazie. Il dirigé la France sous l’occupation du11 juillet 1940 au 19 août 1944. Ce Régime n’avait pas de Constitution.
La Constitution d’un État est à la fois l’acte politique à valeur juridique et la loi fondamentale qui unit et régit de manière organisée et hiérarchisée l’ensemble des rapports entre gouvernants et gouvernés au sein de cet État, en tant qu’unité d’espace géographique et humain.
La Constitution garantit aussi les droits et les libertés de la communauté humaine.
Le 10 juin 1940 le gouvernement quitte Paris pour Bordeaux. Les réfugiés qui fuient la Belgique et le Nord de la France sont alors rejoints par 2 millions de réfugiés de la région parisienne, «nous y étions». Pour Jean-Pierre Azéma, entre le 15 mai et le 10 juin, au moins 6 millions de Français ont abandonnés leur domicile et participé à l’exode de 1940, se retrouvant sur les routes sous la mitraille de la Luftwaffe et des avions Italiens.
La bataille de France est perdue, en dépit de la résistance farouche et héroïque de nombreuses unités, comme pendant la bataille d’Amiens du 24 mai au 9 juin 1940 «les 16e et 24e forces Françaises stoppent plus de 3 Panzerkorps pendant 9 jours et causent la perte de 196 panzers». Dans cette débâcle, les soldats que nous avons rencontrés n’avaient même pas de cartouches.
Le 14 juin les blindés Allemands entrent à Paris déclaré ville ouverte.
Le gouvernement constitué à Bordeaux le 17 juin et le parlement vont s’installer à Vichy le 1er juillet, ville disposant de grandes capacités hôtelières pour pouvoir contrôler une partie de la zone libre. Sa relative proximité avec Paris, 4 h 30 par l’autorail, et la deuxième capacité hôtelière du pays présente dans la ville emportent la décision de l’installation. De plus, l’existence d’un central téléphonique très moderne, l’hôtel des postes, construit en 1935, permet de joindre le monde entier.
Le 1er juillet 1940, le gouvernement prend possession de très nombreux hôtels. 600 parlementaires (députés et sénateurs) rejoignent Vichy pour la réunion des deux Chambres. Les 9 et 10 juillet 1940, dans la salle de l’opéra, les parlementaires votent la fin de la troisième République. Le régime républicain est aboli, l’État Français, avec à sa tête Philippe Pétain, chef d’État, le remplace.
Le mercredi 10 juillet 1940 est soumise à l’Assemblée nationale et au Sénat, une proposition de révision de la Constitution permettant d’accorder les pleins pouvoirs au maréchal Pétain président du Conseil. Sur 649 suffrages exprimés
80 parlementaires (53députés et 23 sénateurs votent contre),
569 approuvent,
20 autres parlementaires s’abstiennent (dont 3 après une rectification de leur vote).
Le 10 juillet 1940, le parlement comptait 846 membres. 176 parlementaires sont absents dont 27 sont à ce moment là en mer vers Casablanca sur le paquebot Massilia. La séance est présidée par Jules Jeanneney, qui ne prend pas part au vote en raison de sa fonction. Les 61 parlementaires communistes, 60 députés et un sénateur ne peuvent siéger, depuis le 16 janvier 1940, ils sont déchus de leur mandat et condamnés à la clandestinité.
Les 649 suffrages exprimés représentent donc 71,5 % des 907 parlementaires que comptaient les deux chambres au début de 1940. Parmi ceux qui votèrent non Vincent Badie est célèbre pour s’être écrié après le vote «Vive la République quand même !».
Le gouvernement de Vichy est donc un gouvernement légalement constitué, qui fût ensuite définit par Régime de Vichy par le fait même qu’il n’avait pas de Constitution et que ses actions étaient autoritaires et criminelles.
La chambre des députés et le sénat ne sont plus réunis. Les syndicats sont dissous, la grève est interdite et les communistes sont pourchassés. En 1942, le procès de Riom juge les hommes considérés responsables de la défaite, Léon Blum, Daladier, le général Gamelin. Aucun verdict n’est rendu, mais les accusés sont livrés aux Allemands. Le régime est exclusif et dans les exclus se trouvent les juifs (révocation de la fonction publique, persécutions…), alors qu’il n’y a pas de pression Allemande directe avant 1942.
76.000 juifs de France sont morts en déportation. En juillet 1940, Pierre Laval devient vice-président du Conseil, et l’État mène une politique de collaboration avec les Allemands, mots utilisés par Pétain après l’entrevue de Montoire avec Hitler en octobre 1940.
Deux thèses expliquent cette collaboration, pour certains il s’agissait de sauver l’essentiel, pour d’autres c’est une politique délibérée de l’État Français. Laval a dit «je souhaite la victoire Allemande, parce que, sans elle, le bolchevisme, demain, s’installerait partout».
La collaboration est d’abord économique, livraison de denrées alimentaires à l’Allemagne et fabrication de matériel militaire par Renault. A partir de 1943, le STO, Service de Travail Obligatoire, créé par Laval sous la pression des allemands il est vrai, permet à l’Allemagne de bénéficier d’une main-d’œuvre qualifiée par l’envoi de nos hommes en Allemagne. La collaboration est aussi militaire avec la création de la LVF, Légion des Volontaires Français, dont les hommes endossent l’uniforme allemand pour se battre sur le front de l’Est. En 1943, Darnand chef de la milice (collaborateur et lieutenant de la Waffen SS qui a prêté serment à Hitler, il fût fusillé au fort de chatillon) crée la Milice qui épaule les troupes Allemandes en France dans la chasse aux résistants. La collaboration est enfin idéologique, de nombreux intellectuels adhérent aux thèses fascistes et/ou nazies. En 1942, la politique de collaboration s’intensifie, ce qui n’empêche pas Hitler d’occuper la France du Sud après le débarquement en Afrique du Nord en novembre 1942.
La question que l’on doit se poser, est donc la suivante :
on utilise deux expressions pour définir l’action des dirigeants à Vichy, gouvernement de Vichy et Régime de Vichy.
A mon avis les deux sont applicables, la première par ce que le terme de gouvernement est celui d’un gouvernement légalement constitué par le vote des deux chambres, la seconde par ce qu’il est devenu un Régime sous contrôle Allemand contre la résistance et les Français.
On ne peut considérer ce Régime comme représentant le peuple Français.
En d’autres termes ce sont des hommes nantis d’un pouvoir par leur collaboration qui définissent ce régime, ils ont trahis l’honneur d’être Français.
Je sais que les Vichyssois portent ce fardeau depuis 1940, et que les jeunes qui n’ont pas connu cette période pourraient être tenus d’assimiler leur ville aux actions de ce Régime, ce qui serait une erreur, elle n’y est pour rien. Bien au contraire, c’est par ce qu’elle avait beaucoup d’atouts qui définissent sa qualité de vie qu’elle à été choisie.
Pour lever cette tache, il serait souhaitable de modifier l’appellation Régime de Vichy en Régime de 1940, c’est plus simple et plus propre, mais toutes les suggestions sont permises.
oooooooooooh non!
[img]http://art-and-posters.com/IMG/jpg/VICHY_ROGER_SOUBIE.jpg[/img]
[b]Bravo, Anidom…[/b]
j’en connais un qui va être content, quand il rentrera de l’épreuve pénible que lui réserve cette journée du 18 Mai!
Quel talent vous avez, Anidom!!
Bien à Vous
Sophy
diamanta, SOPHY, Bonjour,
Si cet article vous a plu,j’en suis heureux.
Je l’ai fait pour Dominique, il le mérite bien avec tout le mal qu’il se donne pour cette affaire
Cordialement
Anido
Le lien : http://www.assemblee-nationale.fr/12/propositions/pion0729.asp concerne la Proposition de Loi rappelée ci-dessous
[b]No 729[/b]
[b]ASSEMBLÉE NATIONALE
CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958
DOUZIÈME LÉGISLATURE
Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 26 mars 2003 ; 13 février 2003.
PROPOSITION DE LOI[/b]
[i]visant à substituer, dans les communications publiques invoquant la période de l’État français, aux références à la ville de Vichy, l’appellation « dictature de Pétain ».
(Renvoyée à la commission des affaires culturelles, familiales et sociales, à défaut de constitution d’une commission spéciale dans les délais prévus par les articles30 et 31 du Règlement.)[/i]
PRÉSENTÉE
[b]par M. Gérard CHARASSE,
[i]Député[/i].
Langue française.[/b]
[u][u]EXPOSÉ DES MOTIFS[/u][/u]
[i][b]Mesdames, Messieurs,
Depuis plus de cinquante années, diverses appellations utilisant le nom de la ville de Vichy servent à désigner le régime de l’État français né du vote du 10 juillet 1940.
Tandis que, d’année en année, l’opposition des quatre-vingts parlementaires ayant voulu défendre la République reçoit un hommage grandissant, l’utilisation du nom de la ville de Vichy dans un sens négatif s’étend, allant jusqu’à prendre des formes substantivées censées désigner la trahison ou l’esprit de capitulation.
Or, après l’appel du 18 juin du général de Gaulle, cette ville a accueilli le deuxième acte de résistance: celui des quatre-vingts parlementaires qui ont refusé d’installer un régime d’exception et xénophobe.
Afin que ce second événement prenne le pas dans l’expression, comme il l’a pris dans l’Histoire, sur la seule installation du régime de l’État français à Vichy, il convient d’inciter, dans les textes d’origine privée, et d’obliger, dans les textes officiels, la substitution d’une dénomination de nature à rappeler le mode d’avènement de ce régime et son caractère autocratique à celles se référant à la ville de Vichy.
Les travaux menés depuis plusieurs années par le Comité en l’honneur des quatre-vingts parlementaires du 10 juillet 1940, avec des historiens, des parlementaires et des citoyens, a permis de proposer l’appellation « dictature de Pétain ».
Tel est l’objet de la présente proposition.[/b][/i]
[u][b]PROPOSITION DE LOI[/b][/u]
[b]Article 1er[/b]
[i][b]La dénomination « dictature de Pétain », de nature à rappeler le mode d’avènement du régime de l’État français et son caractère autocratique, est destinée à remplacer, dans les communications publiques, les références à la ville de Vichy.[/b][/i]
[b]Article 2[/b]
[i][b]La dénomination « dictature de Pétain » est adoptée pour tous les textes officiels se référant à cette période.[/b][/i]
[b]Article 3[/b]
[b][i]L’utilisation d’une appellation du régime de l’État français faisant référence à la ville de Vichy ou à ses habitants permet à toute personne y ayant intérêt l’utilisation du droit de réponse prévu à l’article 13 de la loi du 29 juillet 1881.[/i][/b]
[b]Article 4[/b]
[i][b]Est considérée comme une imputation portant atteinte à l’honneur ou à la réputation, au sens de l’article 13-1 de la loi du 29 juillet 1881, toute appellation tendant à assimiler le nom de la ville ou de ses habitants à des comportements de trahison, de capitulation ou d’outrage au régime républicain.[/b][/i]
[b]Article 5[/b]
[b][i]Un décret en Conseil d’État fixe les modalités d’application de la présente loi.[/i][/b]
_____________________
[b]N°729 -[/b] [b][i]Proposition de loi de M. Gérard Charasse visant à substituer, dans les communications publiques invoquant la période de l’État français, aux références à la ville de Vichy, l’appellation « dictature de Pétain ».[/i][/b]
Voici les raisons pour lesquelles cette Proposition de Loi a été présentée par son auteur, Gérard Charasse, Député de l’Allier
[u][b]Premier Chapitre[/b][/u]
[b][i]Depuis plus de cinquante années, diverses appellations utilisant le nom de la ville de «Vichy» servent à désigner le régime de l’État français né du vote du 10 juillet 1940. Tandis que, d’année en année, l’opposition des quatre-vingts parlementaires ayant voulu défendre la République reçoit un hommage grandissant, l’utilisation du nom de la ville de «Vichy» dans un sens négatif s’étend, allant jusqu’à prendre des formes substantivées censées désigner la trahison ou l’esprit de capitulation.
Or, après l’appel du 18 juin du général de Gaulle, notre ville a accueilli le deuxième acte de résistance : celui des quatre-vingts parlementaires qui ont refusé d’installer un régime d’exception et xénophobe. Afin que ce second événement prenne le pas dans l’expression, comme il l’a pris dans l’Histoire, sur la seule installation du régime de l’État français à «Vichy», il convient d’inciter, dans les textes d’origine privée, et d’obliger, dans les textes officiels, la substitution d’une dénomination de nature à rappeler le mode d’avènement de ce régime et son caractère autocratique à celles se référant à la ville de «Vichy».
Les travaux menés depuis plusieurs années par le Comité en l’honneur des quatre-vingts parlementaires du 10 juillet 1940, avec des historiens, des parlementaires et des citoyens, ont permis de proposer l’appellation « dictature de Pétain ».
L’utilisation de cette expression peut vous choquer et il me semble utile de revenir sur sa genèse qui, finalement, rend aux faits leur place, quand cette période reste le plus souvent décrite sous une influence passionnée, l’histoire cédant alors par trop de terrain à des positionnements qui lui sont étrangers.
Devant la débâcle de nos armées, en juin 1940, le gouvernement se replie à Bordeaux. Un débat se fait jour : signer l’armistice ou continuer le combat.
Cette deuxième position, qui peut étonner aujourd’hui, était liée à l’état des forces françaises en Afrique du Nord. Selon l’inventaire détaillé établi par le général Merglen, nous y comptons alors huit divisions d’infanterie, une division et deux brigades de cavalerie, plus des unités diverses soit 10.000 officiers et 400.000 hommes de troupes et sous-officiers entraînés depuis huit mois sur ce terrain.
L’équipement des militaires est consitué de 400 chars, 1200 pièces d’artillerie et 800 avions modernes avec leurs équipages transférés, le 16 juin 1940, sur ordre du général Weygand. La Marine a reçu l’ordre de Darlan de gagner les ports d’Afrique du Nord. La logistique suit et l’on fait état de réserves en pièces de rechange et munitions pour plusieurs mois ainsi que de vingt pétroliers et plusieurs navires marchands. Il faut également rappeler qu’à la fin de1938, après Munich, Edouard Daladier, président du conseil des ministres, désireux de disposer d’une une aviation supérieure à celle l’Allemagne, avait fait commander 1.000 avions aux Etats-Unis et qu’une usine de montage avait été construite à Casablanca. Les premières livraisons avaient eu lieu en décembre 1939. [/i][/b]
Voici les raisons pour lesquelles cette Proposition de Loi a été présentée par son auteur, Gérard Charasse, Député de l’Allier
[b][u]Deuxième Chapitre[/u][/b]
[b][i]De plus, les marines anglaise et française ont la maîtrise de la Méditerranée avec les bases de Gibraltar, Malte, Alexandrie, Tunis, Mers-el-Kébir et sur l’Atlantique Casablanca et Dakar. Le « pont espagnol » nécessaire à l’Allemagne pour venir combattre la France en Afrique du Nord est de plus fragile avant d’être catégoriquement refusé à Hitler par Franco le 3 octobre 1940.
L’idée de continuer le combat n’était donc pas une utopie comme, encore maintenant, certains voudraient le faire croire. Néanmoins, une partie de ses ministres se ralliant à l’idée d’un armistice, le 16 juin 1940, Paul Reynaud démissionne. Le maréchal Pétain lui succède et forme un nouveau gouvernement composé de militaires et d’hommes politiques assez partisans d’un armistice. Le lendemain 17 juin, le maréchal Pétain dit de cesser le combat et s’adresse à l’Allemagne pour connaître ses conditions pour conclure un armistice.
Les ministres du nouveau gouvernement Pétain, même s’ils étaient tous partisans de l’armistice, ne le souhaitaient pas à n’importe quelles conditions. Le 19 juin 1940, dès que l’Allemagne accepte de discuter des conditions d’un armistice, le gouvernement se réunit et décide, en accord avec Pétain, que, pour entamer les discussions, il convient que le gouvernement ne soit pas à la merci de l’ennemi. Il est donc décidé de son transfert à Alger avec un départ vers Port-Vendres dès le lendemain, 20 juin 1940, dans l’après midi. Le président de la République et les présidents des Chambres devaient partir pour Alger alors que Pétain resterait en France avec quelques ministres — essentiellement des militaires — pour discuter l’armistice. Les pouvoirs sont donc délégués à Camille Chautemps, vice-président du Conseil, pour gouverner depuis Alger si les conditions proposées par l’Allemagne sont jugées inacceptables. Un paquebot, le Massilia, est mis à la disposition des parlementaires décidant de suivre le gouvernement, ce paquebot devant également transférer les archives et le personnel des Chambres en Afrique du Nord.
Pétain et Alibert, son secrétaire d’Etat, firent volontairement échouer ce départ auquel ils étaient opposés, en décidant de conclure l’armistice avant que son gouvernement ne soit à l’abri. Lorsque Paul Baudoin, ministre des affaires étrangères, demanda à Pétain ce qu’il ferait si le président de la République persistait dans cette décision de départ, Pétain répondit « Eh bien, je le ferai arrêter ».
L’armistice fut signé le 22 juin avec l’Allemagne et le 24 avec l’Italie, prenant effet le 25 juin à zéro heure. Le 23 juin, Laval entrait au gouvernement comme ministre d’Etat et le 28 juin, il en devenait le vice-président en remplacement de Camille Chautemps qui avait démissionné de ce poste dès la signature de l’armistice…./…
Le 10 juillet 1940, les parlementaires, réunis en Assemblée nationale accordèrent le pouvoir constituant au gouvernement de la République présidé par le maréchal Pétain en votant, par 569 voix contre 80, le projet de loi qui leur était présenté.
Dans les jours qui précédèrent le vote, les déclarations successives de Laval affichant son désir d’une constitution calquée sur celles de l’Allemagne et de l’Italie, firent naître des contestations tant chez les députés que chez les sénateurs au point que le 9 juillet, Pétain et Laval n’étaient plus assurés de recueillir une majorité sur leur projet de loi. Ils lui ont donc apporté une modification majeure en ajoutant au début de la dernière phrase du projet de loi que « [la nouvelle constitution] sera ratifiée par la nation et appliquée par les assemblées qu’elle aura crées». Le gouvernement présidé par Pétain devait donc, jusqu’à la ratification d’une nouvelle constitution, gouverner dans le cadre de la Constitution en vigueur. Cette modification du projet de loi explique, en grande partie, son approbation par 569 voix.
Ces précisions démontrent, sans équivoque, que la vérité historique est un rien éloignée de ce que nous transmet la mémoire collective lorsqu’elle indique que « le 10 juillet 1940, les parlementaires ont accordé les pleins pouvoirs au maréchal Pétain ».[/i][/b]
Voici les raisons pour lesquelles cette Proposition de Loi a été présentée par son auteur, Gérard Charasse, Député de l’Allier
[u][b]Troisième Chapitre[/b][/u]
[b][i]En contradiction avec le texte voté et ses dispositions instaurant un contrôle des chambres législatives, Pétain va signer trois actes constitutionnels, non ratifiés. Par ceux-ci, le gouvernement de la République est censé ne plus exister car Pétain s’arroge le titre de Chef de l’Etat, supprimant le poste de Président de la République ; il ajourne les Chambres et abroge l’article de la Constitution qui en fixait les conditions de convocation. Pour terminer, il s’accorde les pouvoirs législatif, exécutif et in fine le pouvoir judiciaire.
Les 12 et 13 juillet, il constitue un nouveau gouvernement à sa dévotion qui n’est plus le gouvernement de la République à qui le pouvoir constituant avait été délégué. Dans ce nouveau gouvernement, Laval reste vice-président et Alibert ministre de l’intérieur. Par deux remaniements ministériels des 17 juillet et du 6 septembre, Pétain élimine tous les parlementaires avant, le 4 octobre, de demander à rencontrer Hitler à Montoire, rencontre qui débouchera, le 30 octobre, sur « l’entrée de la France dans la collaboration », c’est-à-dire la mise au service de l’Allemagne nazie de tout le potentiel français (administration, police, agriculture, industrie) allant ainsi bien au delà du texte de l’armistice, signé dans les conditions décrites ci-dessus.
L’accaparement du pouvoir judiciaire par Pétain est souvent discutée. L’histoire du régime est pourtant émaillée de preuves. Il peut s’agir de créer des juridictions d’exception où les droits ne sont plus garantis comme les 20 juillet 1940 avec la création de la Cour Suprême de Justice, 4 octobre 1941 avec le tribunal de justice politique qui propose des peines que Pétain prononce. Le régime multiplie également les peines administratives comme les 3 septembre avec la loi autorisant les préfets à prononcer des mesures d’internement administratif, le 7 août 1941 avec la création de sections spéciales par région qui peuvent condamner à mort, sans recours, les personnes désignées par le régime. Enfin, ce régime prend des mesures contraires aux textes constitutionnels comme le 27 août avec l’abrogation du décret réprimant les injures raciales et religieuses ou le 8 octobre avec la loi sur le statut des juifs.
A lire froidement cette histoire, tout rapproche ce régime d’exception de la dictature. Qu’elle soit comprise dans sa définition de l’encyclopédie, comme un régime politique dans lequel les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire sont entre les mains d’un même individu, d’un même groupe d’individus, aucune forme de contestation du régime n’étant tolérée, ou dans celles, plus abouties, des philosophes politiques comme Hannah Arendt, Montesquieu et même Platon, le régime mis en place par Philippe Pétain a toutes les caractéristiques de cette forme de gouvernement.
La présomption d’élection — qui est historiquement fausse mais assez répandue — n’y changerait rien, pas davantage d’ailleurs que l’histoire personnelle d’un héros de la Nation qui, l’âge et la veulerie alentour aidant, se retrouvera dans les habits d’un tyran ordinaire. Il ne sera ni le premier ni le dernier homme politique de l’histoire à servir avant de se servir et, sous le coup d’une dérive cent fois expliquée, à glisser, sûr que son jugement seul valait mieux que celui des Français réunis, vers le pouvoir personnel et les penchants détestables qui toujours l’accompagnent.
La dictature, comme parenthèse dans un régime républicain, est répandue dans l’histoire. La dictature constitutionnelle, simple parenthèse de césarisme telle qu’elle exista à Rome ou sous le second Directoire (1797-1799), la Constitution de l’an VIII (13 décembre 1799 ) qui prévoyait la suspension de l’«empire de la Constitution » (art. 92 ), le recours abusif à ces ordonnances sous la présidence de Hindenburg, de 1925 à 1934 qui transforma progressivement la république de Weimar en un régime présidentiel autoritaire, les pleins pouvoirs donnés à Hitler en 1933 par le Reichstag pour refondre progressivement les «lois fondamentales » et installer le IIIe Reich, tous ces régimes répondent à cette définition.
La France n’a qu’intérêt à reconnaître cette période telle qu’elle fut. Il ne s’agit pas de juger ceux qui, un instant ou plus longtemps, ont pu penser ou pensent encore du bien de cette parenthèse. Il ne s’agit pas davantage de nier l’histoire de Pétain qui reste un acteur de la première guerre mondiale. L’objet unique de ce texte est de faire que la France regarde enfin cette période en face et qu’elle dise, sans y attacher l’un ou l’autre, ce que fut ce régime afin que le mécanisme de cette dérive connu, les signes avant-coureurs en soient identifiés.
Telles sont les raisons qui m’ont conduit à faire cette proposition. Elle choquera sans doute et je nourris l’espoir qu’elle puisse déboucher sur un débat qui puisse enfin faire accepter, comme un morceau de notre histoire, cet épisode dont nous devons tirer leçon. Dans le cadre de ce débat, l’appellation que je propose peut naturellement évoluer.[/i][/b]
[b]Gérard Charasse[/b],
[b][i]Député de l’Allier[/i][/b]
Pour terminer, voici ce qui s’est passé lors d’un Conseil Municipal qui s’est tenu à Vichy le 20 novembre 1944
Déjà, alors que tout le Territoire français venait d’être libéré de l’occupation nazie, des hommes politiques, qu’on ne pourrait guère soupçonner de collaboration avec l’ennemi, ainsi qu’avec le [b]Régime de l’État Français[/b], s’en émurent en ces termes([b][u]1[/u][/b]) :
[b][i]« Vichy n’est pas le siège d’un gouvernement traître à la Patrie, mais la ‘’Reine des Villes d’Eaux’’ »[/i][/b]
[i][b]
« Le Conseil Municipal de VICHY, réuni en session ordinaire le 20 novembre 1944,
– observant que la Radiodiffusion Nationale et la Presse continuent d’user des termes ‘’Le Gouvernement de Vichy’’, ‘’La Politique de Vichy’’ pour désigner l’ex-gouvernement Pétain-Laval et la politique qu’il a suivie,
– Emu de constater que le nom de VICHY est ainsi dénigré en l’associant à un régime condamné par l’ensemble de la population française.
Proteste avec énergie contre ce discrédit immérité infligé à notre ville et à ses habitants.
– VICHY s’est vue imposer la résidence du Gouvernement de l’Ex-Etat Français et a dû subir sa présence et celle de nombreux fonctionnaires civils et militaires souvent avides de places, d’avancement et de prébendes.
– VICHY a vécu pendant quatre ans sous un régime policier où s’est manifesté sans retenue le zèle de fonctionnaires traîtres à leurs Pays, la cruauté des miliciens de DARNAND et des hommes de la Gestapo.
– VICHY, devenue malgré elle capitale provisoire de notre Pays, ne s’est jamais laissé griser par ce titre et a su conserver, au milieu des malheurs de la FRANCE, sa dignité et son honneur.
– VICHY a eu, elle aussi, ses prisonniers, ses déportés, ses héros, ses martyrs. La liste en est imposante.
Les Vichyssois n’ont donc point failli à leur devoir et ils ne méritent pas d’être déshonorés par l’abus qui est fait du nom de leur Ville et de celui de ses habitants.
– VICHY, par l’efficacité de ses eaux, le résultat de ses cures, par l’ampleur de son organisation thermale, par la valeur artistique de ses spectacles et de ses concerts{2}, par sa réputation d’accueillante hospitalité s’est classée au premier rang des stations thermales du monde. Elle est et veut demeurer « La Reine des Villes d’Eaux ».
– VICHY veut continuer cette mission de messagère de la FRANCE, elle veut continuer à faire connaître et aimer notre Pays car elle en est toujours digne.
Les habitants de notre Ville n’ont cessé d’affirmer leurs sentiments républicains et patriotiques. Ils ont, à maintes reprises, proclamé leur dévouement au Général de GAULLE. Ils ont manifesté l’admiration et la reconnaissance qu’ils éprouvent à l’égard de notre magnifique jeunesse qui s’est battue dans tout le Pays et continue à refouler l’ennemi hors de nos frontières. Ils savent tout ce qu’ils doivent à nos fidèles alliés Anglais, Russes, Américains.
– Mais, en retour, ils réclament pour eux compréhension et justice.
– Ils ne veulent plus que leur nom soit associé à la politique néfaste qui a été conçue et réalisée à l’intérieur des murs de leur Ville malgré eux et contre eux.
– Ils demandent qu’un effort soit fait par tous ceux qui écrivent dans la Presse ou parlent à la Radio pour que cesse cet état de choses qui ne porte pas seulement préjudice à la réputation de leur Ville, mais aussi à l’intérêt bien compris de la FRANCE toute entière.
Au moment où les pays voisins se préparent à équiper leurs stations thermales avant d’entreprendre la propagande qui attirera chez eux baigneurs et touristes, la Municipalité de VICHY demande à toutes les Autorités Françaises de lui apporter leur appui dans la campagne qu’elle entreprend pour effacer définitivement la souillure répandue sur la Ville par quatre années d’un régime détesté, de l’aider à redonner à « la Reine des Villes d’eaux », honneur de notre Pays, un rayonnement conforme aux intérêts du thermalisme Français. »[/b][/i]
[i][b]*****************************************[/b][/i]
([b][u]1[/u][/b]) – La copie fidèle de cet appel : [i][b]« Vichy n’est pas le siège d’un gouvernement traître à la patrie, mais la ‘’Reine des des Villes d’Eaux’’ »[/b][/i], m’a été remise, par [b]Gérard Charasse[/b], [i]Député de l’Allier[/i], lors de son colloque, [i][b]« Vichy : une mémoire à construire »[/b][/i], qu’il a organisé, le 22 juin 2000, à l'[b]Assemblée Nationale[/b].
[b]Anido[/b],
bonsoir…
Je tenais tout particulièrement à te remercier pour cet article, que tu as rédigé avec ton coeur et avec ton grand talent d’historien qui n’est plus à démontrer…
Vaste problème qu’est cette appellation pour désigner ce gouvernement de traitres à notre Pays….
Ce problème est si crucial que [b]Gérard Charasse[/b], [i]Député de l’Allier[/i], a fait cette Proposition de Loi dont j’ai reproduit le texte en entier… J’espère que ce texte, que j’appelle de tous mes voeux, mais également les explications fournies par le Député de l’Allier pour donner les raisons qui l’ont poussé à faire cette Proposition de Loi, t’aideront à comprendre le pourquoi de ce ras-le-bol généralisé ressenti par tous les Vichyssois, par son maire actuel, par tous les habitants du Département de l’Allier…
Toi et moi, nous nous sommes expliqués là dessus, à coup de commentaires ! Comme je l’ai souvent écrit, les commerçants, les hôteliers, les restaurateurs, les artisans, les chefs d’entreprises installés à Vichy en ont plus qu’assez de cet amalgame récurrent ! Ils en ont tellement assez qu’ils s’en sont ouverts à leurs élus de tous bords politiques…
[b][u]Certes, il y a une habitude, qui est prise, qui est dans nos us et coutumes de nos écrits, de nos conversations[/u] :[/b] [i]donner à un gouvernement le nom de la ville où il a siégé par le passé ou le nom d’une ville où il siège actuellement, ce qui, à mon humble opinion, est une faute de Français….[/i]
Alors, puisque, [i]et les faits historiques sont rigoureusement authentiques, qui le démontrent[/i], l'[b]État Français[/b], dont [b]Vichy[/b] était la Capitale, a existé, je pense qu’on pourrait parler de [b] »Dictature de Pétain »[/b],[i]comme le propose [b]Gérard Charasse[/b][/i], de [b] »Régime de l’État Français »[/b], de [b] »Gouvernement Pétain/Laval »[/b]…
Bien des noms pourraient être proposés !
Mais, celui que tu proposes : [b] »Régime de 1940″[/b], serait une piste intéressante également…
Avec toute mon amitié,
[b]Dominique[/b]
Bonsoir Anidom
Je vais me permettre une plaisanterie ne m’en veuillez pas.
Le régime de Vichy, qu’est-ce que c’est ?
Je crois que c’est une provocation destinée à l’ami Dominique. (Je parle du titre bien entendu)
Amicalement
l’ami new reporter 🙂 🙂 🙂 🙂 🙂 🙂 🙂 🙂 🙂 🙂 🙂 🙂 🙂 🙂 🙂 🙂 🙂 🙂 :), si vous savez cuisiner, je vous dirai tout simplement que le [b] »Régime de Vichy »[/b], c’est tout simplement un concept culinaire destiné à accommoder des carottes comme à Vichy ! Dans ce cas précis, vous trouverez cette recette intitulée : [i][b] »Carotte Vichy »[/b][/i], dans tous les livres de cuisine…
C’est en tous les cas ce que répond [b]Gérard Charasse[/b] lorsqu’on lui parle du [b]Régime de Vichy[/b].
Amicalement,
[b]Dominique[/b]
quel gourmand! VICHY c’est aussi cela:
[img]http://zozodalmas.blog.lemonde.fr/files/2009/03/bardot62.1236789151.jpg[/img]
les petits carreaux bleu ou rose
diAmAntAA
[b]Dominique[/b] Bonsoir,
Je n’ai pas tout absorbé de cette proposition de loi, [u][b]il me faut du temps.
[/b][/u]
Je n’ai aucune prétention par rapport à cette proposition de loi qui me paraît très bien argumentée et sérieuse [b]ce n’était pas le but de cet article.
[/b]
Comme tu l’as remarqué, j’ai voulu retracer l’origine du régime de Vichy en reprenant les [u][b]principaux facteurs humains et calendaires[/b][/u] qui ont conduit à faire de Vichy la capitale de la France libre [b]jusqu’à son invasion par les Allemands.
[/b]
[b]Il est évident que je n’ai pu développer l’ensemble du problème, [u]ce n’était pas le but.
[/b][/u]
[u]Globalement nous sommes du même avis.[/u]
En outre, comme tu le dis, donner à un gouvernement le nom d’une ville est une faute de raisonnement, [b]un gouvernement ne peut s’identifier au nom d’une ville![/b]
Quand à l’appellation entre :
« [b]Dictature de Pétain[/b] », « [b]Régime de l’État Français[/b] », « [b]Gouvernement Pétain/Laval[/b] » j’avais pensé à « [b]Régime de l’État Français[/b] », or ce Régime n’était finalement pas Français, c’est ce qui m’a fait changer d’avis.
Je crois que ceux qui ont définis ce terme n’ont pas suffisamment réfléchis, mais le pouvaient-ils ?
[u][b] »Régime de 1940″[/b][/u] supprime toute référence au terme d’État et à la ville de Vichy, de plus c’est court.
Mais je n’ai aucune prétention dès lors que Régime de Vichy est supprimé.
Le débat est ouvert.
[b]new reporter[/b] bonsoir,
Il n’y a aucune provocation envers Dominique new reporter, c’est simplement un débat que j’ai ouvert, il me tenait à cœur, c’est une période douloureuse de notre histoire, et comme Dominique depuis des années se bats pour faire comprendre et admettre la nécessaire suppression du terme Vichy à ce régime, j’ai voulu l’aider, [u][b]pourquoi ne pas le faire puisque je peux[/b][/u] ?
[u][b]Ai-je bien fait ?
[/b][/u]
Une chose est certaine, il a reproduit la proposition de loi de Gérard Charasse, ce qui est bien, cela permet de la faire connaitre.
[u][b]C’est donc positif[/b][/u].
[b]Anido[/b],
cette Proposition de Loi de [b]Gérard Charasse[/b] est intéressante à plus d’un titre ! En effet, grâce à ses explications bien argumentées, il a donné les raisons qui l’ont poussé à faire ce texte dont il est l’auteur…
Cependant, il ne s’est pas contenté de donner une explication technique, puisqu’il a aussi donné des explications liées à l’Histoire si mouvementée de notre Pays, se servant des références, qui lui furent fournies par le[b]Comité en l’honneur des quatre-vingts parlementaires du 10 juillet 1940[/b], présidé par [b]Jean Marielle[/b].
Je pense, [i]et mille excuses pour ces longs rappels faits en guise de commentaires[/i], qu’il faudrait que la Proposition de Loi de [b]Gérard Charasse[/b], ses explications historiques, mais également ce texte : [i][b]« Vichy n’est pas le siège d’un gouvernement traître à la patrie, mais la ‘’Reine des des Villes d’Eaux’’ »[/b][/i], soient lus avec énormément d’attentions pour se persuader du bien fondé de cette Proposition de Loi…
[b][u]De plus, je considère que[/u][/b]
[b]1°) -[/b] [i]Donner à un gouvernement le nom de son dirigeant [/i]([b]Premier Ministre[/b] ou [b]Président du Conseil des Ministres[/b])[i], ce qui se fait toujours, participe à la manifestation de la vérité dans la narration des faits historiques, mais, fait partie des règles essentielles de la grammaire française.[/i]
[b]2°) -[/b] [i]Donner à une loi le nom de son auteur (un [b]Député[/b], un [b]Sénateur[/b], un [b]Ministre d’État[/b], un [b]Ministre[/b], un [b]Ministre Délégué[/b], un Secrétaire d’État, ou, tout simplement un [b]Gouvernement[/b] dans son ensemble), ce qui se fait toujours, participe à la manifestation de la vérité dans la narration des faits historiques, mais, fait partie des règles essentielles de la grammaire française.[/i]
[b]3°) -[/b] [i]Donner à un Gouvernement le nom de la ville où il siège, ou celui de la ville où il a siégé est une faute de français, en plus de ne pas participer à la manifestation de la vérité dans la narration des faits historiques, ce bien que cela soit -et je le déplore- toléré par facilité de langage ![/i]
[b]4°) -[/b] [i]Donner à une loi le nom de la ville où elle a été débattue, votée, puis, promulguée est également une faute de français, en plus de ne pas participer à la manifestation de la vérité dans la narration des faits historiques, ce, bien que cela soit -et je le déplore- toléré par facilité de langage !
[/i]
Avec toute mon amitié,
[b]Dominique[/b]
Voici un article intéressant à consulter sur Vichy
[b][i]« Gérard Charasse ne veut plus que « Vichy » soit utilisée comme une insulte »[/i]
Par Modergnat[/b]
[u][i]lundi 19 janvier 2009 à 17:16[/i][/u]
[url]http://www.modergnat.fr/index.php/2009/01/19/126-gerard-charasse-ne-veut-plus-que-vichy-soit-utilisee-comme-une-insulte[/url]
Dominique,
Comme suite à ton dernier com, [u][b]tu ne pourras jamais empêcher de parler les cons.[/b][/u]
Il n’y a rien d’autre à dire.
Tu sais ce que je pense de ce problème, il est [u][b]absurde et indécent[/b][/u] de considérer la ville de Vichy responsable d’avoir de bons hôtels, une poste performante et offrir une qualité de vie agréable.
Maintenant pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire du choix de Vichy en 1940, j’ai fait cet article afin que celui qui veut savoir puisse connaître la réalité de ce fait historique.
[u][b]Je crois que j’ai bien fait[/b][/u].
Il convient donc de ne pas dire [i]Gouvernement de Vichy[/i] mais [i]Gouvernement collaborationniste installé à Vichy[/i] ? Il convient, aussi, pour les partisans de la collaboration de parler uniquement de [i]pétainistes[/i] ?
Article très clair.
J’en savais très peu sur le sujet et là est le problème, nous sommes mal informés (ou trop peu) et si nous ne faisons pas l’effort de nous y intéresser de plus près, nous ne rendrons jamais justice à Vichy.
Ednet bonjour,
J’ai proposé Régime de 1940.
C’est court, simple, sans vichy, et cela dit bien ce que cela veut dire, si l’on fait l’effort de vouloir comprendre.
[b]Anido[/b],
bonsoir…
Tu as bien fait de rédiger cet article, qui a le mérite de remettre les pendules à l’heure… Je l’ai d’ailleurs envoyé à [b]Gérard Charasse[/b], [i]Député de l’Allier[/i]…
[u][b]Je ne pourrai jamais empêcher les cons de parler ![/b][/u] C’est vrai… Mais, [i]et je continue toujours à le faire[/i], je les contredirai….
Et, je continuerai toujours dans ma démarche, ce, jusqu’à ce que [b]Proposition de loi[/b] de [b]Gérard Charasse[/b], [i]Député de l’Allier[/i], [b][i]visant à substituer, dans les communications publiques invoquant la période de l’État français, aux références à la ville de Vichy, l’appellation « dictature de Pétain »[/i][/b], soit définitivement votée, puis promulguée.
Donc, ton idée de parler de [b] »Régime de 1940″[/b] est à retenir, sachant qu’il y en a d’autres…
Avec toute mon amitié,
[b]Dominique[/b]
Encore un autre article passionnant sur la dictature infligée par Pétain et comment elle s’est mise en place , détruisant progressivement tous les fondements de la démocratie.
Pour ceux qui ont vécu cette tragedie, la honte veritable, c’est la lacheté, la monstruosité ou l’incompétence des dirigeants de l’époque Lebrun, Laval,Darnand, Petain.
« Le 10 juillet 1940 est soumise à l’Assemblée nationale, réunion de la Chambre des députés et du Sénat, une proposition de révision de la Constitution permettant d’attribuer les pleins pouvoirs au maréchal Pétain, président du Conseil. Sur 649 suffrages exprimés, 57 députés et 23 sénateurs votent « non », 20 autres parlementaires s’abstiennent (dont 3 après de demande de rectification de leur vote) et le reste approuve (546 deputés soit plus de la majorité des 960 deputes). La séance fut présidée par Jules Jeanneney.
Le texte adopté était :
« Article unique.
L’Assemblée nationale donne tout pouvoir au gouvernement de la République, sous l’autorité et la signature du maréchal Pétain, à l’effet de promulguer par un ou plusieurs actes une nouvelle constitution de l’État français. Cette constitution devra garantir les droits du Travail, de la Famille et de la Patrie.
Elle sera ratifiée par la Nation et appliquée par les Assemblées qu’elle aura créées. La présente loi constitutionnelle, délibérée et adoptée par l’Assemblée nationale, sera exécutée comme loi de l’État. »
Cet acte législatif n’ayant pas été voté dans les formes[4] prévues par les lois constitutionnelles de 1875 organisant les institutions de la Troisième République, sa régularité est sujette à caution, mais il met fin, de fait, à la forme républicaine du gouvernement de la France.
La nouvelle constitution, rédigée par le maréchal Pétain, ne sera jamais promulguée, le chef de l’État n’édictant que 12 actes constitutionnels, pris entre 1940 et 1942 sur la base de la loi constitutionnelle de 1940, pour organiser provisoirement le régime de l’État français.
Par la suite, le régime a dû chercher une forme de représentation pour remplacer le suffrage universel égalitaire et atomisé. Cette recherche aboutit à l’annonce, le 24 janvier 1941 de la création d’une « assemblée consultative ». C’est le Conseil National.
Les puissances étrangères, prennent cependant acte de ces changements et dépêchent leurs représentations diplomatiques à Vichy ; à ce moment, le général de Gaulle n’a encore d’autre légitimité que sa conscience, le soutien immédiat du gouvernement britannique (le 28 juin 1940) et d’une poignée de Français libres, qui pour le régime de Vichy ne sont que « des rebelles, traîtres et séditieux ». Lorsque la guerre prend une tournure plus favorable aux Alliés, les gaullistes commencent à se faire admettre comme représentants légitimes de la France. Après leur entrée en guerre, le 22 juin 1941, les Soviétiques reconnaissent le Comité national français le 26 septembre 1941. Le Comité français de la Libération nationale est reconnu par les Alliés le 26 août 1943. Les Américains n’admettent pleinement l’autorité de De Gaulle qu’après le débarquement du 6 juin 1944. »
merci , Anido, de votre temoignage
[b]Jef[/b],
bonjour…
Tout d’abord, et pour bien comprendre le sens de mes propos, je vous recommande la lecture de cet excellent article de [b]Anidom Nidolga[/b] : [i][b]« Le régime de Vichy, qu’est-ce que c’est ? »[/b][/i], [u]publié le 18 mai 2009[/u]
[url]http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=26900[/url]
Ensuite, je vous réponds point par point à votre excellent commentaire, qui, déjà, fait débat !
Je vais devoir le faire en plusieurs parties, puisque le site n’accepte pas de commentaires trop longs !
[i][b]*********************« Je parle encore des »Versaillais » dans un sens bien précis. Il est évident que cela ne vise pas plus les habitante(e)s actuelles que Vichyssois ne visait la majorité des habitant(e)s de l’époque. »********************:[/b][/i] justement, [b]jef[/b], je ne parle jamais des [b] »Versaillais »[/b] pour désigner les [b]forces loyaliste de Adolphe Thiers[/b], qui combattaient les [b]Communards[/b]… De plus, la majeure partie de ces soldats n’étaient pas natifs de Versailles, où ils s’étaient repliés avec le [b]Gouvernement[/b] dirigé par [b]Adolphe Thiers[/b]…
[b][i]
– Donner à un gouvernement le nom de son dirigeant (Premier Ministre ou Président du Conseil des Ministres), ce qui se fait toujours, participe à la manifestation de la vérité dans la narration des faits historiques, mais, fait partie des règles essentielles de la grammaire française.
– Donner à une loi, un décret, une ordonnance le nom de son auteur (un Député, un Sénateur, un Ministre d’État, un Ministre, un Ministre Délégué, un Secrétaire d’État, ou, tout simplement un Gouvernement dans son ensemble), ce qui se fait toujours, participe à la manifestation de la vérité dans la narration des faits historiques, mais, fait partie des règles essentielles de la grammaire française.
– Donner à un Gouvernement le nom de la ville où il siège, ou celui de la ville où il a siégé est une faute de français, en plus de ne pas participer à la manifestation de la vérité dans la narration des faits historiques, ce bien que cela soit -et je le déplore- toléré par facilité de langage !
– Donner à une loi, à un décret, à une ordonnance le nom de la ville où elle a été débattue, votée, puis, promulguée est également une faute de français, en plus de ne pas participer à la manifestation de la vérité dans la narration des faits historiques, ce, bien que cela soit -et je le déplore- toléré par facilité de langage ![/i][/b]
Donc, on ne peut guère parler, à mon sens et à celui de [b]Gérard Charasse[/b], de [b]Vichy [/b]pour désigner le Gouvernement de traitres de l'[b]État Français[/b] !
[b][u]Deuxième partie de mon commentaire[/u] :[/b]
[i][b]*********************« À mon humble avis, l’appellation »régime de Vichy » sert plus la ville qu’autre chose. Je crois que, passant par Vichy, à l’occasion, je m’y arrêterai justement à cause de l’appellation et sinon, ce n’est pas du tout sûr. »********************:[/b][/i] [b]jef[/b], comme je l’ai expliqué, l’appellation [b] »régime de Vichy »[/b] dessert beaucoup plus la Ville que vous ne le croyez… Comme je l’ai écrit dans des commentaires,
[i]- il y a des entreprises qui refusent de s’y installer,
– il y a des organisateurs de salons et de colloques qui refusent d’y organiser leurs évènements[/i],
à cause, justement, de cette connotation liée au [b] »Régime de Vichy »[/b] ! Si vous avez pu les lire toutes, [b]Gérard Charasse[/b] en parle dans une des quatre vidéos ! Je connais vraiment le problème puisque je suis de la Ville de Vichy, que j’y retourne très fréquemment, que je sors, que je côtoie des chefs d’entreprises, des artisans, des commerçants, des hôteliers, des restaurateurs, des agents de voyage, des casinotiers du Groupe Partouche, de simples habitants, des enseignants, et certains acteurs de Santé…
Effectivement, pour désigner les militaires de [b]l’Infanterie de Marine[/b], on peut parler de [b] »La Coloniale »[/b], ce qui n’est pas une dénomination péjorative !
On peut également parler de [b]Rethel[/b],[i] berceau du boudin blanc[/i], et les multiples « capitales », comme [b]Cholet[/b], [i]capitale du mouchoir[/i], ou [b]Sainte-Ménéhould[/b], [i]celle du pied de cochon[/i]…
Mais, on peut également parler de Vichy grâce
[i]à ses produits [b] »Vichy »[/b] liés à la santé et fabriqués par les [b]Laboratoires Vichy[/b],
à ses célèbres pastilles nommées [b] »Vichy-Etat »[/b] ou [b] »Pastilles Vichy »[/b],
à ses eaux : [b] »Vichy Saint-Yorre »[/b] et [b] »Vichy Célestin »[/b], mises en bouteilles et commercialisées dans le monde entier par la Compagnie Fermière,
à la recette culinaire à base de carottes appelée [b] »Carottes à la Vichy »[/b],
à ses toiles servant à fabriquer des tabliers ou des robes, surnommées : « [b]Toiles Vichy »[/b]…[/i]
Et la liste serait longue pour parler, en bien, de [b]Vichy [/b]!
[i][b]*********************« Berchtesgaden sans le Berghof resterait sans doute une destination touristique, vu le site. Mais la bahnhof et le postamt (gare et poste), typiques des constructions de l’époque nazie, sont des monuments intéressants. Ne rasons pas plus les églises d’Alger que les monuments de la période coloniale ou que les mosquées d’Andalousie. Et pourtant, je suis farouchement laique, voire carrément laïcard. Berchtesgaden a vu nombre de ses demeures et bâtiments stupidement rasés. On voudra bien croire, ici ou ailleurs, que cette remarque ne vaut pas approbation de la la politique nazie ni ne trahit la moindre nostalgie pour cette tragique période.
Bref, on n’est pas particulièrement bête à Cambrai ou à Vire ou Guéméné »********************:[/b][/i] [b]jef[/b], cette ville a été le théâtre de l’exil de Pétain, de son Gouvernement et de sa suite… Comme un hasard curieux, [b]Berchtesgaden [/b]est une ville thermale ! Oui, il ne faut raser, ni les églises d’Alger, ni les monuments de la période coloniales, ni les mosquées d’Andalousie… Il convient de regarder notre [b]Histoire [/b]et de l’assumer dans son entièreté !
[b][u]Troisième et dernière partie de mon commentaire[/u] :[/b]
[i][b]*********************« Les vichystes sont et restent vichystes et non point Vichyssois (même si certains Vichyssois étaient évidemment, comme, un temps, une immense majorité des Françaises et Français, vichystes : Nicolas Sarközy a été fort bien élu, Philippe Pétain a été pris pour un sauveur et De Gaulle a tout fait pour s’appuyer sur l’administration vichyste et revenir au pouvoir). »********************:[/b][/i] [b]jef[/b], pour moi, comme pour [b]Claude Malhuret[/b], [i]Maire de [b]Vichy[/b][/i], et pour [b]Gérard Charasse[/b], [i]Député de l’Allier[/i], mais également pour tous les [b]élus [/b]de la [b]Ville[/b], du [b]Département de l’Allier[/b] et de [b]la Région Auvergne[/b] ([u][i]toutes tendances politiques confondues[/i][/u]), le terme [b] »Vichyste »[/b], même s’il est accepté dans les [b]dictionnaires de la langue française[/b], est un terme qui ne devrait pas exister, qui devrait être banni immédiatement de la [b]langue française[/b] !
En effet,[i] et il est totalement refusé dans les compétitions de [b]Scrabble[/b], ce qui est un bien (!)[/i], le terme « Vichyste » a une connotation péjorative, vexatoire, diffamatoire et insultante ! De plus, il sert à désigner les traitres à notre Pays, qui furent les zélés collaborateurs du régime nazi !
N’aurait-il pas fallu plutôt désigner ces personnes en employant les termes suivants : [b][i] »Maréchaliste »[/i][/b], [i][b] »Pétainiste »[/b][/i], [i][b] »Lavaliste »[/b][/i], [i][b] »Doriotiste »[/b][/i]…, termes couramment employés par de nombreux historiens ?
D’ailleurs, a-t-on lu ou entendu ce terme : [b] »Londriste »[/b] pour désigner les partisans du [b]Général de Gaulle[/b], qui avait fondé, à Londres, le [b]Gouvernement de la France Libre[/b] ? Jamais ! On entend et on lit souvent ce terme beaucoup plus juste : [b][i] »Gaulliste »[/i][/b] !
Donc, pour conclure, il n’y a jamais eu d'[b]Administration Vichyste[/b], de [b]Gouvernement [u]de[/u] Vichy[/b], de [b]Vichyste[/b]… Il n’y a eu qu’un [b]Gouvernement [u]de[/u] l’État Français installé [u]à[/u] Vichy[/b] !
Merci pour votre passage…
Amicalement et Confraternellement,
[b]Dominique[/b]
Haute Cour de Justice – Procès du Maréchal Pétain – Extrait de l’audience du 14 août 1945, pages 379, 380 et 381 :
Le bâtonnier Payen (défenseur du Maréchal). – A l’automne 1943, le Maréchal Pétain n’en peut plus. Ses protestations et plaintes (auprès des Allemands) font place au découragement, à la complète lassitude, mais aussi à la volonté d’en finir. Le Maréchal est décidé à deux choses : à se rapprocher des Français dissidents, et pour cela, à liquider Laval, définitivement cette fois, malgré Hitler qui l’accable toujours de menaces.
[…]
Pour empêcher que Laval (héritier présomptif) lui succédât malgré l’acte constitutionnel qui lui accordait ce privilège de dauphin, il n’y avait qu’un moyen : confier à l’Assemblée nationale le choix d’un autre successeur. Deux textes ont été rédigés :
1° Convocation de l’Assemblée ;
2° Mesure provisoire : acte constitutionnel n° 4, instituant une sorte de conseil pour gérer la France pendant les quelques semaines ou les quelques jours qui seront nécessaires avant la réunion de l’Assemblée nationale.
Les 2 textes sont prêts. Ils doivent être rendus publics le soir même par une émission à la radio. Mais le secret est mal gardé, les Allemands sont informés et ils empêchent l’émission.
Le Maréchal s’indigne. Il déclare aux Allemands en une lettre : « Je me considère comme mis par vous dans l’impossibilité d’exercer ma fonction. Je veux réunir l’Assemblée nationale pour qu’elle me donne un successeur ».
Alors, réaction ultra violente des Allemands : démarche comminatoire d’Abetz, ambassadeur allemand, qui est venu à Vichy avec toute une escorte guerrière, puis encerclement de Vichy par d’autres troupes allemandes, et insolente lettre de Ribbentrop au Maréchal […] :
[i] » Monsieur le Maréchal,
« L’Ambassade de Paris a été informée le 15 novembre que vous, monsieur le Maréchal, vous aviez voulu promulguer le même jour dans une allocution radiodiffusée une modification des textes constitutionnels relatifs à la situation du chef de l’Etat français.[i]
[i] »Ce texte, communiqué par le Gouvernement français, ainsi que le projet de révision constitutionnel transmis à Berlin par l’ambassade d’Allemagne, ne sont arrivés ici que très peu de temps avant le moment prévu pour la radiodiffusion de votre discours.
« De cette manière, le gouvernement du Reich n’a pas été en mesure d’examiner à l’avance cette loi pour se rendre compte si celle-ci pouvait toucher les intérêts légitimes de l’Allemagne en tant que puissance occupante.
« Cependant, le gouvernement du Reich est en droit de demander qu’on lui donne préalablement, et à temps, connaissance des lois et décrets importants. C’est pourquoi il doit en tout cas exprimer son étonnement que des actes d’une si grande portée politique, tels que le règlement de la succession du chef de l’Etat pendant la durée de la guerre, ne lui aient été soumis que peu avant la promulgation projetée.
« Cette omission du Gouvernement français a eu pour conséquence de me mettre dans l’obligation de demander l’ajournement de votre discours à la radio. »[i]
Demander l’ajournement c’est une façon de dire ; il s’agissait d’empêcher la diffusion du discours à la radio.
[i] »Depuis lors, il résulte des rapports que j’ai reçus que vous avez jugé indiqué, monsieur le Maréchal, de remettre au ministre Krugg von Nidda à Vichy, une déclaration selon laquelle, jusqu’à ce qu’il soit possible de publier votre discours, vous étiez hors d’état d’exercer vos fonctions. En outre, le ministre Krugg von Nidda s’est vu déclarer, tant dans les milieux du Gouvernement français que dans votre entourage que, au cas où le discours à la radio et le projet constitutionnel ne pourraient être publiés dans leur forme originale, vous envisagiez de démissionner de votre charge de chef de l’Etat français. De plus, j’ai été informé à ce sujet, de réflexions faites dans votre entourage immédiat, qui sont en contradiction ouverte avec la politique de collaboration entre l’Allemagne et la France.[i]
[i] »Ces informations, en même temps que l’évolution de la situation en France, m’ont amené à présenter un rapport au Führer. Après quoi, le Führer m’a chargé de vous faire savoir, monsieur le Maréchal, ce qui suit :
« 1° Le projet de révision de la Constitution qui nous a été soumis, tend à mettre la désignation future du chef de l’Etat français, même pendant la guerre, entre les mains d’un organisme qui a déjà constitué une fois dans le passé, l’Assemblée nationale française. Il semble, monsieur le Maréchal, que vous ayez en cela totalement omis de tenir compte du fait que cette Assemblée nationale est la même assemblée qui, en septembre 1939, a déclaré sans le moindre motif la guerre à l’Allemagne, malgré les assurances solennelles de paix engagées entre l’Allemagne et la France encore le 6 novembre 1938 à Paris, et qu’au surplus, une partie non négligeable des membres de cette Assemblée, violant encore une fois d’une manière flagrante, l’accord intervenu entre nos deux pays, c’est-à-dire l’armistice, lutte à nouveau contre l’Allemagne.
« Le gouvernement du Reich doit repousser avec indignation et comme une prétention impossible, l’intention du chef de l’Etat français, de remettre en fonction une pareille assemblée par l’acte constitutionnel projeté et, pour ainsi dire de légaliser par là une nouvelle activité de traîtres et de gens qui ont violé le droit ».[i]
Le droit allemand, probablement.
[i] »2° Aujourd’hui, l’ancienne Assemblée nationale n’est plus d’aucune manière la représentation légale de la volonté du peuple français. Pendant la guerre, les élections sont impossibles ainsi que dans d’autres Etats, à fortiori dans la France actuelle. Quant à une Assemblée nationale constituée d’une autre façon, elle ne saurait exprimer légalement la volonté du peuple français. En conséquence, il n’existe en ce moment, aucun corps légal susceptible d’exercer la fonction que le discours à radiodiffuser voudrait lui attribuer et qui, pour cette fin, pourrait être reconnu par l’Allemagne ;[i]
[i]3° Cet incident donne au Führer l’occasion de faire en toute clarté, sur l’évolution politique de la France pendant ces derniers temps, les constatations suivantes :
« L’Allemagne pouvait espérer au moins depuis Montoire, que vous, monsieur le Maréchal, en répondant à la politique généreuse du Führer, vous consolideriez de plus en plus la situation en France après la guerre perdue, et que vous rendriez toujours plus féconde la collaboration tant de fois promise avec l’Allemagne. Or, si l’on jette un regard sur les trois dernières années des rapports franco-allemands[i] [1940, 1941, 1942][i], il reste incontestable que cet espoir n’a été réalisé que partiellement, et que les mesures que vous avez prises, monsieur le Maréchal, en votre qualité de chef de l’Etat français, n’ont eu malheureusement que trop souvent le résultat de rendre plus difficile la collaboration amicale, qui pourtant était sans doute sérieusement désirée par nos deux peuples et certainement poursuivie par le Gouvernement français.
« Le coup d’Etat, contraire à la constitution, tenté le 13 décembre 1940, par lequel M. Laval devait être éliminé en tant que chef du Gouvernement, sur le reproche de la collaboration avec l’Allemagne, même sous l’inculpation d’avoir conspiré avec les services allemands contre vous, monsieur le Maréchal, afin de vous attirer dans un guet-apens à l’occasion du transfert de la dépouille mortelle du duc de Reichstadt à Paris et de vous destituer ; plus tard encore, la trahison des amiraux en Afrique du Nord, et la participation indirecte à cette trahison, de certaines personnalités les plus haut placées à Vichy, la preuve de la violation de nombreuses dispositions militaires du traité d’armistice, et finalement le récent essai d’une révision constitutionnelle, en fin de compte également dirigée contre l’Allemagne et apparemment destinée, par la remise en activité de l’ancienne Assemblée nationale, devenue entièrement illégale, à ménager l’avenir pour une prise de contact avec le comité d’Alger et par là, avec les Anglais et les Américains, tout cela caractérise les étapes d’un chemin qui s’éloigne de plus en plus de Montoire.[i]
[i] »Cette lutte constante contre tout travail positif de reconstruction française, a particulièrement eu, par contre, comme conséquence de rendre impossible, par votre résistance permanente, monsieur le Maréchal, la nomination aux postes les plus importants du Gouvernement et de l’administration française, des hommes dont l’attitude loyale aurait assuré l’exécution d’une politique raisonnable de consolidation intérieure de la France ainsi que l’élimination, à tout le moins, des pires manifestations de l’injustice sociale.
« Pour toutes ces raisons, vous ne serez pas surpris, monsieur le Maréchal, si le gouvernement du Reich a observé votre activité comme chef de l’Etat, avec une réserve toujours grandissante. Les difficultés constantes opposées à l’application d’une politique de collaboration véritable qui, ainsi qu’il en résulte de nos informations, ont provoqué pendant les derniers mois des crises intérieures toujours nouvelles montrent clairement une attitude dont les motifs et les buts ne laissent plus guère de doute. Toute cette évolution en France prouve en tout cas une chose, à savoir que la politique de la direction suprême de l’Etat français à Vichy, s’est engagée dans une voie que le gouvernement du Reich ne saurait approuver, et qu’il n’est pas disposé non plus à accepter à l’avenir, en tant que puissance occupante, vu sa responsabilité pour le maintien de l’ordre et du calme public en France ;
4° Pour mettre fin à l’état de choses actuel qui est devenu intolérable, le gouvernement du Reich se voit maintenant dans l’obligation de demander à la direction suprême de l’Etat français :
« Que désormais toutes les modifications des lois projetées soient soumises à temps à l’approbation du gouvernement du Reich.
« Que M. Laval soit chargé de remanier sans délai le cabinet français dans un sens acceptable par le gouvernement allemand et garantissant la collaboration. Ce cabinet devra jouir ensuite de l’appui sans réserve de la direction suprême de l’Etat.
« Finalement, la direction suprême de l’Etat français sera responsable des mesures prises immédiatement en vue d’éliminer tous les éléments gênants le travail sérieux de redressement dans les postes influents de l’administration, ainsi que de nommer des personnes dignes de sa confiance à ces postes.[i]
[i] »5° L’exécution rapide de ces demandes est en premier lieu dans l’intérêt du peuple français lui-même, qui souffre aujourd’hui pour une part du manque de stabilité gouvernementale et pour une part de l’absence grave de justice sociale. A ce sujet, il me suffit de vous signaler la situation intolérable à plus d’un point de vue dans le domaine de la répartition des vivres, le développement du marché noir et de nombreux autres faits fâcheux. Le but du nouveau cabinet devra être de faire disparaître cet état de choses par une activité gouvernementale très ferme et par la mise en place dans l’administration, etc., de personnes dignes de confiance. En tant que puissance occupante, l’Allemagne de son côté est aussi légitimement intéressée à ce que l’ordre et la justice règnent dans les zones de l’arrière de ses armées combattantes, et elle espère que le Gouvernement français prendra toutes les mesures nécessaires pour leur assurer cet ordre et cette justice. Si le Gouvernement français n’était pas en mesure de le faire, le gouvernement du Reich devrait se réserver de prendre d’autres décisions au sujet de la situation intérieure de la France.
« Si, après la victoire sur la France, le Führer s’est montré disposé à laisser subsister dans ce pays occupé par l’armée allemande un Gouvernement français et à entretenir des rapports avec lui, cela s’explique exclusivement par l’attitude généreuse adoptée par le Führer vis-à-vis de la France, dès sa défaite, ce que vous, monsieur le Maréchal, ne contesterez pas.
« Aujourd’hui, l’Allemagne se trouve engagée dans un dur combat contre le bolchevisme et les autres puissances anti-européennes pour l’existence de l’Europe, lutte qui servira également et non en dernier lieu à la conservation du peuple français. Dans cette lutte dont les sacrifices sanglants sont presque exclusivement à la charge du peuple allemand, le gouvernement du Reich doit exiger catégoriquement que les dirigeants de l’Etat français engagent activement l’autorité qu’ils ne tiennent que de la générosité allemande, de telle sorte que cette lutte de l’Allemagne au profit de l’Europe ne soit pas rendue plus difficile par la France, mais au contraire, monsieur le Maréchal, de ne pas perdre de vue :[i]
[i]« Aujourd’hui le seul et unique garant du maintien du calme et de l’ordre public à l’intérieur de la France, et par là aussi la sécurité du peuple français et de son régime, est la Wehrmacht allemande. Elle a assuré cette tâche dans le passé sous le signe de la collaboration franco-allemande, à l’avenir son attitude dépendra de l’attitude de la France. En tout cas, je vous prie de prendre acte de ce que l’Allemagne saura sauvegarder ses intérêts dans toutes les circonstances d’une façon ou d’une autre.
« Je ne puis supposer que vous, monsieur le Maréchal, vous refusiez de reconnaître les nécessités qui s’ensuivent. Si, cependant, vous vous jugiez hors d’état de donner suite aux demandes allemandes indiquées plus haut, ou si le rejet par nous de votre projet dirigé contre les intérêts allemands vous décidait à vous considérer, après comme avant, empêché d’exercer vos fonctions, je tiens à vous faire savoir au nom du Führer qu’il vous laisse entièrement en liberté d’en tirer les conclusions qui vous paraîtront utiles.
Agréez, monsieur le Maréchal, l’expression de ma haute considération.
« Signé : J. von Ribbentrop. »[/i]
Je n’avais pas tort de vous dire que cette lettre est la reconnaissance formelle, que dis-je la reconnaissance ! la proclamation formelle par Ribbentrop lui-même des sentiments antiallemands du Maréchal, de l’activité antiallemande qu’il exerçait depuis quatre ans.
[b]Le premier président.[/b] – Il serait intéressant de communiquer la réponse.
[b]Le Maréchal Pétain.[/b] – Il n’y a pas eu de réponse, mais la conséquence a été la captivité qui m’a été imposée ; quelque temps après, j’ai été emmené en Allemagne.
[u][b]Gérard Charasse[/b], [i]Député de l’Allier[/i], [b]Brice Hortefeux[/b], [i]Ministre de l’Intérieur[/i]…, et, moi, nous ne sommes pas les seuls à défendre l’honneur et l’image de la [b]Ville de Vichy[/b] et des [b]Vichyssois[/b][/u] :
[img]http://carteret.pagesperso-orange.fr/TOCFrame_fichiers/image005.jpg[/img]
[b]Alain Carteret[/b], qui, dans son livre :
[img]http://carteret.pagesperso-orange.fr/Accueil_fichiers/image021.jpg[/img]
s’en prend à cet amalgame commis sur le simple nom de Vichy.
[u]Pour trouver cet ouvrage[/u] :
[b]Livre publié le 4 novembre 2010
104 pages et 364 illustrations
Quadri : papier couché 170 g
Format 21 x 27 cm
Imprimerie Vidal (Vichy)
Commande à adresser directement à l’auteur – éditeur :
Alain Carteret
36 rue de la Viala
03300 Creuzier-le-Vieux
Tél. 04 70 31 80 67
Mail : [url][email protected][/url]
[url]http://carteret.pagesperso-orange.fr/[/url]
Envoi à réception d’un chèque de 26 euros (Prix public : 22 € + Frais d’envoi 4 €)
[/b]
Le mieux est de lire Faurisson, Reynouard, Degrelle et autres historiens et scientifiques libres et de faire fonctionner ses petites cellules grises :
a votre avis, pourquoi les philistins ont-ils fait des lois mémorielles comme la loi Fabius-Gayssot pour interdire de contester leur version des faits ?
La vérité a-t-elle besoin d’une loi judéo-stalinienne pour être vraie ?
Ils vous culpabilisent à longueur de journée à la télé, au cinéma…
« les méchants nazis », « les méchants collabos »… comme les « méchants indiens » des westerns
qui furent en réalité massacrés par les « gentils colons ».
Ils ne sont forts qu’en affaiblissant les autres,
en les culpabilisant et en les divisant.
Arrêtez de croire tout ce qu’on vous raconte, recoupez les informations,
vérifiez par vous même, faites marcher votre bon sens,
constatez la propagande incessante de culpabilisation et le business qui en découle,
les « réparations » qui n’en finissent jamais d’être payées,
regardez qui est à la tête des parti politiques, des médias,
qui tient les rennes du pouvoir, de qui on n’a pas le droit de parler,
et dites-vous bien que quand quelque chose est interdit, c’est qu’il y a quelque chose à cacher.
[b]La grosse farce[/b] bonsoir,
Ce que vous avez écrit n’apporte rien !
Bien à vous,
Anido
Merci, [b]Anido[/b], d’avoir signé ma pétition, dont je rappelle, ci-dessous, le titre et le lien :
[b]« IL EST IMPÉRATIF DE CESSER DE CACHER L’HISTOIRE DE FRANCE DERRIÈRE LA GÉOGRAPHIE D’UNE VILLE »
[url]http://www.mesopinions.com/Il-est-impératif-de-cesser-de-cacher-l’histoire-de-France-derrière-la-géographie-d’une-ville-petition-petitions-af2e71a684c2df6cd72c5954fe94646b.html[/url]
[/b]
Avec toute mon amitié,
[b]Dominique[/b]