Il existe un pays invisible où résident quelques personnes. Ils sont prisonniers de ce pays dont on ne revient pas. Ce pays, c’est le pays de l’oubli et de l’absence. Le pays de l’Alzheimer. Cette maladie affreuse qui grignote le passé à petit feu et ravage tout sur son passage. Christine Orban a voulu nous présenter sa mère… atteinte de cette terrible maladie. Avec retenue et pudeur, elle va nous décrire le quotidien de plus en plus difficile de celle qu’elle aime plus que tout au monde.

Il est si difficile de voir nos proches dépérir à vue d’oeil. Alzheimer est une maladie sournoise qui détruit le corps humain de l’intérieur. La victime perd peu à peu ses repères et les rôles s’inversent. Christine devient petit à petit la mère de sa propre mère.

Le quotidien n’en devient que plus difficile et cruel. Comment ne pas se sentir triste face à cette lente dégénérescence ?

 

 

 

Le roman est touchant même s’il n’est pas exempt de défauts. En effet, malgré son talent littéraire évident, la romancière Christine Orban se perd parfois dans des analyses trop poussées. A vouloir trop en dire, elle apparaît un peu nombriliste sur les bords. D’ailleurs, quelquefois, une certaine froideur se dégage de ses mots. Veut-elle se préserver face à la maladie de sa mère ? Elle seule connaît vraiment la réponse à cette question.

 

Cependant, ce récit reste tout de même très prenant et nous ne pourrons que nous sentir touchés par cette lutte difficile et perdue d’avance contre cette maudite maladie.

Par son témoignage, Christine nous livre une histoire douce-amère entre une fille et sa mère. Il paraitrait que ce n’est qu’une fiction… 

Personnellement, je pencherais pour un petit mélange des deux…

Car, certains mots sonnent si justes qu’ils ne peuvent pas sortir d’une simple histoire inventée.

 

A vous de juger par vous-mêmes…