Décidément les Nobel ont créé  la surprise cette année  en attribuant tout d’abord le Nobel de la paix au président Obama puis le Nobel de la littérature  décerné à l’écrivaine allemande d’origine roumaine Herta Müller, dont la notoriété n’aurait cependant pas  atteint celle de Amos Oz ou Philip Roth, supposés favoris.

Interdite de publication en Roumanie car elle critiquait ouvertement le régime,  Herta Müller, fut contrainte de quitter le pays en 1987,  pour s’installer en Allemagne de l’ouest en compagnie de son mari l’écrivain Richard Wagner. Ses romans   la convocation, Le Renard était déjà le chasseur, décrivent en détails  la vie quotidienne dans une dictature pétrifiée.  La dictature,  "c’est le thème de tous mes livres" a expliqué la romancière qui n’a cessé d’élever sa voix contre le totalirisme de Nicolae Ceausescu. Herta ajoutera par ailleurs s’estimer chanceuse parce qu’il ya beaucoup de gens qui ne survivent pas aux dictatures.

L’académie suédoise a précisé dans son communiqué avoir couronné Herta Müller pour avoir "avec la densité de la poésie et la franchise de la prose, dépeint l’univers des déshérités"

Rappelons toutefois que la saison des prix Nobel avait débuté lundi avec l’attribution du prix Nobel de médecine aux américains, Elizabeth Blackburn, Carol Greider et Jack Szostak pour leurs recherches sur les télomères et l’enzyme télomèrase qui protègent les cellules contre le vieillissement. Mardi le prix de physique à lui aussi été décerné à trois autres américains pour leurs travaux sur les fibres optique et les semi conducteurs, chose qui leur a valu d’être qualifiés de "maitres de la lumière" par le comité. Le prix de chimie fut accordé aux Américains Venkatraman Ramakrishnan et Thomas Steitz ainsi qu’à l’Israélienne Ada Yonath pour leurs études sur" la fonction et la structure du ribosome". Dans chaque catégorie, le prix Nobel est accompagné d’une récompense de 10 millions de couronnes suédoises (980.000 euros).