Eh oui, si Nicolas Sarkozy maltraite la langue française, c’est pour que nous, le petit peuple, on puisse le comprendre. C’est en gros ce que Luc Châtel a répondu au député François Loncle qui s’inquiétait du peu de cas que fait le président de la syntaxe et de la grammaire.
On lui en sait gré ! On se disait aussi, un ancien avocat qui s’exprime comme un charretier, c’est bizarre. D’après notre ministre de l’éducation nationale, expert en la matière, il refuse « les circonvolutions syntaxiques qui perdent l’auditeur et le citoyen ». C’est « son sens de la proximité » qui le fait se mettre à notre portée. Trop aimable de sa part.
Moi qui croyais, au contraire, que notre langue permet, quand elle est bien utilisée, de mieux se faire comprendre. «Si y en a que ça les démange d’augmenter les impôts… » serait donc une phrase plus facilement compréhensible que « si certains préfèrent augmenter les impôts ».
Ces erreurs sont « le signe d’une grande sincérité », autrement dit, méfiez-vous des hommes politiques qui parlent bien, dans un français châtié, ils ne sont pas sincères.
Des linguistes qui se sont penchés sur la question se demandent si c’est une stratégie « pour faire peuple », « parler comme l’homme de la rue ». Ça permet à l’auditeur d’oublier ses propres difficultés avec la langue française. Bernard Fripiat, spécialiste en orthographe pense que « le voir faire une faute, ça désacralise l’orthographe. » Autrement dit, « je suis nul en français, mais ce n’est pas grave, le président est encore plus nul que moi. »
Il n’y aurait donc que l’élite des lettrés que ça gêne de voir un président en délicatesse avec sa langue maternelle. Et je me demande si les gens qui écrivent ses discours n’ont pas des problèmes avec l’orthographe également. Dans son « grand discours sur l’école » prononcé à Périgueux en 2008, on trouve des erreurs assez grossières alors que dans ce texte, il cherche à mettre en valeur la langue française. « C’est un instrument de liberté, pour un citoyen, c’est de savoir parler sa langue, sait de savoir l’écrire, c’est d’avoir des idées de la grammaire et des idées de l’orthographe. »
Sans doute a-t-il « une idée de la grammaire » mais très approximative.
Relever les bourdes de notre président va peut-être devenir un sport à la mode.
Source Libération
Chiche?! 😀 mais pas que lui à ce moment là 😉
bonjour,
quel doit être le langage du Président de la République quand il s’adresse à TOUS?
Le langage le plus normatif, correspondant au plus grand nombre des Français.
Je ne vois pas là de quoi être offusqués.
En revanche sur C4 laisser publier des articles bourrés de fautes d’orthographe, de grammaire et de syntaxe est intolérable et nuit à l’image et à la crédibilité du site.
Un langage simple et compréhensible n’est pas obligatoirement rempli de fautes de syntaxe.
Celui qui voit les fautes, c’est celui qui ne les commet pas
si de plus ces fautes sont entrées dans le langage commun
celui de la télé par exemple,
elles ne sont plus tout à faits des fautes
mais de erreurs partagées par le plus grand nombre.
[quote][i]En revanche sur C4N laisser publier des articles bourrés de fautes d’orthographe, de grammaire et de syntaxe est intolérable et nuit à l’image et à la crédibilité du site.[/i] [/quote]
Tout à fait d’accord avec vous, corail…
[quote][i]Un langage simple et compréhensible n’est pas obligatoirement rempli de fautes de syntaxe.[/i][/quote]
Il ne faut pas mélanger les torchons et les serviettes, vieilleforge… car [quote]Un langage simple et compréhensible[/quote]est acceptable mais bourré de fautes de conjugaison, de grammaire, de syntaxe…. il devient imbuvable…
On peut pardonner à des non professionnels, des erreurs d’orthographe. Mais quand le président dit : « Mais franch’ment, par moments, on s’demande c’est à quoi ça leur a servi toutes ces années pour avoir autant de mauvais sens ! » ce n’est plus une erreur partagée par le plus grand nombre.
Rien à voir avec Nicolas Sarkozy.. Avouons une bonne fois pour toute que la capacité d’expression populaire est en forte régression, sans parler du coefficient intellectuel.
Il m’arrive de jeter un coup d’oeil aux examens de certaine promotion, et le langage SMS est fortement présent, ce n’est pas une blague…
[quote][i]On peut pardonner à des non professionnels[/i][/quote]
Désolé, vieilleforge, mais relisez donc votre article… avant de vous vouloir « être moralisateur » envers le Président…
L’erreur est plus enrichissante que l’immobilisme. Continuez d’écrire vieilleforge, la perfection s’atteint par l’exercice 🙂
Pour finalement en revenir à Nicolas Sarkozy, c’est un orateur plutôt médiocre, il est facile d’apercevoir quand il rédige lui même ses discours.. Je préfère ceux rédigés par l’Elysée..
Soyez plus précis et dites-moi où vous voyez des fautes d’orthographe et/ou de syntaxe dans mon article.
[quote]Soyez plus précis et dites-moi où vous voyez des fautes d’orthographe et/ou de syntaxe dans mon article.[/quote]
je vous ai dit
[quote]bourré de fautes de conjugaison, de grammaire, de syntaxe….[/quote]
Même si je déteste cette manière de faire, (j’aurais préféré que vous m’adressiez un message privé), je me permets, puisque vous me le demandez, de vous en citer seulement deux au hasard… pour ne point vous les citer toutes…
[quote]c’est pour que [b]nous[/b], le petit peuple, [b]on puisse[/b] le comprendre.[/quote]
[quote]Moi [b]qui croyais[/b], au contraire, que notre langue [b]permet[/b][/quote]
je reviens dans le débat….
Messieurs régler vos comptes en privé, merci!
Vieilleforge vous avez raison de souligner la façon peu orthodoxe de s’exprimer pour un président de la République. Je partage votre point de vue, il doit s’exprimer le plus simplement possible en étant compréhensible par tous. C’est une erreur de vouloir utiliser un langage qui n’est pas le sien,même si son intention est de se rapprocher de ses auditeurs.La communication en est forcément brouillée.
On est passé brutalement d’un président monolithique, genre statue du commandeur,
à un homme relativement jeune pour la fonction
qui s’exprime comme tel
dit des « gros mots » quand il est excédé
utilise un langage imagé.
C’est juste l’évolution de la fonction présidentielle .
Nous devons bien apprendre les régles grammatiles pour éviter les fautes dans nos discours.
MUSOKO MBUYI PATRICE
ASSOCIATION DES CONSOMMATEURS DES PRODUITS VIVRIERS .
TEL:00243(0)815023698
Je vous concède que le « nous, on » n’est pas très académique, mais j’ai voulu par la même imiter le président. Quant à « moi qui croyais … permettait », je me suis posé la question de savoir si l’accord des deux verbes était obligatoire. « Je le croyais » mais la langue le permet toujours. Je n’ai pas trouvé d’exemple pour me conforter dans mon idée.
Mon idée n’était pas de critiquer le langage du président, mais de dénoncer la façon qu’a Monsieur Châtel de défendre son maître en disant qu’il parlait mal pour se mettre à notre portée.
[b]Ouille, je me sens visée dans c’t’histoire d’orthographe.
Mais »Tac », vieilleforge !!
Suis pas toute seule, na!![/b]
[quote]Mon idée n’était pas de critiquer le langage du président, mais de dénoncer la façon qu’a Monsieur Châtel de défendre son maître en disant qu’il parlait mal pour se mettre à notre portée.[/quote]
Je puis vous assurer que si vous aviez écrit, dans un langage simple et compréhensible, [i]tel est le vôtre[/i], mais dans un excellent français, [i]l’un n’interdisant pas l’autre[/i], votre papier n’en aurait été que plus percutant…
Dans le cas présent c’est le résultat contraire que vous obtenez…
Il parle mal pour que la « populace » le comprenne. Quel mépris !
Mais ne nous inquiétons pas pour lui, ce mépris n’empêchera sans doute pas sa réélection.
Ça fait du bien parfois de ne pas se sentir seul
[url]http://www.liberation.fr/politiques/01012311929-nicolas-sarkozy-parle-aussi-mal-que-georges-marchais[/url]