Les quotidiens El Mundo et El País, dans leurs éditions de ce mercredi 9 Mai 2012, dévoilent qu’une plainte a été déposée, le 8 Mai, à l’encontre de Carlos Divar, Président de la Cour suprême d’Espagne, aux motifs de s’être payé, sur les fonds publics, des voyages de luxe.
Le représentant du Conseil Supérieur de la Magistrature, Jose Manuel Gomez Benitez, a déposé une plainte auprès du bureau du Procureur Général contre le président de la Cour suprême, Carlos Divar, pour détournement de fonds présumé.
Les journaux El Mundo et El Pais ont dévoilé, dans leurs éditions de ce mercredi, que la plainte a été déposée le 8 Mai. Le Président de la Cour Suprême d’Espagne, Carlos Divar, un conservateur très proche du Partido Socialista Obrero Español, est soupçonné d’avoir réglé, sur les fonds publics, les frais afférents à ses voyages de luxe, les week-end, pour un montant d’environ 16.000 euros.
En effet, d’après Gomez Benitez, professeur de droit pénal, ces voyages, les déplacements effectués, destination Marbella et Malaga, Sud de l’Espagne, du vendredi soir au lundi matin, n’ont aucun lien avec les activités attribuées au poste de juge en chef que confère, à Carlos Divas, le titre de Président de la Cour Suprême.
En marge de ces voyages, entre Septembre 2010 et Novembre 2011, selon les termes de la plainte, Corlos Divar s’est fait accompagner par des gardes du corps dont les dépenses s’élèvent à plus de 20.000 euros.
Le représentant du Conseil Supérieur de la Magistrature, Jose Manuel Gomez Benitez, a déclaré, en outre, que dans le corps de sa plainte au Procureur Général, Eduardo Torres Dulce, il y est spécifié que le président Carlos Divar « réside à Madrid et qu’il n’a ni domicile à Marbella ni à Malaga » et « il n’apparait pas, dans les registres officiels d’activité qui pourraient les motiver, que les activités pour lesquelles le Président de la Cour suprême est soupçonné de détournement de fonds présumés, se sont toutes déroulées le week-end et les jours fériés, »
Il est aussi a spécifier que la plainte déposée auprès du bureau du Procureur Général « ne couvre que les 6 voyages destination Malaga qui auraient généré, au moins, 36.000 euros de dépenses indues », et ne font pas état, des investigations supplémentaires étant nécessaires pour étayer une seconde plainte, des nombreux voyages, toujours effectués le week-end ou les jours fériés, destination Marbella, entre Septembre 2008 et Septembre 2010, et après Novembre 2011.
Il est enfin à signaler que la Cour Suprême se refuse à fournir les documents, afférents à cette affaire de détournement de fonds présumés, aux services du Procureur Général d’État car, si les faits allégués se vérifient, ils constituent un crime qui entre dans la compétence de la deuxième chambre de la Cour Suprême qualifiée pour instruire une plainte déposée à l’encontre et au chef du Président de la Cour Suprême et contre le Conseil Judiciaire Suprême.
09 Mai 2012 © Raymond Matabosch