S’il est encore difficile d’appréhender les effets globaux de la scolarisation des filles en Afrique, la monté des filles ne s’opère pas sans remise en cause, défense et réévaluation des statuts.

Les études de cas sur la scolarisation des filles nous incite à nous interroger sur les rapports école / société, sur l’influence de l’éducation scolaire des filles sur le plan de la construction des rapports homme/femme. Quel set l’influence réelle de la mise à l’école des filles sur le statut des femmes et de quelles façons s’opère alors les rajustements masculins ? Ces questions montre les limites au rôle supposé émancipateur de l’école. Les jeunes filles instruites parviennent-elles vraiment à échapper au contrôle des hommes ou passent-elles simplement d’un type de soumission  à un autre ?

Il est vrai que l’école a permis l’émergence d’élites féminines économiques et politiques, mais le statut des plus défavorisées ne s’est pas amélioré. Pour les populations africaines, la femme africaine est ce personnage oublié, qui vaque inlassablement au ménage, son enfant sur le dos, elle est la plue démunie. Cependant si la mise à l’école des filles est souvent perçue par les populations africaines comme un facteur de désordre social, c’est bien ce désordre social qui impose positivement une remise en cause des hiérarchies présentes qui engendre de nouvelles normes sociales. Presque dans tous les pays africains, on parle de la scolarisation des filles, dans certains pays il est même dit que l’école doit être gratuit pour les filles et ou les fournitures, tous cela pour encourager les populations à laisser leur filles aller à l’école.