Le Pont d’Adam, entre religieux et politiciens

Le gouvernement indien avait envisagé d'ouvrir une ligne maritime sur le détroit de Palk, projet évalué à 500 millions de dollars, qui devrait permettre aux bateaux de gagner 30 heures, en leur évitant de contourner le Sri Lanka, pour la traversée entre la mer D'Oman et le détroit de Bengale, mais il se trouve que le "Pont d'Adam", ainsi que l'on nomme ces petites îles qui furent jadis reliées, est sacré pour les religieux hindous, et qu'un bras de fer s'est engagé entre les religieux et le gouvernement.

Selon les religieux, c'est le Dieu Rama qui aurait fait construire ce pont par une armée de singes pour aller sauver son épouse des mains du démon Râvana, qui l'avait enlevée, aussi lorsque l'institut archéologique d'Inde, mandaté par le gouvernement a annoncé qu'il n'existe pas de preuve matérielle de l'existence de la divinité, cela a provoqué une vive réaction du parti nationaliste hindou, le Bharatiya Janata Party (BJP), dont le chef a qualifié le gouvernement de "blasphémateur et d'arrogant", considérant en outre que "Cela jette le mépris sur des millions d'hindous", tout en lui réclamant des excuses, ce qui a très rapidement provoqué le retrait du communiqué.
Les ministres indiens ont tenté d'apaiser la situation, et le ministre de la justice a même affirmé que "L'existence de Ram ne peut pas être mise en doute. Il n'y a pas besoin de prouver son existence".
Pourtant si la question de l'existence de Rama est importante pour quelques uns, celle du "Pont d'Adam", dit aussi "Pont de Rama" a une importance plus universelle pour les écologistes: en effet le dragage et l'aménagement du projet pourrait endommager un site écologiquement très riche.