Sommes-nous dépassés par les avancées technologiques à ce point tel qu’internet n’est plus contrôlé adéquatement par l’intervention humaine? Le développement fulgurant des réseaux sociaux et de rencontres sur le web et la facilité d’accès à ceux-ci est  un exemple frappant. En effet, n’importe qui peut rapidement s’inscrire et s’intégrer dans ces groupes en ligne et la jeunesse québécoise, qui a grandi avec l’informatique, forme une clientèle importante de ce nouveau phénomène. Clientèle qui peut s’avérer aussi plus vulnérable.

 


Les événements récents de cyberprédation au Québec, médiatisés par J.E, suscitent plusieurs réactions et aussi de multiples questions. Ainsi, ce reportage a généré chez la population des sentiments d’indignation, de colère et aussi de frustration par rapport à tout ce qui se passe sur le web. On s’indigne du manque d’effectifs policiers et de leur pseudo indifférence face au reportage et on s’enflamme face aux prédateurs sexuels naviguant sur internet. On a raison! L’escouade policière ontarienne s’occupant de ce problème précis comprend 35 membres à temps complet pour 7 au Québec. Les enquêtes ontariennes sont efficaces et bien ciblées, tandis qu’au Québec on semble avoir de la difficulté à s’organiser et le corps policier ne veut émettre aucun commentaire sur le reportage récent de J.E. Les pressions populaires font en sorte que depuis quelques heures, les porte-parole du corps policier transmettent qu’ils vont vouloir étudier le matériel du reportage télévisé. Mais y aura-t-il un plan d’intervention plus agressif à court terme pour freiner ces cyberprédateurs que l’on a vu s’afficher à la télévision? La justice québécoise semble y mettre un frein actuellement. Nos ressources sont insuffisantes et nos lois peu adaptées? Un changement doit s’opérer car le phénomène ne va pas mourir de sa belle mort. Ces événements doivent continuer à nous faire réagir et ce, à plusieurs niveaux. La cyberprédation, engendrée entre autre par les réseaux sociaux, est le vice de notre époque informatisée. Elle crée de  l’insécurité, de la culpabilité et même de la peur chez les victimes. Les réseaux sociaux, quant à eux, doivent nous faire nous questionner sur l’effritement des relations humaines personnalisées et de la solitude qui en découle.