Un petit florilège de ce principe, érigé, depuis quelques années, en un véritable outil de prise de décision.

On ne jure que par lui désormais : le sacrosaint principe de précaution.  Mais ce principe n’est bien souvent qu’un prétexte pour masquer une absence totale de prise de décision. Plus grave encore, nos gouvernants en abusent pour repousser au lendemain, ce qui pourrait être décidé aujourd’hui. Quelques exemples de ces dérives intolérables, mais que nous acceptons docilement car par précaution, il vaut mieux…attendre.


 C’est le principe de précaution, qui impose aux ostréiculteurs de renoncer à la commercialisation de leurs huitres dès lors qu’une souris meurt après ingestion d’une huitre. (sic !) Oui, car appliquant la maxime « Qui vole un œuf, vole un bœuf », les autorités ont cru de bon ton de transposer ce dicton « Qui tue une souris tue un enfant ». A l’inverse,  aucune précaution quand à ce qui extermine les sangliers en Bretagne…les algues vertes sont simplement ramassées, mais il n’y a aucun danger pour l’Homme.  

C’est un exemple parmi tant d’autres. On ne reviendra pas sur ce principe de précaution en ce qui concerne la politique du médicament. Nos différents ministres de la Santé devaient être consommateurs de Médiator, à moins que des valises provenant de chez Servier…non ce n’est même pas envisageable (rires). Mais, le lobbying n’existe pas, c’est bien connu. Ainsi, c’est en toute connaissance de cause, que nos gouvernements (et ils sont plusieurs depuis 2004 à avoir eu connaissance du sujet)  autorisent la commercialisation des fameuses cigarettes électroniques, qui produisent une fumée inoffensive à base de propylène glycol. Propylène glycol, ce nom me dit quelque chose…Oui, le produit a été l’objet de nombreuses mises en garde des autorités sanitaires mondiales, et interdit d’utilisation dans les cosmétiques. Mais, pour nos poumons, aucun danger puisque la cigarette électronique reste en vente libre.

Que dire aussi du principe de précaution, qui nous amène aujourd’hui à bruler des millions de doses de vaccins, censés nous protéger de la grippe H1N1…Les exemple sont quotidiens, et nous devrions nous alarmer à la seule évocation de ce principe de précaution, qui décidément ne solutionne aucun problème, mais consiste simplement à les rejeter au lendemain.