Tout ce que l’on vous a raconté depuis votre enfance est faux. Non le Père Noël n’existe pas et non il n’a pas été créé par Coca-Cola. D’où vient ce mensonge, l’un des plus grands de l’humanité ?

Nous sommes en 1823, à New-York. Un geste des plus anodins va être à l’origine d’une des plus importantes légendes au monde. Cette année là, Clement Clark Moore publie dans le Sentinel un poème fondateur : « A visit from St. Nicholas ». Involontairement, l’homme vient de créer le Père Noël « moderne », en unifiant plusieurs légendes évoquant des êtres bienveillants distribuant des cadeaux aux enfants. La presse américaine flaire le filon et s’empare de l’histoire pour la diffuser très largement : « Santa Claus » est né.

C’est en 1860 que naît l’image du Père Noël. Thomas Nast, dessinateur pour le Harper’s Illustrated Weekly de New York, décide d’habiller ce Santas Claus d’un costume rouge à fourrure blanche. A partir de cette représentation, l’illustrateur va produire de nombreux autres croquis du personnage. Et c’est ce même Thomas Nast qui établira en 1885 la résidence officielle du Père Noël au Pôle Nord, rendant par là même un hommage indirect à l’origine de cette légende. Car non, Santa Claus n’est pas américain. Issue des pays scandinaves, la légende dérive ensuite aux Pays-Bas sous la forme d’un Sinterklaas (Saint-Nicolas), récompensant les enfants sages par une mandarine.

Contrairement aux idées reçues, ce n’est qu’en 1931 que Coca-Cola décide de s’approprier Santa Claus dans une campagne publicitaire. C’est Haddon Sundblom qui lui donnera son aspect quasi-définitif avec son ventre proéminent, son visage rond et son air débonnaire. Si en effet, ce n’est pas Coca-Cola qui a créé à proprement parler le Père Noël, l’image du personnage dans l’inconscient collectif est en revanche celle diffusée par la marque de sodas. Autre légende urbaine, le Père Noël n’a pas été rendu rouge par Coca-Cola, car St Nicolas était représenté en rouge dans de nombreux contes d’Europe Centrale. Mais nous devons malheureusement nous rendre à l’évidence, aussi cruelle soit elle. L’un des plus grands mensonges de l’humanité n’a pas été inventé par des communicants mais bel et bien par des journalistes.