Prévue dans le cadre du projet de loi Grenelle 2, la mise en place d’’un péage urbain à l’entrée des grandes villes françaises revient à l’ordre du jour et alimente de nombreuses polémiques dans la classe politique.

 

 

L’idée n’est pas nouvelle puisqu’en 2009, le Sénat avait adopté un amendement pour permettre aux grandes villes de France de plus de 300 000 habitants d’installer un péage urbain à titre expérimental sur une durée de trois années et cela sur le même principe d’autres villes européennes comme Milan, Londres ou Stockholm.

Mais le contexte économique actuel fait que la mise en place de ce dispositif n’était pas depuis ces derniers temps une priorité du gouvernement.

 

Ce qui paraît important avant tout c’est de définir précisément l’objectif poursuivi par la mise en place de cette nouvelle taxe.

Est-ce que l’on instaure ce péage urbain à l’entrée des grandes villes pour décongestionner le centre-ville en diminuant les embouteillages ou pour réduire la pollution automobile préjudiciable pour la santé ou bien tout simplement pour financer de nouveaux réseaux de transports publics.

 

Les partisans à la mise en place de ces péages urbains, invoquent surtout les bienfaits de ce dispositif comme remède aux problèmes de pollution atmosphérique qui affectent les franciliens et dont les effets sur la santé se ressentent de façon inquiétante surtout en période de canicule.

 

Chacun pourrait en ressentir des effets largement positifs au niveau de la qualité de vie que ce soit au niveau des gaz d’échappement ou du bruit. Les déplacements en bus comme en vélo seraient facilités.

 

Les opposants à ce dispositif, parlent surtout de discriminations, en mettant en évidence que les habitants des banlieues qui n’ont pas les moyens de se rendre dans les grandes villes en transport en commun seront pénalisés.

Les centres des grandes villes risquent de voir leurs commerces  en  perte de vitesse par rapport aux zones commerciales de banlieue beaucoup plus accessibles.

 

Quels que soit les arguments invoqués, il faudra bien trouver un consensus pour régler le problème de la pollution atmosphérique des grandes villes françaises. Si l’on fait le constat des grandes villes européennes qui ont appliqué cette mesure, on se rend compte que les émissions de CO2 ont baissé de plus de 15  % et que le trafic à diminuer de plus de 20 % en centre ville.

 

Reste à savoir quel sera le tarif de ce péage ? Ni trop élevé, ni trop bas tout dépend de l’objectif  retenu. Si l’on veut dissuader les automobilistes d’accéder aux centres des grandes villes on choisit un prix d’accès élevé comme cela se fait à Londres, à l’inverse si l’on fait le choix de financer de nouvelles infrastructures de transports, on fixe un tarif raisonnable pour fidéliser les individus.

 

La décision  finale sera prise par nos parlementaires qui devront dans ce domaine trouver un consensus qui s’annonce déjà très difficile.