Le point sur les salaires belges.

 Il semble qu’habiter en Belgique ne soit guère avantageux en dehors de quelques personnes fortunées qui s’exilent pour se soustraire à notre fiscalité.

En effet, une étude récente du journal économique « L’écho » montre que la pression fiscale sur les salaires des Belges est une des plus contraignantes comparée aux voisins européens. C’est un fait qui nous est bien connu en tant que frontaliers. En effet, il est de notoriété publique que les Français qui travaillent en Belgique sont mieux lotis que leurs collègues belges.

Cette étude est surtout très intéressante parce qu’elle essaie de comparer les différents systèmes fiscaux dans les différents pays de l’Union et démontre s’il était besoin que la fiscalité est sans doute un des points où les Européens sont les plus différents. Une chose est sûre, les salaires belges sont les plus taxés d’Europe : dans certains cas, assez fréquents, il ne reste pas la moitié du salaire brut versé par l’employeur. Heureusement, les prestations sociales belges permettent d’atténuer cette pression fiscale excessive. Les Belges se distinguent de leurs voisins européens par le prélèvement des impôts à la source (ce que nous ne sommes pas capables de mettre en place) et par l’indexation des salaires, ce que le gouvernement actuel aimerait supprimer. 

Cette fiscalité très forte incite, bien sûr, les employeurs à trouver des parades. Le moyen le plus utilisé pour diminuer les taxes reste le véhicule de fonction. On diminue le salaire de l’employé de 300 à 400 euros par mois et il dispose d’une voiture qui ne lui coûtera rien. Tout le monde est content, sauf l’état qui perd les taxes sur les 400 euros. Evidemment, la ficelle est grosse et ça ne va pas durer. Les voitures « haut de gamme » vont être lourdement taxées.

S’il y a un domaine où nous rivalisons avec nos voisins d’Outre-quiévrain, c’est dans les coûts salariaux dus par les employeurs. On se partage allègrement la dernière place.

Pour lire l’étude complète, cliquez sur le lien 

 

3 réflexions sur « Le point sur les salaires belges. »

  1. [quote]En effet, une étude récente du journal économique « L’écho » montre que la pression fiscale sur les salaires des Belges est une des plus contraignantes comparée aux voisins européens.[/quote]

    Exact!Et les Belges ne « râlent » pas!!!

  2. Il reste la moitié du salaire versé par l’employeur ?
    Étant devenu indépendant, je ne sais pas exactement oµ ça en est actuellement (*), mais pour un indépendant, c’est le cas aujourd’hui…

    Une consultation me rapporte 35 euros.
    Brut.
    Après frais divers (dossiers, assurances, TVA, impôts, …), il me reste 17 euros de « salaire ».
    Il me faut donc une soixantaine de clients chaque mois pour gagner un millier d’euros !

    (*)
    « Avant », quand j’étais employé, je gagnais environ 1.500 euros, et je coûtais environ 3.000 euros à mon employeur : mon salaire brut (un peu plus de 2.000€) + les « lois sociales » que l’employeur paie – en plus de nos impôts – à l’état.
    Donc, oui, le salaire net est environ la moitié de ce que l’employé coûte au total à son patron, mais ce n’est pas la moitié du salaire brut.

  3. Le tableau montré dans cet article fait croire que l’on peut dépenser entièrement le net que l’employeur nous laisse à la fin du mois, alors que rien n’est moins vrai!
    Les impôts prélevés du salaire brut sont rarement suffisant pour couvrir entièrement les impôts dus.Les tableaux utilisés pour ce calcul ne sont pas exacts et ne tiennent pas compte des spécificités des contribuables.
    L’exemple de Ericpomme n’est plus du tout d’actualité car en Belgique en 2012, d’un salaire de 2000€ brut il ne reste que 956 € net, après un premier prélèvement de 13,08% pour la sécurité sociale et 45% de précompte professionnel.
    De plus, si vous n’avez ni enfants à charge ni crédit immobilier à rembourser vous devrez encore payer un supplément d’impôts en fin d’année.

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