Depuis la sortie de la DS, les linkers (dont les plus célèbres sont les cartes R4) ont vu le jour. Au début destinés à permettre aux programmeurs en tous genres de créer des applications maisons, ces dispositifs ont connu le succès car ils permettent de copier des jeux et de les sauvegarder facilement, permettant un piratage intense. De nombreux sites et magasins les proposent à la vente, provoquant la fermeture de nombreux petits studios faute de ventes suffisantes. On rappelle que dans certains pays comme le Brésil, qui représente un assez gros marché, les jeux sont piratés bien avant leur sortie en magasin ce qui fait que leurs lancements sont un échec car tous les acheteurs potentiels les ont déjà téléchargés illégalement.
Devant l’ampleur du fléau, Nintendo est la seule entreprise a réellement agir contre le piratage : en Asie, on ne compte plus les arrestations et les saisies de matériel. En Europe, de nombreux procés sont lancés contre les revendeurs. Mais le combat est difficile : en France, Nintendo a été condamné en 2009 pour avoir mis des protections visant à empêcher le piratage ! Nintendo a cependant fait appel, et le 26 septembre dernier la Cour d’Appel de Paris a rendu son verdict. Nintendo devrait toucher 4,8 millions d’Euros de dommages et intérêts, des amendes et des peines de prison avec sursis ont été prononcées. Cette décision, première victoire pour Nintendo chez nous, est logique car des jugements similaires ont été rendus en Allemagne, Belgique, au Royaume-Uni, en Italie et aux Pays-Bas.
Quelles sont les conséquences ?
Ce jugement va inciter les autres entreprises à lutter contre le piratage (même si certaines en vivent en vendant ainsi plus de cartouches mémoire). Les revendeurs devront aussi se faire plus discrets chez nous et les acheteurs pourront également être condamnés. Le piratage devient une pratique presque systématique qui empêche la créativité : les éditeurs refusent de se lancer dans des projets originaux et ambitieux de peur de se faire pirater et de perdre ainsi beaucoup d’argent, risquant la faillite. Ils préfèrent se consacrer aux projets qui marchent, quitte à faire des suites à répétition sans innovation ou des jeux à licence. Les prix augmentent aussi et on parle même de limiter internet ce qui peut être une mesure supplémentaire pour lutter contre le piratage.
Bien entendu, cela ne va pas permettre d’arrêter les sites hébergés à l’étranger de vendre des linkers, mais on pourra toujours s’en prendre aux acheteurs !
Les chiffres du piratage
Si les entreprises veulent lutter contre le piratage, c’est que les chiffres sont énormes : le film Avatar a été téléchargé plus d’1 million de fois à sa sortie, le jeu Call of Duty Modern Warfare 2 plus de 5 millions de fois et jusqu’à 50 millions de fois pour la série Heroes. Bien entendu, il faut relativiser ces chiffres car un film piraté ne signifie pas forcément un film non vendu. Mais pour les jeux, c’est une réalité ! Même les livres sont touchés par des millions de téléchargements illégaux pour les ebooks. Le manque à gagner se chiffre en milliards de dollars. Quand on se souvient que les gros éditeurs comme Electronics Arts ont des pertes de plusieurs centaines de millions de dollars, on comprend mieux leur envie d’endiguer ce fléau !
En 2009, 25% des internautes français ont piratés des fichiers, ce qui place la France largement en tête des pays développés qui piratent le plus !
L’évolution du marché
La musique s’est adaptée pour faire face. Les jeux vidéo aussi. Mais au détriment du consommateur : à cause du piratage, les éditeurs mettent en place des système de code à usage unique ou commercialisent des jeux non finis qu’il faut ensuite compléter par des packs payants. Au final, le joueur devra débourser une somme conséquente pour avoir un jeu complet. La dématérialisation est également de plus en plus courante malgré son côté peu pratique : il faut parfois plusieurs heures pour télécharger un jeu acheté légalement ! Lutter contre le piratage permettra peut-être de revenir à une situation moins défavorable aux joueurs.
Mais le véritable problème est qu’on a mis dans la tête des gens que le piratage est un bienfait, une façon de savoir si ce dont on a envie correspond bien à nos goûts. On oublie qu’il y a des gens derrière qui ont travailler durement pour proposer toutes ces créations et qu’en les piratant on les empêche de subvenir à leurs besoins. C’est une sorte d’esclavagisme moderne : certains triment pour que d’autres puissent s’amuser gratuitement, tout cela grâce à la magie des nouvelles technologies !
Bon article!
Le piratage c’est du vol!!! Il faut bien qu’en France et en Afrique, les gens finissent par l’accepter. Le plus triste est que des intellectuels et des hommes politiques de gauche -et même de droite- osent défendre cette pratique illicite qui spolie les créateurs.
[quote]Mais le véritable problème est qu’on a mis dans la tête des gens que le piratage est un bienfait, une façon de savoir si ce dont on a envie correspond bien à nos goûts. On oublie qu’il y a des gens derrière qui ont travailler durement pour proposer toutes ces créations et qu’en les piratant on les empêche de subvenir à leurs besoins. [b]C’est une sorte d’esclavagisme [/b][b]moderne [/b]: certains triment pour que d’autres puissent s’amuser gratuitement, [b]tout cela grâce à la magie des nouvelles technologies [/b]![/quote]
Tout à fait vrai,c’est une sorte d’esclavagiste moderne pour ceux qui veulent tout « tout de suite »…Cette magie là,c’est la facilité et c’est un scandale!
Bonsoir Enguy.
Ben oui les pauvres créateurs,leurs fins de mois sont si vite bouclées !!!
Pas normale le « piratage »,d’autant plus que ces braves gens sont relativement a l’aise avec leurs potes politicards,vous en voulez des anecdotes ???
La culture si l’on doit là considerer comme telle,doit -elle devenir un luxe pour la populace qui a peu de moyens pour se détendre ,se distraire ??
Prechez vous pour votre paroisse ???
Bye monsieur Molière !!
[quote]Le piratage devient une pratique presque systématique qui empêche la créativité : les éditeurs refusent de se lancer dans des projets originaux et ambitieux de peur de se faire pirater et de perdre ainsi beaucoup d’argent, risquant la faillite. Ils préfèrent se consacrer aux projets qui marchent, quitte à faire des suites à répétition sans innovation ou des jeux à licence. Les prix augmentent aussi et on parle même de limiter internet ce qui peut être une mesure supplémentaire pour lutter contre le piratage. [/quote]
Je rigole!!! Vous voulez faire croire cela à qui???
C’est la faute des pirates si les développeurs n’investissent que dans le rabâché ?
S’il mettent des jeux sans aucune créativité et d’une durée de vie absolument ridicule à plus de 60 euros???
Qui peut se payer le ciné une fois par semaine aujourd’hui???
Je pense, quant à moi, que quand on ne se fiche pas de leur poire, les gens achètent et ne piratent pas. En tout cas, c’est ce que je constate autour de moi!
Siempre > C’est peut-être ce que vous constatez autour de vous, mais ce n’est pas la réalité. Au contraire, on a constaté que le piratage est devenu tellement systématique que même quand on propose des oeuvres intéressantes à très bas prix, les gens refusent toujours de les acheter ! D’où le recentrage des éditeurs sur les rares éléments qui arrivent encore à se vendre malgré un fort piratage. Pour le prix des jeux, il faut aussi compter sur la HD qui vient grandement alourdir la note !
Humaniste > Comme je le disais, c’est une question de mentalités. Vous persistez à ne voir que les grosses entreprises avec des patrons grassements payés. Vous refusez de penser aux autres. En faisant des tests pour les petits studios, je me rends bien compte combien ils sont en difficulté. Vous trouvez cela normal qu’un jeu ne puisse pas sortir même à petit prix parce qu’une personne le propose en téléchargement illégal et que tout le monde l’a déjà tandis que ses créateurs mettent la clé sous la porte ? Dans le secteur des jeux vidéo, cela arrive très souvent. Alors cessez de penser que le piratage est un bienfait. A cause du piratage, on n’a droit qu’à des productions minables au prix fort, et c’est un fait. Et d’autres sanctions sont prévues. Faudrait arrêter de se prendre pour Robin des Bois en agissant ainsi vous faîtes la fortune des grosses entreprises que vous pensez combattre !
Bonjour Enguy.
Pour reprendre vos propos citoyen Enguy « vous refusez de penser aux autres » ! Quand savez vous ??? Tout ce temps passé sur c’te planète ,j’ai toujours donné,sans rien attendre en retour,je ne suis pas un individualiste forcené,mes humanités je l’ais est faites,maintenant,ce petit monde ou le profit est de rigueur m’exaspère un max !!!
Il arrive qu’être honnête vous laisse un gout amer,et pour finir :
« Un homme moral,peut-il rester moral dans un monde immoral ???
Bye et bonne journée.
Alors si vous pensez aux autres, pq inciter le piratage?
Pirater, c’est faire le jeu des grosses entreprises d’électroniques qui vendent ainsi plein de graveur, DVD vierges, disques durs, cartes mémoires et autres. Ensuite, pour regarder les films ou jouer il faut acheter les puces et les écrans etc. Tout cela profite énormément au marché de l’électronique.
Pirater, c’est permettre aux sites qui les proposent de gagner énormément d’argent par la publicité et d’autres choses comme un abonnement exigé pour bénéficier de jeux et de films. C’est encourager les comportements mafieux.
[b]Au delà de toute considération du mode économique ou politique, n’importe quelles copies, qu’elles concernent le cinéma, la musique, les jeux, les vêtements, les technologies etc… sont un véritable fléau de la société.
Si seulement une baisse de 10% des piratages de logiciels pouvaient être réalisée, ce serait une rentrée fiscale supplémentaire de 2.4 milliards d’euros qui tomberaient dans les caisse de l’état.
Je n’ose imaginer le chiffre si on reproduisait cette baisse dans tous les domaines.
Cet argent qui manque, il faut bien que quelqu’un le donne. Je crois bien que c’est pour notre pomme.
Ensuite combien d’emplois pourraient à nouveau être créés?
C’est toute une vie sociale et économique qui est mise à mal par ces copies et autres piratages… enfin, en principe ![/b]
Y a qu’a faire des prix justes et sa piratera moins
Bonsoir Charly12,
Justement le prix n’est pas un argument contre le piratage car on a vu que même en baissant fortement les prix le piratage ne baisse pas.
Les gens veulent jouer sans payer, mais c’est presque impossible car pour créer des jeux il faut bien payer des gens!