Tout a commencé lorsqu’une élève (de 20 ans), m’a demandé ce qu’était des panneaux photovoltaïques. Dans ma tête j’ai tout de suite su qu’elle ignorait tout du réchauffement climatique, de l’effet de serre et des termes comme dioxyde de carbone, énergies renouvelables…Et c’était vrai, à chacune de mes questions elle répondait par la négative. "Tu as déjà entendu parler du réchauffement de la planète"? lui ai-je demandé . "Oui mais…"Bref une explication s’imposait. Un autre élève s’est alors mêlé à la conversation et lui non plus ne savait pas grand-chose. Comment alors espérer que les jeunes adoptent les bons gestes pour préserver notre planète si ils ne savent même pas pourquoi ils doivent le faire? Je me suis alors lancé dans des explications, simplifiant les choses au maximum, faisant plus références à des blockbusters américains tels que "2012" ou "Le jour d’après" qu’à "Home" de Yann Arthus-Bertrand. Malheureusement j’ai le sentiment que le concept de sauvegarde de la planète reste flou pour eux. Je ne peux leur reprocher car les informations développées par les médias restent assez évasives. A moins de faire des recherches plus poussées et de s’intéresser vraiment à ce problème, on ne nous dit pas combien la situation est catastrophique. On ne nous dit pas que depuis le début du 20ème siècle, entre 20 000 et 2 millions d’espèces se sont éteintes. On ne nous dit pas que la vitesse d’extinction augmente avec l’accroissement de la population humaine.

Dans l’imagination populaire on minimise la vitesse d’extinction des animaux, normal, on va au zoo, on les voit dans leurs enclos  alors pour nous ils sont toujours vivants alors que dans la faune sauvage ils sont inexistants. Les médias nous bombardent de photos de pandas donc notre cerveau enregistre qu’ils sont en vie, pourquoi nous parler d’extinction, "c’est pas vrai, je les ai vu à la télé"!La vérité c’est que la plupart d’entre nous ne prêtent aucune attention à leurs sorts du moment que notre propre espèce n’est pas menacée. Savez-vous que nous sommes actuellement dans une période d’extinction appelée l’Holocène? Le taux d’extinction actuel est de 100 à 1000 fois supérieur au taux normal constaté de l’histoire de l’évolution. En 2007, l’Union International pour la conservation de la nature a estimée qu’une espèce sur huit d’oiseaux, qu’un mammifère sur quatre, qu’un amphibien sur trois et 75% de toutes les espèces de plantes sont en péril. ça ne vous fait pas réfléchir? ça ne vous interpelle pas? Moi ces chiffres me glaçent, me terrifient mais surtout me font me poser une grande question. Que puis-je faire?

Car la plus grande parties des indices montrent que les activités humaines sont les causes directes ou indirectes des extinctions. La plupart des biologistes croient que nous sommes à l’heure actuelle au début d’une extinction massive qui s’accélère de manière inquiétante. Un chercheur de Harvard, Edward Osbourne Wilson a estimé qu’au rythme actuel, la moitié de toutes  les espèces vivantes aura disparu d’ici 100 ans à cause des perturbations humaines. Pourquoi faire des enfants alors? Pour que notre espèce au moins survive? Mais en avons-nous le droit? Depuis notre arrivée sur cette planète nous n’avons fait que contribuer et accélérer son déclin. Ne serait-il pas judicieux à présent de nous remettre en question et de ne plus agir comme si cela ne nous concernait pas? L’un dirait " La moitié des espèces va disparaître d’ici 100 ans" et l’Homme de répondre " ça ne sera pas nous, nous sommes trop fort, nous saurons survivre". Je suis d’accord, nous survivrons certainement mais à quel prix? Notre salut réside dans notre capacité à prendre des mesures radicales et à revenir à un mode de vie plus naturel. Que doit-on faire alors? Commençons déjà par respecter quelques gestes simples du quotidien pour polluer le moins possible. Retrouvez-les sur le site www.fondation-nicolas-hulot.org.