Le plan machin pour les banlieues

Lundi dernier, à Vaulx-en-Velin, Fadela Amara, secrétaire d’Etat à la Ville, accompagnée de Christine Boutin, ministre du Logement et de la Ville, a dévoilé quelques bribes de son plan "Espoir banlieue".

Après un accouchement difficile et plusieurs fois, le dernier de la vingtaine de plans banlieue élaborés par une vingtaine de ministres ou secrétaires d’Etat, n’apporte rien de bien concret pour résorber les fractures entre les banlieues et le reste de la société.

Encore une fois, on promet de tout résoudre en un minimum de temps, on va changer la vie. Nous connaissons ces phrases, ces belles promesses depuis 1981. Et au final, la banlieue change, mais pas forcément en mieux. Quand je regarde la différence entre le collégien que j’étais et les collégiens d’aujourd’hui, je peux dire sans crainte que la situation s’est largement dégradée.

Parmi les énièmes promesses, l’accompagnement personnalisé des jeunes sans emploi, le renforcement des moyens de lutte contre l’échec scolaire et un plan de désenclavement des quartiers. Bref, du vu, revu, archivu.

En ce qui concerne l’accompagnement des jeunes sans emploi, les dispositifs existent en principe. Ce sont l’ANPE ou les Maisons de l’emploi. Pour renforcer les moyens de lutte contre l’échec scolaire, il faut s’attaquer aux causes qui font que, dans ces quartiers, les jeunes sont en échec scolaire. Enfin, pour désenclaver les quartiers, il faut des moyens financiers et une stratégie territoriale.

Enfin, il faut de l’argent, encore. Mais, comme on ne laisse pas les précédents plans banlieue se faire, comme on ne prend pas le temps de les évaluer, on gaspille de manière idiote des millions d’euros. Le rapport de la Cour des comptes est, sur ce point, assez édifiant.

De plan Marshall, Fadela Amara a conçu ce que j’appelle un plan "machin" sans aucune réflexion sur les causes du "malaise" des banlieues. Il sert, comme pour tout ministre, à imprimer son nom sur une loi, qui au final sera vite oublié par un autre ministre. Et pour la banlieue, on attendra encore.

Jérôme Charré

Lundi dernier, à Vaulx-en-Velin, Fadela Amara, secrétaire d’Etat à la Ville, accompagnée de Christine Boutin, ministre du Logement et de la Ville, a dévoilé quelques bribes de son plan "Espoir banlieue".

Après un accouchement difficile et plusieurs fois, le dernier de la vingtaine de plans banlieue élaborés par une vingtaine de ministres ou secrétaires d’Etat, n’apporte rien de bien concret pour résorber les fractures entre les banlieues et le reste de la société.

Encore une fois, on promet de tout résoudre en un minimum de temps, on va changer la vie. Nous connaissons ces phrases, ces belles promesses depuis 1981. Et au final, la banlieue change, mais pas forcément en mieux. Quand je regarde la différence entre le collégien que j’étais et les collégiens d’aujourd’hui, je peux dire sans crainte que la situation s’est largement dégradée.

Parmi les énièmes promesses, l’accompagnement personnalisé des jeunes sans emploi, le renforcement des moyens de lutte contre l’échec scolaire et un plan de désenclavement des quartiers. Bref, du vu, revu, archivu.

En ce qui concerne l’accompagnement des jeunes sans emploi, les dispositifs existent en principe. Ce sont l’ANPE ou les Maisons de l’emploi. Pour renforcer les moyens de lutte contre l’échec scolaire, il faut s’attaquer aux causes qui font que, dans ces quartiers, les jeunes sont en échec scolaire. Enfin, pour désenclaver les quartiers, il faut des moyens financiers et une stratégie territoriale.

Enfin, il faut de l’argent, encore. Mais, comme on ne laisse pas les précédents plans banlieue se faire, comme on ne prend pas le temps de les évaluer, on gaspille de manière idiote des millions d’euros. Le rapport de la Cour des comptes est, sur ce point, assez édifiant.

De plan Marshall, Fadela Amara a conçu ce que j’appelle un plan "machin" sans aucune réflexion sur les causes du "malaise" des banlieues. Il sert, comme pour tout ministre, à imprimer son nom sur une loi, qui au final sera vite oublié par un autre ministre. Et pour la banlieue, on attendra encore.

Jérôme Charré

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