Changer de literie régulièrement comme le disent ponctuellement les slogans publicitaires permet de mieux dormir, mais à chaque fois se pose le problème de savoir quoi faire de nos vieux matelas ?

Avant le  1er janvier 2012, ils finissaient la plupart du temps dans les encombrants et étaient envoyés dans des centres d’enfouissement ou dans des incinérateurs.

Mais depuis cela a changé puisque dans le cadre d’une nouvelle réglementation, les fabricants doivent assurer le recyclage des produits qu’ils fabriquent.

 

Actuellement toute une filière se met en place en France, pour recycler 95 % des matelas qui arrivent en fin de vie et c’est une bonne chose.

En 2010, une PME dénommée "Recyc-Matelas Europe" est créée  en France avec un premier site à Lymay (78) et cela en co entreprise avec le canadien Recyc Matelas ;

 

Cette société travaille en partenariat avec la Compagnie du Lit et elle effectue la déconstruction et la revalorisation des matelas usagés, avec un potentiel de matelas qui s’élève actuellement à plus de 300 000 matelas par an, ce qui représente plus de 7 000 tonnes de déchets à traiter.

 

En ce début d’année 2013,  un deuxième site de recyclage vient d’être  ouvert en Vendée à Mortagne sur Sèvre et d’ici 2014, ce sont 6 autres sites qui verront le jour aussi bien en Ile de France que dans d’autres régions de France.

 

Cela permettra de répondre à une demande qui augmente d’année en année avec près de 5 millions de matelas hors d’usage, jetés chaque année  et aussi de permettre  avec le développement  de cette  nouvelle filière la création de  près de trois cent emplois.

Compte tenu de la situation du chômage en France, cela ne paraît pas négligeable !

 

Les fondateurs de cette société envisagent même d’élargir leur activité en Europe, que ce soit en Belgique, en Allemagne et même au Pays Bas, de façon à rentabiliser davantage leurs investissements.

 

Cette technique de recyclage qui se met en place progressivement en France est largement plus écologique que l’enfouissement des matelas dans les décharges, qui mettaient plus de 100 ans à se biodégrader, sans parler des dépôts sauvages de toute cette literie usagée qui dénaturent les paysages.