LE PIRE EST POUR DEMAIN… 2010 2011…suite

En JANVIER 2009 le FMI et la plus grande agence mondiale de notation des risques mettaient en garde nos dirigeants et les "pontes" de la finance contre les risques de dépréciations d'actifs, qui mettrait à nu les bilans des banques et les conduirait TOUTES à faire faillite si ce n'est déjà fait.

 

Depuis, 6 mois se sont écoulés, on a assisté à des G8, G14 et G20 et des tas de réunions de concertation sans résultats. L'effet domino de l'endettement est en train de creuser notre tombe et personne ne réagit. La responsabilité des dirigeants et gouvernants de notre planète et tout spécialement ceux du Monde occidental, parmi lesquels les Etats-Unis et l'UE, est immense face à l'histoire et à toutes les graves conséquences qui vont en découler : famines, misères, guerres et destruction de notre société et de notre civilisation… QU'ILS EN SOIENT BIEN CONSCIENTS ET SURTOUT BIEN AVERTIS !!!

Dépréciation d’actifs : le pire est à venir

 

Le FMI estimait fin janvier que les pertes sur les actifs détenus par les banques américaines dépassaient les 2000 milliards de dollars. Au vu des dernières informations, ces pertes pourraient se révéler deux fois plus importantes, compte tenu de la mécanique infernale entre dépréciations d’actifs financiers, dégradation de la conjoncture économique, et implosion des produits structurés hérités de la période de la bulle. Chronique d’une catastrophe annoncée.

 

L’agence de notation Standard & Poor’s vient de mettre sous surveillance négative l’équivalent de plus de 550 milliards de dollars d’actifs financiers adossés à des crédits hypothécaires américains, appelés Alt-A. Cette catégorie de crédits hypothécaires est intermédiaire entre les crédits subprime, les plus risqués, et les crédits, primes qui constituent l’essentiel des crédits immobiliers accordés aux ménages solvables.

 

Cette décision pourrait déboucher rapidement sur une dégradation de la notation de ces actifs, en raison de la chute continue des prix immobiliers aux Etats-Unis. Il y a un mois, S&P avait déjà remis sous surveillance négative l’équivalent de 427 milliards de dollars d’actifs adossés à des crédits subprime, dont la notation avait été fortement dégradée. Au total c’est donc près de 1000 milliards de dollars d’actifs supplémentaires adossés à des crédits hypothécaires qui pourraient être dégradés très prochainement, ajoutant de nouvelles pertes aux bilans des grandes banques américaines et européennes.

 

Mais on est encore loin du compte, et le pire est à venir.

 

Avec l’entrée plus que probable de l’économie mondiale en récession en 2009 – du jamais vu depuis la seconde guerre mondiale ! – , les défauts de paiement vont commencer à se multiplier sur tous les types de crédit accordés aux particuliers et aux entreprises. Les banquiers qui avaient "poussé à la consommation" de crédits pendant les années fastes, pour gonfler leurs bonus de fin d’année, vont se retrouver "collés" avec des montagnes de créances défaillantes.

 

Toutes les structures complexes à fort effet de levier, montées dans l’euphorie et la précipitation, les ABS (Asset Backed Securities), les CDO (Collateralized Debt Obligations), les CLO (Collateralized Loans Obligations) et autres CPDO (Constant Proportion Debt Obligations), sont entraînées dans un cycle infernal de dépréciation, à mesure que les actifs sous-jacents à ces structures (crédits hypothécaires, cartes de crédit, prêts étudiants, dette LBO, crédits syndiqués, etc.) sont touchés par la crise.

 

Les pertes sur ces structures sont, en outre, amplifiées par le phénomène du "tranchage" qui concentre les risques dans les tranches les plus mal notées, et par un phénomène non anticipé de "recorrélation" entre les différentes tranches, qui dégrade l’ensemble de la structure dès lors qu’une partie est atteinte. C’est l’équivalent financier du phénomène de "résonance" qui provoque la destruction spéctaculaire de certains ouvrages d’art (ponts, tunnels), suite à une répétition de petits chocs ponctuels. La résonance atteint aujourd’hui l’ensemble du système financier.

 

Ajoutez à cela que ces structures complexes ont été, en partie, acquises par des investisseurs (hedge funds notamment) qui se sont fortement endettés pour accroître leur gain potentiel, et vous avez une idée de la réaction en chaîne qui s’enclenche : dépréciations des actifs, pertes multipliées par l’effet de levier, ventes forcées en catastrophe sur un marché illiquide, nouvelles dépréciations d’actifs, et ainsi de suite. Les caisses de retraite qui avaient aussi investi dans ces actifs – réputés sans risque -, font alors jouer des assurances – appelées CDS (Credit Default Swaps) – contractées auprès de grandes sociétés comme AIG, elles mêmes en pleine déroute aujourd’hui. L’effet domino s’enclenche. Comme dans une tragédie antique, les différents protagonistes accélèrent leur chute collective en essayant d’y échapper individuellement.

 

Fin janvier 2009, le FMI estimait dans une note que les actifs compromis détenus par les banques américaines dépassaient les 2000 milliards de dollars, après avoir annoncé un premier chiffre de 1200 milliards de dollars en octobre 2008. Au vu des dernières nouvelles sur le front macroéconomique et sur le front financier, le FMI pourrait très rapidement revoir sa copie. D’ici la fin de l’année, les dépréciations d’actifs liés à des crédits compromis pourraient atteindre 3000 à 4000 milliards de dollars, rien qu’aux Etats-Unis. Un chiffre à méditer, surtout quand on sait que c’est le contribuable qui paiera la note finale.

 Alexandre Kateb, mercredi 11 mars 2009 (sur AGORA VOX)

4 réflexions sur « LE PIRE EST POUR DEMAIN… 2010 2011…suite »

  1. Quatre banques régionales ont été fermées par le régulateur, portant à 57 le nombre d’établissements de dépôt ayant fait faillite aux Etats-Unis depuis le début de l’année, a annoncé vendredi l’agence fédérale de garantie des dépôts FDIC.
    Deux de ces établissements, sis en Californie, comptent parmi les plus gros sinistres bancaires de l’année. Il s’agit de la Vineyard Bank, de Rancho Cucamonga, dont les actifs se montaient à 1,9 milliard de dollars, et de la Temecula Valley Bank, dont les actifs se montaient à 1,5 milliard

  2. Les Banquiers affiliés au Nouvel ORDRE MONDIAL ont reçu les consignes lors du dernier BILDERBERG 2009 de Grèce ! C’est la premiere fois qu’il y avait autant de banquier
    à ce type de réunion : j’en ai compté 34 !
    Vous etes d’accord avec moi , Monsieur Locussol-Mascardi ????????????????????????

  3. Je réponds dans l’ordre à
    OLges : merci de ces infos qui complète mon dossier sur les banques en difficultés ou en faillite… c’est le début effectivement !
    Véritas : Certains ne croient pas à ces réunions du nom de BILDERBERG qui réunissent toutes les grandes personnalités de la planète et qui décident indirectement (mais sûrement) des stratégies macroéconomiques au niveau mondial. Personnellement, je suis ces réunions depuis des années et je me suis procuré un nombre certains de documents en provenance des EU mais aussi de France, et parmi lesquels j’ai le document scanné d’une des réunions où l’on retrouve vers les années 70 un certain nombre de personnages connus (comme DSK ou Louis Schweitzer par exemple parmi beaucoup d’autres)… Donald Rumsfeld dont le nom apparait secrétement dans un coin du document, qui montre bien qu’il faisait partie d’une certaine mouvance avec les faucons du gouvernement Bush (et les précédents) qui cherche à dstabiliser la planète… On leur doit l’augmentation du prix du pétrole à l’époque des deux krach pétroliers et non pas uniquement à Khadafi ou à la guerre du Kippour comme on veut bien nous le faire croire par un raccourci de l’histoire !

  4. Donc Monsieur Locussol-Mascardi, si je vous lis entre les lignes , vous etes d’accord avec moi :
    « Les Banquiers affiliés au Nouvel ORDRE MONDIAL ont reçu les consignes lors du dernier BILDERBERG 2009 de Grèce ! C’est la premiere fois qu’il y avait autant de banquiers à ce type de réunion : j’en ai compté 34 !  »

    ILS SONT DONC PARFAITEMENT AVERTIS ET SONT BIEN CONSCIENTS DE LEURS AGISSEMENTS ET DE LEUR CONSEQUENCES.

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