On nous bassine à longueur de journée avec le discours suivant : "Télécharger illégalement un morceau de musique risque de détruire la création artistique, puisque les dangereux pirates ne paient plus les auteurs qui se retrouvent ainsi privés de leurs revenus"
Une question se pose : pourquoi certains auteurs déclarent-ils purement et simplement qu'ils n'en ont rien à faire que l'on télécharge leurs créations ?
Pourquoi l'un d'entre eux a-t-il même mis à disposition sur internet ses créations, initiative jugée illégale, pour cause de contrat passé avec une maison de disque ?
Essayons de raisonner en sortant un peu de propagande de l'état.
On peut distinguer deux types de piratage :
- Le type qui télécharge un film pour éviter de le payer. Cas qui représente effectivement un manque à gagner pour les auteurs et maisons de disques.
- Le cas, majoritaire, du type qui télécharge 10000 films. Souvent parce qu'il en a le temps ou la possibilité sur son lieu de travail ou autre. Celui-là ne représente pas de manque à gagner, puisqu'il n'aurait, de toute manière pas acheté de films.
C'est sur ce deuxième cas que j'attire votre attention. Non seulement, il n'est pas question de manque à gagner, mais en plus, il peut être question de publicité gratuite !
Explication : Quand vous regardez un film, vous en discutez par la suite avec vos amis ou collègues de travail.
Le type qui télécharge en masse acquiert bien souvent une culture importante dans le cinéma, et il oriente son entourage (qui ne télécharge pas forcément) vers les bons films.
Naturellement, si il a vu un navet, sa publicité ne peut qu'être mauvaise pour son auteur.
Conclusion :
- Personne ne peut contester que le calcul des pouvoirs publics et des grosses maisons de disque, à savoir : manque à gagner = prix du disque*nombre de films piratés est totalement absurde. Il ne serait valable que si les pirates étaient effectivement prêts à payer pour se procurer le film en question.
- Les bons auteurs sont contents de la situation actuelle : elle leur permet de se faire connaître davantage parmi les spectateurs comme moi, respectueux des lois et n'ayant pas la possibilité ou le temps de télécharger. Seuls les mauvais films, qui jouent sur une image en pâtissent.
C’ est un point de vue très intéressant! Et puis, savoir si le p2p nuit ou non à l’ industrie cinématographique, alors qu’ il n’ y a jamais eu autant de navet hollywoodien à énorme budget. On nous prend pour des cons, comme dirait Tonton David.