qui montre sa simplicité mais une photo d’amateur.

François Hollande le président de la République Française, tiré de la documentation Française/Magnum photo, document Le Monde.fr, le 05/06/2102

Support Wikipedia La photo est un art, et prendre un personnage en extérieur ou différentes températures de couleur sont présentes demande une analyse qui n’a pas été faite ici. Premièrement le fond qui représente l’Élysée est écrasé de soleil, cela montre que cette photo a été faite en début d’après midi ou le soleil est le plus chaud. La meilleure heure extérieure pour photographier par temps très ensoleillé est vers 17 heures, la température est moins élevée. François Hollande est dans une zone d’ombre, c’est bien, et cela le valorise en l’éclairant par un réflecteur de lumière solaire, et ainsi de le dégager de l’ensemble. La profondeur de champ est correcte et montre que c’est avec un appareil argentique de qualité que cette photo a été prise. C’est certainement avec un réflexe à deux objectifs 6×6 donnant une image carrée semblable à l’image visée, très bon pour le portrait en extérieur. De plus le photographe est à bonne distance, François Hollande prenant les 2/3 de la hauteur. Le personnage est bien, ses mains sont discrètes le long du corps, les poignets de chemise dépassent légèrement des bras de la veste, c’est discret, mais la cravate n’est pas bien centrée, on peut faire simple mais cela n’empêche pas de corriger sa tenue. Le président paraît un peu serré dans sa veste, mais son sourire est juste. Le gros défaut avec l’heure de prise de vue est le cadrage. François Hollande aurait dû être plus à gauche, sa tête entre les deux parties des bâtiments. Cela montre que cette photo a été prise à la main, alors qu’avec un pied le cadrage aurait été meilleur, le photographe aurait corrigé ce défaut. L’Élysée aurait été dégagé et avec une température moins chaude, il apparaîtrait plus précis tout en étant le fond. C’est également vrai pour les drapeaux à gauche qui n’apparaissent pas suffisamment, dommage. L’Élysée est en importance la seconde partie de la photo qui sera dans toutes les 36.000 communes de France et dans les bâtiments de la république ainsi qu’à l’étranger. Le bon point est la forme carrée avec une égale répartition entre le bâtiment et le jardin, les arbres à droite sont discrets. On n’a l’impression que cette photo n’a pas été prise avec tout le sérieux qu’elle demandait, c’est une petite photo d’amateur !

Ce n’est pas un flop mais non plus un top, et il est étonnant que Raymond Depardon grand photographe des présidents et des stars n’ait pas fait mieux. Ce qui montre que sous le couvert de la notoriété, on peut ne pas faire bien. Il n’est pas un portraitiste plutôt un documentaliste de notre temps, d’après ce que j’ai lu. En fait, il apporte sa notoriété à cette photo, plutôt que d’avoir fait une œuvre d’art. François Hollande est le second président à être photographié dans les jardins de l’Élysée.

3Jacques Chirac, la documentation Française. Photo Bettina Rheims, document l’Internaute.

Le premier fut Jacques Chirac, et sa photo le montre plus en valeur, l’Élysée et le jardin n’étaient pas les sujets les plus importants de même que les drapeaux, inexistants. Il fait moins simple, mais plus élégant, bien mis avec un blazer. Les mains derrière le dos montrent, avec une stature légèrement penchée, que le photographe à des qualités de portraitiste. Son teint légèrement halé et sourire montrent qu’il est satisfait de lui, et décontracté.

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Nicolas Sarkozy © Documentation Française. Photo Philippe Warrin, document l’Internaute .

C’est la banalité qui domine sa photo officielle ou rien n’est bon outre le fait que la répartition latérale est correcte. Sarkozy est dominé par les drapeaux qui auraient dû être abaissés, ou changés par des plus petits, de plus il apparaît vieillit. L’éclairage sur le coté est trop accentué sur le visage ce qui lui donne des zones d’ombre, et assombrit la photo. Dans la bibliothèque alors qu’il n’a rien d’un écrivain, et de plus a coté du drapeau Français et Européen qui, pour la première fois, fait son apparition. Il montre ainsi qu’il place l’Europe au même niveau que la France. Ce qui tranche avec son prédécesseur Jacques Chirac qui sopposa à l’Europe. L’adoption du traité de Maastricht le démontre, le RPR, la droite de l’époque, s’était fermement opposée à ce traité. Son sourire est léger traduisant une gravité pour cette charge.